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OSM avec Louis Lortie, Stefan Asbury, Liszt, Chostakovitch : notre compte-rendu

mer 17 Nov 2021 • 19:30 / jeu 18 Nov 2021 • 19:30 / mar 07 Déc 2021 • 19:00 / mar 04 Jan 2022 • 23:59 classique moderne / classique occidental / période romantique
Maison symphonique - Montréal À partir de 35 $
· par Alain Brunet

On avait annoncé à l’origine le chef américain David Zinman pour diriger l’OSM et Louis Lortie dans une exécution du Concerto pour piano en la mineur, op. 54 , de Robert Schumann. Or, des changements ont mené le pianiste québécois à travailler auprès du maestro britannique Stefan Asbury pour ce programme présenté cette semaine par l’OSM à la Maison symphonique Et l’oeuvre destinée au soliste était finalement le Concerto pour piano no 2 en la majeur S. 125 de Franz Liszt (1811-1886), créée en 1857 à Weimar, donc au coeur de la période romantique.

Le choix était justifié car Louis Lortie a excellé côté Liszt, avec cette œuvre aux six parties interprétées en fondu enchaîné, d’une durée de 21 minutes. Tout sauf linéaire, ce deuxième concerto du compositeur austro-hongrois est superbement maîtrisé par Louis Lortie. L’expérience et la maturité acquises au fil des décennies ont clairement bonifié le virtuose qui, à la Maison symphonique, a su lier les parties impliquant des climats variés. L’articulation était exemplaire dans l’allegro agitato assai (2) et particulièrement l’allegro deciso, ou la dialectique entre le soliste et l’orchestre est particulièrement relevée. Pour la représentation de mercredi, en tout cas, nous avons eu droit au velouté des cascades de la main droite, au moments plus virils et percussifs de la main gauche.

Voilà de la grande musique pour le piano conçue par un grand pianiste de l’époque romantique, initiateur de techniques de jeu encore pertinentes deux siècles plus tard. Notons au demeurant que l’équilibre des forces n’est pas toujours parfait entre le pianiste et l’orchestre, dont le volume est un peu trop élevé par moments pour que l’on puisse apprécier toutes les subtilités du jeu pianistique. Mais ce n’est là qu’un léger détail de la facture globale de cette exécution, Louis Lortie et l’OSM sous Stefan Asbury tirent leur épingle du jeu dans cette fort belle exécution qui, soit dit en passant sera webdiffusée du 7 décembre au 4 janvier prochains.

Les 42 minutes qui suivront seront consacrées à la Symphonie no 15 en la majeur, op. 141, de Dmitri Chostakovitch. Le très grand compositeur russe était à l’étape des grandes synthèses de son œuvre lorsque cette ultime symphonie fut écrite en 1971 et créée l’année suivante. On y observe la citation d’une balise populaire, dans le premier des quatre mouvements, substantiel allegretto presque martial par moments, soit l’ouverture Guillaume Tell de Rossini composée durant la première moitié du 19e siècle et connue de quiconque a vu Lone Ranger, classique du film western.

La direction d’orchestre a le mérite de bien mettre en valeur les instrumentistes : flûte solo, percussions et cuivres dans le premier mouvement; cuivres, violoncelle solo, violon solo dans le second mouvement, adagio-largo-adagio-largo, traversé par la gravité et l’inquiétude. Violon dans le troisième mouvement, allegretto.

Le génie et la facture proverbiale de Chostakovitch y sont parfaitement appréciables. On y ressent les tourments du créateur dans le contexte stressant d’une vie entière à avancer sur la corde raide du totalitarisme soviétique. La direction d’orchestre a ici le mérite de bien faire ressortir les sections de l’orchestre, peut-être moins de transcender l’œuvre dans un tout unifié et fervent.

Chef et musiciens :


Stefan Asbury, chef d’orchestre
Orchestre symphonique de Montréal
Louis Lortie, piano

Œuvres :

Liszt, Concerto pour piano 2 en la majeur , S. 125
Chostakovitch, Symphonie n°15 en la majeur, op. 141 (42 min)

Le même programme est joué ce jeudi, 19h30, à la Maison symphonique.

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