classique

Arion au Café Zimmermann – Salle Bourgie

par Rédaction PAN M 360

La musique de la famille Bach et de leur entourage rassemble autant les amateurs de musique que les interprètes. Lorsque Jean-Sébastien dirigeait au Café Zimmermann de Leipzig son désormais célèbre Collegium musicum, il avait à présenter à un public avisé mais avide de nouveautés une quantité d’œuvres impressionnante. Pour ce faire, il pouvait puiser non seulement dans sa propre production, mais aussi dans celle de ses talentueux fils, de son grand ami Telemann et de son estimé collègue Johann Friedrich Fasch. Venez vous détendre comme si vous y étiez, en savourant des œuvres orchestrales et concertantes animées par les codirecteurs de l’ensemble français Café Zimmermann, la claveciniste Céline Frisch et le violoniste Pablo Valetti.
The music of the Bach family and their entourage attracts music lovers and performers alike. When Johann Sebastian conducted his now-famous Collegium musicum at Leipzig’s Café Zimmermann, he had to present an impressive number of works to a discerning but eager audience. In doing so, he was able to draw not only on his own output, but also that of his talented sons, his great friend Telemann and his esteemed colleague Johann Friedrich Fasch. Come and relax as if you were there, enjoying orchestral and concertante works brought to life by the co-directors of the French ensemble Café Zimmermann, harpsichordist Céline Frisch and violinist Pablo Valetti.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient d’Arion Orchestre Baroque et est adapté par PAN M 360.

classique occidental

Le Quatuor selon Ali-Zadeh – Concert de l’intégrale des 7 quatuors à cordes

par Rédaction PAN M 360

Le Quatuor Molinari présentera l’intégrale des quatuors de la compositrice azérie Franghiz Ali-Zadeh et fera la création de son 7e quatuor que la compositrice a écrit pour le Quatuor Molinari. La compositrice azérie Franghiz Ali-Zadeh, est reconnue à travers le monde comme une importante compositrice dont les œuvres font le pont entre les musiques de sa région natale de l’Asie du sud-ouest et la musique occidentale et c’est un grand honneur qu’elle ait acceptée d’écrire un nouveau quatuor pour le Molinari.

Le concert sera précédé à 18h30 de la conférence intitulée Ali-Zadeh : Tisser le Levant et le Couchant, donnée par Nicolas Jobin

Dilogia (1988)

Mugam Sayagi (1993)

Oasis (1998)

In Search of … (2005)

Reqs (Danse) (2015)

Fanfares for Ligeti (2023)

Création (2025)

The Quatuor Molinari will present the complete quartets of Azeri composer Franghiz Ali-Zadeh, and will premiere her 7th quartet, written by the composer for the Quatuor Molinari. Azeri composer Franghiz Ali-Zadeh is recognized worldwide as an important composer whose works bridge the gap between the music of her native southwest Asia and Western music, and it is a great honor that she has agreed to write a new quartet for the Molinari.

The concert will be preceded at 6:30 pm by a lecture entitled Ali-Zadeh: Tisser le Levant et le Couchant, given by Nicolas Jobin.

Dilogia (1988)

Mugam Sayagi (1993)

Oasis (1998)

In Search of … (2005)

Reqs (Dance) (2015)

Fanfares for Ligeti (2023)

Creation (2025)

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Quatuor Molinari et est adapté par PAN M 360.

classique occidental

Le Quatuor selon Ali-Zadeh – Dialogue sur le Plateau : Les quatuors à cordes d’Ali-Zadeh

par Rédaction PAN M 360

Le Quatuor Molinari présente un événement de trois jours autour de la compositrice azérie Franghiz Ali-Zadeh.

La compositrice azérie Franghiz Ali-Zadeh, est reconnue à travers le monde comme une importante compositrice dont les œuvres font le pont entre les musiques de sa région natale de l’Asie du sud-ouest et la musique occidentale. Elle est aussi une pianiste de concert, directrice artistique de festivals de musique et régulièrement appelée à être membre de jury de concours internationaux.

Dialogues sur le Plateau.

