Au moment de son apparition sur nos écrans radars il y a près d’une dizaine d’années, le Pennsylvanien Steve Gunn a su capter toute notre attention grâce à son jeu de guitare virtuose et son approche sophistiquée de l’art chansonnier. Other You voit l’as de la six cordes continuer de s’avancer sur la voie ouverte par son disque précédent, The Unseen In Between, paru en 2019. Avec cet album, Gunn avait entrepris de reléguer les prouesses techniques au second plan afin de braquer le projecteur sur des compositions plus apaisées, plus raffinées. C’est davantage le cas sur cet Other You dont la réalisation, assurée par Rob Schnapf et Justin Tripp, est plus lisse que jamais. Certains fans de la première heure regretteront ces choix du musicien qui lui permettent toutefois toujours de briller, mais autrement. Les motifs spiralés hypnotiques des albums précédents ont cédé le terrain à des entrecroisements de lignes de guitares acoustiques et électriques, tissu ondoyant qu’ornent des paillettes dorées émises par les claviers. Combiné aux rythmes de batterie souvent jazzy, ce chatoiement incessant nous plonge dans un rêve vaporeux dont nous ne voulons pas nous réveiller. Les guitaristes Jeff Parker et Bill Mackay viennent épauler Gunn autour de ce métier à tisser des songes. D’autres invités effectuent également des passages remarqués : la mythique Bridget St. John, le clarinettiste Ben Bertrand et Julianna Barwick dont le chant de sirène berce la majestueuse Good Wind. Mary Lattimore, quant à elle, ajoute les volutes irisées de sa harpe à l’instrumentale Sugar Kiss, un des moments forts du programme. Les mélodies que Gunn chante et enveloppe dans ce brocart sonore des plus scintillants ne s’imposent pas au premier abord, mais font subtilement leur chemin dans notre esprit au fil des écoutes. Other You est un disque envoûtant qui saura livrer ses secrets à l’auditeur patient qui le revisitera encore et encore.
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