Samedi soir, en se promenant sur la place des Festivals, une couleur sautait aux yeux : le rouge. Chandails, vestes, souliers… Le public des Francos avait répondu en grand nombre au code vestimentaire lancé par Lou-Adriane Cassidy, l’accueillant dans sa couleur de prédilection.
Dès les premières notes de Dis-moi dis-moi dis-moi, chanson d’ouverture de son troisième album Journal d’un loup-garou, la chanteuse originaire de Québec impose sa présence. Derrière une voix douce, mais d’une puissance remarquable, se cache une énergie brute, électrisante qui donne envie de sauter, crier, se défouler.
Le spectacle de samedi reprenait dans ses grandes lignes celui présenté en février au Théâtre Beanfield pour le lancement de Journal d’un loup-garou. Entourée de ses sept musiciennes et musiciens, Lou-Adriane a interprété l’intégralité de cet album paru en janvier, sous une immense lune suspendue au-dessus de la scène. À ce répertoire s’ajoutaient quelques-uns de ses titres les plus populaires, ainsi que deux chansons tirées de Triste animal, album surprise dévoilé en mai : Jamais tout à fait et Adieu.
Mais s’il fallait retenir un moment de cette soirée, tous s’entendront pour l’accorder à l’interprétation de Ariane. Après avoir chanté Prières quotidiennes agenouillé, Lou-Adriane a invité « sa sœur cosmique » Ariane Roy à venir la rejoindre sur scène pour un duo touchant. Bras dessus, bras dessous, larmes à l’œil, rires complices ; impossible de rester de glace devant ce moment de fierté, d’amour et de sororité.

Les émotions ont continué jusqu’à la toute fin, avec Ça va ça va, chanson la plus populaire de l’artiste. Submergée par l’intensité du moment, elle a même brièvement oublié les paroles. « Vous me faites perdre mes moyens, tout le monde ! » a-t-elle lancé en riant.
Dans la foule, plusieurs drapeaux du Québec flottaient, portés bien haut en signe d’appartenance à la la culture québécoise, cheval de bataille de Le Roy la Rose et le Lou(p) durant la tournée de ce fameux trio. Pour clore le spectacle, Lou a brandi un fleurdelisé emprunté à un spectateur son nom inscrit dessus, avant de déclarer avec conviction « Le meilleur est à venir ! »
Vêtue d’un ensemble rose scintillant, Lou-Adriane brillait bien au-delà de ses paillettes. C’est par son charisme, sa générosité et son talent qu’elle a, encore une fois, conquis le cœur du public québécois. Samedi soir, c’était la reine Lou qui régnait sur la Place des Festivals.