Lors de ce Dialogue, les musiciens et la compositrice Franghiz Ali-Zadeh parcourront les quatuors en expliquant et faisant entendre les différentes références aux mugam, musiques nationales azéries qui sont présentes dans ses quatuors à cordes.

Soyez les premiers à entendre le tout nouveau quatuor que la compositrice a écrit pour le Molinari à l’occasion de l’événement «Le Quatuor selon Ali-Zadeh».

Venez discuter avec nous et rencontrer la grande compositrice de renom.

The Quatuor Molinari presents a three-day event focusing on Azeri composer Franghiz Ali-Zadeh.

Azeri composer Franghiz Ali-Zadeh is recognized worldwide as an important composer whose works bridge the gap between the music of her native Southwest Asia and Western music. She is also a concert pianist, artistic director of music festivals and a regular jury member at international competitions.

Dialogues on the Plateau.

During this Dialogue, musicians and composer Franghiz Ali-Zadeh will go through the quartets, explaining and playing the various references to mugam, Azeri national music, that are present in her string quartets.

Be the first to hear the brand-new quartet the composer has written for the Molinari on the occasion of the event “The Quartet according to Ali-Zadeh”.

Come and chat with us and meet the renowned composer.

CET ÉVÉNEMENT EST GRATUIT!

Ce contenu provient du Quatuor Molinari et est adapté par PAN M 360.

classique occidental

Le Quatuor selon Ali-Zadeh – Table ronde : Le folklore dans la musique contemporaine

par Rédaction PAN M 360

Le Quatuor Molinari présente un événement de trois jours autour de la compositrice azérie Franghiz Ali-Zadeh.

La compositrice azérie Franghiz Ali-Zadeh, est reconnue à travers le monde comme une importante compositrice dont les œuvres font le pont entre les musiques de sa région natale de l’Asie du sud-ouest et la musique occidentale. Elle est aussi une pianiste de concert, directrice artistique de festivals de musique et régulièrement appelée à être membre de jury de concours internationaux.

Table ronde : Le folklore dans la musique contemporaine.

La musique d’Ali-Zadeh est très influencée par le folklore azéri et des peuples avoisinants. Les invités de la table ronde discuteront de l’usage des musiques et influences nationales dans la musique contemporaine. Les jeunes compositeurs sont-ils attachés au folklore national de leur pays? La mondialisation s’est-elle invitée dans la composition? Est-ce que cette avenue est révolue et appartient à une autre génération de compositeurs?

Invités : Franghiz Ali-Zadeh, Ana Sokolovic, Nicolas Gilbert, Jonathan Goldman et Maxime McKinley

La table ronde se tiendra dans la salle de récital du Conservatoire de Montréal. L’entrée est libre.

The Quatuor Molinari presents a three-day event focusing on Azeri composer Franghiz Ali-Zadeh.

Azeri composer Franghiz Ali-Zadeh is recognized worldwide as an important composer whose works bridge the gap between the music of her native Southwest Asia and Western music. She is also a concert pianist, artistic director of music festivals and a regular jury member at international competitions.

Round table: Folklore in contemporary music.

Ali-Zadeh’s music is heavily influenced by Azeri folklore and that of neighboring peoples. Roundtable guests will discuss the use of national music and influences in contemporary music. Are young composers attached to their country’s national folklore? Has globalization made its way into composition? Is this an avenue for another generation of composers?

Guests: Franghiz Ali-Zadeh, Ana Sokolovic, Nicolas Gilbert, Jonathan Goldman and Maxime McKinley

The round table will be held in the Conservatoire de Montréal’s recital hall. Admission is free.

CET ÉVÉNEMENT EST GRATUIT!

Ce contenu provient du Quatuor Molinari et est adapté par PAN M 360.

hip-hop / rap

Sensei H au Centre Phi

par Rédaction PAN M 360

L’artiste hip-hop vous présente les pièces frappantes et engagées de son nouvel album La mort du troisième couplet.

