jazz

FIJM | Le roi Makaya triomphe encore

par Frédéric Cardin

Une intensité totale et irrépressible, une force de caractère qui impose sa vision, laissant les acolytes soutenir (génialement, bien sûr), jamais faire dévier, le roi dans ses velléités musicales. Ça, c’est un concert du batteur Makaya McCraven, icône moderne de la batterie jazz.

La puissance propulsive de l’États-Unien est tout simplement remarquable, son génie des formes, des métamorphoses rythmiques et du discours d’ensemble force l’admiration. Rien de bien bien nouveau cela dit. Le collègue Alain Brunet, aussi présent sur les lieux, remarquait que ça ressemblait au show de l’an dernier -sauf la fin du set. Il faut dire que cela fait trois ans que McCraven n’a pas sorti d’album. Je cite Alain : ‘’Makaya, c’est vraiment top, mais on est dûs pour un nouvel album’’. Ce qui sera apparemment le cas en septembre, ceci dit sous toutes réserves. D’ailleurs, dans les quelque dix dernières minutes, n’étaient-ce pas du nouveau matériel qu’on entendait? M’enfin, peu importe car j’avais raté la perfo de l’an dernier, ce qui m’a permis de conserver une écoute un peu plus  »fraîche ». Et de toutes façons, une telle personnalité expressive peut soutenir la répétition, tellement elle est viscérale et supérieure.

Un saxo rythmique, parfois atmosphérique, jamais lyrique, un vibraphone coloristique, une basse volubile mais respectueuse. C’est ce qui entoure le maître sans lui prendre d’espace. C’est comme ça, et on aime ça.

En première partie, le groove dodu et remarquablement véloce d’un tuba porté par Theon Cross (Sons of Kemet) a contribué à enflammer le Club Soda. Ce type est un virtuose étonnant. La profondeur du son de cet instrument ne facilite habituellement pas la compréhension de ce qui se passe, mais Cross réussit apparemment l’impossible, et ce en faisant virevolter des notes plus nombreuses qu’on croirait humainement possible. Un nouvel album s’annonce pour juillet, très bientôt donc. Vous ne voudrez pas manquer ça.

photo: Frédérique Ménard-Aubin

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