De la soul enracinée (mais pas limitée) dans le Motown classique et la grande tradition des années 60. Diana Ross, Tammi Terrell, et toute cette grande classe de dames d’une époque élégante. Aussi, des cordes soyeuses, des cuivres funky, quoiqu’un peu trop discret à mon goût, de la guitare bondissante et surtout un voix caressante, juste, et trempée d’inflexions adéquatement sexy, pas racoleuses non plus.
La Montréalaise Tina Leon sait y faire. Elle sait aussi s’entourer. C’est en notant les arrangements souvent pas banals que j’ai remarqué le nom d’Antoine Gratton, excellent pour donner le pep surprenant aux coloris souvent conventionnels de la pop. Et puis j’ai vu le reste du line up : Alex McMahon (réal, + un tas d’instruments), Kevin Warren (batterie), Jérôme Beaulieu (coréal, claviers, synthés), Ariane Moffat (réal., claviers, et +), le Quatuor Esca aux cordes, et plein d’autres encore. C’est pas mal solide. Les ajouts parcimonieux d’électro tracent un lien avec notre 21e siècle actuel, mais sans dénaturer l’inspiration initiale d’une soul d’esprit vintage, capable de revêtir des habits modernes sans y perdre son âme.
De la très bonne soul, authentique et pertinente.