Inspirée par l’univers du théâtre et du documentaire, Sensei H revient avec un spectacle qui veut présenter le rap autrement, avec le charisme qu’on lui connaît. Vivre une expérience hors du commun est au cœur de l’intention. La mort du troisième couplet explore l’éclectisme voyageant de la house aux sonorités trap/rock, en passant par du hip-hop pur. Cette démarche explique pourquoi on retrouve autant la dimension électronique qu’acoustique lors de ses performances sur scène.
The hip-hop artist presents striking, committed tracks from his new album La mort du troisième couplet.

Inspired by the world of theater and documentary, Sensei H is back with a show that aims to present rap in a different way, with the charisma she’s known for. The intention is to offer an extraordinary experience. La mort du troisième couplet explores an eclectic mix of house, trap/rock and pure hip-hop. This approach explains why his live performances are as much electronic as acoustic.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Centre Phi et est adapté par PAN M 360.

expérimental / contemporain

Kohlenstoff présente Cymatiques III au Centre Phi

par Rédaction PAN M 360

Une soirée son et image où sont jumelé·e·s des compositeur·trice·s à des vidéastes invité·e·s par le collectif Kohlenstoff.

An evening of sound and image, pairing composers with video artists invited by the Kohlenstoff collective.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient du Centre Phi et est adapté par PAN M 360.

chanson keb franco / indie rock / pop-rock

Émile Bourgault à la Sala Rossa | Le fêté fait les choses en grand

par Sami Rixhon

Émile Bourgault a eu 21 ans! Ce soir même, le 27 novembre. À la place de se payer une simple sortie au bar entre amis, le jeune musicien, originaire de la Rive-Sud de Montréal, s’est offert pour l’occasion un spectacle à la Sala Rossa. La bande est probablement allée célébrer Bourgault avec quelques coups arrosés par la suite, en fait, mais commençons par l’essentiel, la musique…

Ça fait longtemps que je suis Émile Bourgault. Je l’ai connu il y a plus de trois ans comme cet étudiant indécis du cégep du Vieux Montréal. Puis, j’ai apprécié son parcours aux Francouvertes 2022, et je l’ai vu jouer quelques mois plus tard à Osheaga, sur la scène des Arbres, devant une petite centaine de personnes. Il a même donné une performance dans le jardin de mon père, c’est dire!

Et à chaque fois, c’est de mieux en mieux. On voit qu’il prend de l’expérience et de l’assurance. Ce n’est pas la première fois que je l’écris, mais je suis presque certain qu’il foulera les planches du Club Soda pour son projet solo très bientôt.

Dans deux ans, gros max.

Bourgault ouvre son spectacle avec la pièce-titre de son, pour l’instant, unique album, Tant mieux, puis poursuit sur Nœud coulant. Il a un petit côté Pierre Lapointe sur ce genre de chansons tristes, côté magnifié par la précieuse aide du mélancolique par excellence Félix Dyotte, qui a assuré la réalisation de son projet long. Plus Émile Bourgault aura mûri, plus il aura vécu de peines, et plus il aura de belles choses à dire (que l’on ressentira encore davantage, comme public) dans les titres où le spleen est autant mis de l’avant.

C’est pour l’instant sur les chansons plus pop que Bourgault excelle, d’après moi, comme Juillet ou Les aiguilles, qui donne l’impression d’écouter un Thierry Larose venant de découvrir le saxophone – excellentes lignes de la part de Florence Beauquier-Léger au sax, d’ailleurs, probablement la musicienne accompagnatrice s’étant le mieux démarquée de cette soirée. Monique tricote quant à elle plus dans le rock, et très bien, en plus de ça, ce qui nous fait dire qu’Émile Bourgault devrait peut-être davantage explorer cette avenue pour aller chercher un son d’autant plus éclectique.

« Je sais que j’ai quand même une crowd en fin de session, donc merci à vous d’être là », souffle-t-il avant d’interpréter Ma dépendance.

Tout au long de son spectacle, Émile Bourgault s’offrira des duos avec divers artistes de la scène émergente, notamment Sofia Duhaime (sur Nos amours cimetières), Sam Tanguay, sa copine, (sur L’oreiller) et Otto (sur Si tu pars). C’est pourtant l’interprétation d’Ailleurs, avec Louis-Julien Durso, qui volera la vedette pendant la soirée. Les deux jeunes hommes se côtoient depuis des années, et ça se ressent. On perçoit directement cette alchimie, ce petit plus quand ils prennent le micro ensemble. C’est d’ailleurs Durso qui s’est occupé de la mise en scène du spectacle.

Bourgault n’interprétera aucune chanson tirée de ses deux premiers EP pendant sa prestation. Il va préférer des reprises, du nouveau matériel… Même pas Pauvre & malheureux, qui avait eu franchement eu un petit succès au sein de la communauté étudiante mélomane du Vieux-Montréal (et autres cégeps en ville). On comprend qu’Émile regarde devant, il est déterminé et y arrivera très probablement.

Le projet n’a pas atteint sa phase finale, Émile essaie encore de trouver ses marques, mais quand ce sera fait, il faudra être préparé. Ça va débouler rapidement.

Juste avant le rappel, Bourgault interprète Les aiguilles. La salle chante en chœur le refrain, parfaitement. Il n’y a aucun plus beau cadeau. Surtout pour son anniversaire.

Les dauphins et les licornes céréales

Céréales Dauphin. Drôle de nom. La troupe de Sainte-Thérèse se chargeait d’ouvrir le bal avant qu’Émile ne foule les planches plus tard dans la soirée. Je partais avec un certain à priori, je n’avais pas été charmé par leur unique chanson publiée sur les plateformes, Lucky Charms. Mais en live, c’est autre chose.

Le quintette s’en sort très bien sur scène et le niveau technique, pour l’âge des membres (dans le début de la vingtaine), est excellent. Il y a un petit côté The Strokes dans le son, combiné à un style vestimentaire d’élèves modèles du secondaire. Maintenant, il va falloir faire paraître plus de matériel, mais le potentiel est là.

Un nom qui pourrait, sans m’étonner, se retrouver parmi les 21 des Francouvertes dans quelques années.

LISTE DES CHANSONS AU PROGRAMME (ÉMILE BOURGAULT)

1. Tant mieux
2. Nœud coulant
3. Juillet
4. Ma dépendance
5. Nos amours cimetières (avec Sofia Duhaime)
6. Les souvenirs heureux
7. Ailleurs (avec Louis-Julien Durso)
8. L’oreiller (avec Sam Tanguay)
9. Always on my mind (avec Norah Lapointe)
10. Monique
11. J’imagine
12. Si tu pars (avec Otto)
13. Marcher, passer, partir
14. Les aiguilles

RAPPEL

1. Vivre enfin
2. L’alinéa

Crédits photo : Charles-Antoine Marcotte

chant choral / classique occidental / musique contemporaine

Schulich | La grandeur de Duruflé à la Maison Symphonique

par Judith Hamel

La Maison Symphonique a vibré ce dimanche après-midi sous les archets, les embouchures et les voix des étudiant·es de l’Orchestre symphonique de McGill, du Chœur de chambre Schulich et du Chœur universitaire de McGill. Pour faire résonner ce programme impressionnant traversant le XXe siècle et des esthétiques diverses, pas moins de 230 musicien·nes se sont réuni·es sur scène pour rendre honneur à cette musique remarquable. 

Pendant la fermeture de leur salle de concert Pollack, les ensembles en profitent pour jouer dans plusieurs salles de la ville. Cette fois-ci, direction la Maison Symphonique. 45 minutes avant le début du concert, le public a été accueilli en musique par une prestation du Chœur de chambre Schulich dans le Foyer de la salle. Sous le sapin et auprès d’un public très attentif, ils nous ont offert une belle entrée en matière portée par 6 chef·fes de chœur. 

En guise de prélude au Requiem, le concert a débuté tout en douceur avec la pièce chorale Ubi Caritas. Puis, l’orchestre de 90 instrumentistes, les 140 choristes et l’orgue Pierre-Béique de la Maison Symphonique, sous la direction de Jean-Sébastien Vallée, ont enchaîné avec une interprétation remarquable du Requiem de Maurice Duruflé. 

Malgré certains passages où l’on aurait apprécié un peu plus d’assurance de la part du chœur, il s’est tout de même distingué par une solidité impressionnante, alternant entre des passages mélodiques d’une grande finesse et des fortissimos déchirants. Et lorsque le chœur, l’orchestre et l’orgue s’unissent, l’impact sonore dans la salle est renversant. La puissance de l’ensemble submerge littéralement l’auditoire. Le quatrième mouvement, Hosanna, s’est entre autres démarqué par son intensité spectaculaire, mettant en valeur l’acoustique de la salle. Dans le cinquième mouvement, Pie Jesu, l’orchestre a magnifiquement mis en valeur la mezzo-soprano Javiera Zepeda, particulièrement dans ses passages aigus où sa maîtrise vocale se conjuguait parfaitement avec le timbre des alti et des violoncelles. Le Requiem a été un moment fort du concert. 

Puis, au retour de l’entracte, la prestation du Thème et variations de Schoenberg a été portée par des cuivres d’une solidité remarquable. Dès les premières expositions du thème principal, les articulations étaient nettes et précises, mettant en lumière une caractéristique essentielle de l’œuvre. Chaque section a offert des espaces sonores distinctifs, permettant à l’orchestre de dévoiler toute la finesse du contrepoint et l’élégance de l’orchestration. 

Le concert s’est achevé sur les Variations Enigma d’Edward Elgar, nous entraînant dans un jeu subtil et mystérieux. Chacune des 14 variations esquisse un portrait sonore d’un proche du compositeur, mêlant tendresse, espièglerie et profondeur, pour culminer dans une variation finale où il se dévoile lui-même. La variation la plus marquante fut la neuvième, Nimrod, où Alexis Hauser a su insuffler aux musiciens une intensité poignante. Un autre moment impressionnant fut la variation dix, nommée Dorabella, où les cordes et le bois ont parfaitement capturé le rire espiègle de l’amie de Elgar, Dora Penny, offrant ainsi un moment de légèreté et d’humour. Finalement, peut-être que dans certains passages les trombonistes ont quelque peu abusé de la puissance de leur instrument, mais on leur pardonne. 

En somme, ce fut un concert magnifique, où les musicien·nes semblaient être pleinement inspiré·es par la grandeur du lieu. Avant de plonger dans l’esprit du temps des fêtes, cet après-midi a su mettre un baume sur notre blues du mois de novembre. 

crédit photo : Tam Photography

chant lyrique / classique occidental / opéra

Faculté de musique de l’UdeM | Une soirée à l’opéra efficace

par Alexandre Villemaire

La saison 2024-2025 de la Faculté de musique de l’Université de Montréal bat son plein actuellement. Perché sur le flanc du Mont-Royal en haut de la fameuse côte de l’avenue Vincent-d’Indy, c’est environ une centaine de personnes qui s’étaient rassemblées samedi dans la Salle Claude-Champagne pour venir entendre la cohorte actuelle des jeunes chanteurs et chanteuses. Une belle occasion de les découvrir en prévision de leur production d’Hansel und Gretel d’Engelbert Humperdinck (1854-1921) qui sera présentée fin février. Les étudiant·es étaient accompagnés par Robin Wheeler, pianiste et chef de chant, et Alona Milner.

Une soirée sobre donc, présentée sous forme de gala sans présentation extravagante et mise en espace complexe, mais qui ne manquait pas de moments de qualité. Dans cette soirée à l’opéra, ce sont plusieurs extraits d’œuvres couvrant un vaste éventail du répertoire lyrique qui ont été présentés. On passe de l’opéra romantique allemand au bel canto, à l’opérette et à l’opéra baroque sans heurts. Ce panorama permet de voir en action les différents interprètes dans des styles variés, des expressions lyriques différentes et des incarnations de personnages. En guise d’ouverture, ce sont les Sorcières de Macbeth de Verdi qui se sont présentées devant nous. Le regard perçant, les sopranos et les mezzos de ce chœur ont présenté une lecture mordante et menaçante de cette page du vérisme. Les quelques numéros de chœur qui garnissaient le programme ont par ailleurs été parmi les moments les plus appréciés de la soirée par leur force et leur précision technique. Le son d’ensemble est enveloppant, l’articulation juste et précise. Nommons l’extrait d’Idomeneo de Mozart « Placido è il mar… Soavi Zeffrini », où la balance des voix entre les nombreuses voix de femmes et les cinq voix d’hommes était planante, équilibrée et en complémentarité avec le chant de Marie France Eba Koua.

Au niveau des voix individuelles, plusieurs interprétations ont capté notre attention. Chez les voix d’hommes, le baryton Élie Lefebvre-Pellegrino se démarque par un très beau grave, résonnant, ample, rond et légèrement cuivré doublé d’une bonne présence scénique. Son interprétation de l’air de Nilakantha tiré de Lakmé de Léo Delibes était assurée et investie, de même que son intervention en tant que comte Almaviva dans le duo « Crudel! Perche s’ignora » des Noces de Figaro avec Kevisha Williams. Ses passages dans le haut de son registre demandent par contre encore à être stabilisés. Son comparse Théo Raffin a été de ceux ayant offert parmi les meilleures performances scéniques dans son Leporello de Don Giovanni (« Sola, sola in buio loco ») et son Mercutio de Roméo et Juliette (« Mab, la reine des mensonges »). Dans les deux cas, ses interventions étaient d’une justesse tant interprétative que vocale. Seule basse de la cohorte, Andrew Erasmus a livré le difficile air « O du Mein Holder Abendstern » extrait de Tannhäuser de Wagner avec finesse et sensibilité.

Pour les voix féminines, Maëlig Querré (mezzo-soprano) a fait bonne impression dans son rôle de Roméo tiré d’I Capuletti e i Montecchi de Bellini. Sa voix agile et assurée au grave sonore complétait la Giulietta de Nicole Ross qui, malgré une grande force et agilité dans les aigus, arrivait au bout de ses capacités à la fin de l’aria. Le jeu de Cloée Morisette et Clotilde Moretti était également tout à fait pétillant dans un extrait du Freischütz de Carl Maria von Weber. Autre nom à retenir, la mezzo-soprano Julie Boutrais. Elle s’est illustrée dans le duo tiré de l’opéra L’Incoronazione di Poppea de Moneverdi, interprété avec Salomé Karam. Incarnant respectivement le roi Néron et son amante Poppée, les deux chanteuses ont parfaitement su capter les sentiments passionnés et l’ivresse évoqués dans « Signor, oggi rinasco » alors que Néron annonce à Poppée qu’elle sera son épouse. C’est également Julie Boutrais qui est venue conclure la soirée avec sa voix chaude et incarnée avec l’air final de Dido and Æneas « When I am laid in Earth » suivi par le chœur final du même opéra. Un moment qui nous a donné des frissons.

Si nous devons faire une légère critique par rapport au concert, c’est sur le manque de détails dans le programme. Le récital de chant sous la forme de gala où l’on fait se succéder différents airs, duos, trios et chœurs d’époque et de style différents permet aux chanteurs de s’exprimer dans une variété de jeux et de personnages et, par la même occasion, de faire découvrir au public des protagonistes et des opéras qu’il connaîtrait moins. Il serait judicieux d’offrir un léger contexte à ces œuvres afin de les situer pour le public. L’extrait du trio « Je vais d’un cœur aimant » de l’opéra Béatrice et Bénédict d’Hector Berlioz en est un bon exemple. Cet extrait d’un opus peu exécuté et qui a bien été mené par Maëlig Querré, Maïlys Arbaoui-Westphal et Anne-Sophie Gagnon-Metellus aurait mérité une petite note de programme pour l’apprécier encore plus.

acadie / country-folk / punk rock

Marathon | P’tit Belliveau au MTELUS, baptême du feu

par Sami Rixhon

Premier MTELUS dans le viseur pour Jonah Guimond, alias P’tit Belliveau. Après quatre Club Soda en un an, c’était le temps de passer aux choses sérieuses. The real deal. Et comme le défi a été soulevé haut la main par la joyeuse troupe acadienne, oh ça oui.

P’tit Belliveau entre désormais dans la cour des grands, il foule enfin les planches de ce temple montréalais. Loin semble le jeune et fougueux Jonah Guimond accompagné des Grosses Coques, s’enfermant uniquement dans ce sympathique country-pop parfois un brin limité. Le natif de Baie Sainte-Marie, en Nouvelle-Écosse, s’est d’autant plus réaffirmé en cet artiste particulièrement audacieux, se foutant des codes de l’industrie et diablement divertissant.

P’tit Belliveau amorce son spectacle avec Depuis que la neige a fondu et Moosehorn Lake, tirés de ses deux premiers projets. Alternant tout au long du concert entre le banjo et la guitare électrique, il présente une majorité de pièces de son nouvel album, l’homonyme P’tit Belliveau, explorant autant des recoins pop-punk à la Blink-182 que des avenues métal ou rap. Audacieux, je vous dis.

« Si y’a une personne dans la salle qui chante pas, je retire ma musique de Spotify et j’arrête le show », avertit-il avant d’interpréter la grinçante Mon drapeau acadjonne viens d’Taïwan. Il y a tout ce que vous voulez dans un concert de P’tit Belliveau. Vous désirez rire? Regardez les projections derrière le groupe, qui présentent notamment des grenouilles qui font de l’exercice ou des tracteurs John Deere. Vous voulez être déconcerté? Laissez-vous surprendre par un interlude extramusical déroutant où un lutteur, sorti de nulle part, vient se battre avec le groupe sur scène pour finir terrassé par un P’tit Belliveau torse nu – « Never fuck with P’tit Belliveau. Ever », ajoutera-t-il dans la foulée -. Vous préférez bouger? Allez au-devant du parterre, au milieu de ses fidèles disciples lançant des mosh pits sur absolument n’importe quoi. Il y a de tout, vraiment.

Chapeau aux musiciens accompagnateurs, particulièrement doués et divertissants avec leurs chorégraphies farfelues et leurs solos de mandoline et de violon à gogo. Deux membres du délirant quatuor punk Peanut Butter Sunday (Normand Pothier et Jacques Blinn) jouent d’ailleurs depuis quelque temps avec P’tit Belliveau sur scène, ce qui peut expliquer le penchant rock qu’exploite de plus en plus Guimond dans ses compositions.

L’artiste acadien clôture la partie régulière de son spectacle avec RRSP/Grosse pièce, de son deuxième album, puis revient sur scène pour un excellent rappel mêlant chanson à répondre pour enfants (L’arbre est dans ses feuilles), nouveau matériel (L’​é​glise de St. Bernard) et anciens succès (J’aimerais d’avoir un John Deere et, bien sûr, Income Tax). Le public en veut encore et encore, ce qui force le groupe à revenir jammer quelques minutes pour un deuxième rappel apparemment impromptu.

P’tit Belliveau répétait plusieurs fois dans le spectacle à quel point il est reconnaissant de compter sur le soutien indéfectible de son public, ses chums, depuis tant d’années (chose qu’il disait déjà dans Demain). Merci à toi, P’tit Belliveau, de proposer une offre si singulière dans une industrie locale souvent trop standardisée. L’un des meilleurs artistes franco-canadiens actuels, tout simplement.

Crédits photo : Camille Gladu-Drouin

punk rock

M pour Montréal : PAN M 360 présente Fucktoplut + Pust

par Rédaction PAN M 360

Ouverture des portes: 22h00
Spectacle: 23h00
Pust (23h)
Fucktoplut (Oktoplut) (23h45)

Doors: 22:00 pm
Show: 23:00 pm
Pust (11 pm)
Fucktoplut (Oktoplut) (11:45 pm)

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de M pour Montréal et est adapté par PAN M 360

Inscrivez-vous à l'infolettre