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Les Violons du Roy et La Chapelle de Québec | Brillant Messie!

par Mona Boulay

QUÉBEC

Pour commémorer leurs quarante années d’existence, les Violons du Roy proposent une série de concerts exceptionnels, dont celui qui suit : Le Messie de Handel avec Bernard Labadie. 

Dans un premier temps, on ne peut que souligner l’impact visuel d’un tel ensemble sur la scène du Palais Montcalm : un orchestre de chambre baroque avec au centre un théorbe qui attire l’œil, en arrière duquel performent et patientent les solistes, le tout surplombé du chœur de La Chapelle de Québec, trente chanteur·euse·s disposé·e·s harmonieusement en demi-cercle autour de la scène. La vue est grandiose, digne du célèbre oratorio que l’on va nous donner à entendre.

Le chef d’orchestre Bernard Labadie, fondateur des Violons du Roy, revient prendre sa place le temps du concert, chaise qu’il a laissée depuis 2014 à Jonathan Cohen. C’est sous son impulsion que débute notre concert, avec une ouverture instrumentale parfaitement exécutée. On poursuit tout de suite avec un premier soliste, le ténor Andrew Haji, qui dès les premières notes de Comfort Ye, nous captive. Le chanteur manie les nuances avec une grande virtuosité et ne cherche pas la surenchère : ses notes tenues sans vibrato sont un véritable régal pour nos oreilles, autant que ses mélismes tout à fait maitrisés. Le chœur intervient ensuite pour sa première apparition avec And the glory of the Lord et sa puissance est frappante : quel impact ! Le groupe semble ne former qu’une seule voix angélique, la pureté des sopranos est mêlée à la profondeur des basses aisément, le mélange des timbres s est total. Et déjà, nous entendons Thus saith the Lord, premier solo de la basse William Thomas, jeune chanteur britannique promis à une grande carrière. En contraste intervient par la suite le contre-ténor Iestyn Davies dans But who made abide, impressionnante performance soutenue par l’orchestre de chambre, notamment avec ses prestissimo, véloces et précis. L’oratorio se poursuit et nous pouvons enfin entendre Liv Redpath, soprano. Son entrée est peut-être moins remarquable dans un premier temps que celle des autres solistes, avec un jeu dans les nuances qui semble d’abord restreint, malgré une précision vocale impressionnante. On dirait que les premières interventions manquent un peu de vie.

Le Messie se déroule tout au long de la soirée, ponctué par des moments forts (comment ne pas frissonner pendant l’Hallelujah clôturant la deuxième partie ?), mais aussi parfois par quelques longueurs. À titre d’exemple, nommons He was despised, long solo du contre-ténor qui n’en finit pas. Est-ce Handel qui a eu la main trop lourde ou bien l’interprétation qui manquait de direction, je ne saurais dire, mais le temps sembla plus long pendant cet air). Il se termine en beauté avec le « Amen », profusion de joie intense, parfaitement exécuté.

Le concert est rendu brillant par l’ensemble instrumental qui aura eu l’occasion tout le long du concert de nous donner à entendre sa grande capacité de contraste, toujours maniée dans l’élégance et la pureté propres à la musique baroque. Pas une seule fois une note est trop appuyée, pas une seule fois on tombe dans le trop. Une fois n’est pas coutume : Les Violons du Roy excellent dans la subtilité. Les solistes sont chacun remarquables, malgré́ les critiques énoncées plus haut, on est conscient d’entendre une certaine élite du chant lyrique. Le chœur de La Chapelle de Québec est excellent dans son rôle, et ne nous déçoit pas une seule fois : ses interventions sont toujours un moment de grand plaisir. Une soirée dans l’ensemble réussie, et même plutôt avec brio.

crédit photo : David Mendoza Hélaine

Le Messie de Handel avec Les Violons du Roy et Bernard Labadie sera présenté à la Maison symphonique de Montréal le samedi 14 décembre à 19h30. Pour vous procurer des billets, c’est ici

classique

Vivaldi et les violons : Quatre saisons

par Rédaction PAN M 360

Les Quatre saisons de Vivaldi sont toujours un plaisir renouvelé pour les oreilles et les cœurs de tous âges. Avec Les Violons du Roy, ça devient une véritable fête ! Ce sera donc l’occasion parfaite pour lancer les festivités du 40e anniversaire de l’un des plus célèbres orchestres de chambre en Amérique du Nord !

Avec Jonathan Cohen et quatre solistes des Violons du Roy : Katya Poplyansky, Pascale Gagnon, Noëlla Bouchard et Pascale Giguère.

Vivaldi’s Four Seasons are always a renewed pleasure for ears and hearts of all ages. With Les Violons du Roy, it becomes a real party! The perfect occasion to launch the 40th anniversary festivities of one of North America’s most famous chamber orchestras!

With Jonathan Cohen and four soloists from Les Violons du Roy: Katya Poplyansky, Pascale Gagnon, Noëlla Bouchard and Pascale Giguère.


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Ce contenu provient des Violons du Roy et est adapté par PAN M 360.

classique

Ensemble Caprice : La Messe en si mineur de Bach au Palais Montcalm

par Rédaction PAN M 360

La messe en si mineur de J.S. Bach est l’un des sommets de la musique occidentale. Quelque peu avant sa mort, le grand maître allemand compléta cette œuvre magistrale, symbiose parfaite des divers courants musicaux de son époque. Ce chef-d’œuvre intemporel sera interprété par Ensemble Caprice et le chœur d’Ensemble ArtChoral sous la direction de Matthias Maute.

Bach’s Mass in B minor – one of the most renowned pieces of Western music ever written, captures all of Bach’s magnificence in one composition. Set to be performed at Maison symphonique by Ensemble Caprice in collaboration with Ensemble ArtChoral, this peerless masterpiece is a perfect symbiosis of the various musical styles of the baroque era.

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Ce contenu provient de la Place des Arts et est adapté par PAN M 360.

classique

Hervé Niquet dirige Charpentier – Entre triomphe et piété

par Rédaction PAN M 360

Sommets de l’écriture vocale du Baroque français, les motets de Marc-Antoine Charpentier, tant son jubilant Te Deum que son émouvant Miserere des Jésuites, témoignent en musique des splendeurs et de la profonde piété du Grand Siècle. Hervé Niquet, depuis longtemps l’un des grands défenseurs de ce répertoire, fait revivre ces chefs-d’œuvre du grand musicien, qui fut aussi savant que sensible, avec tout le dynamisme et l’éloquence qu’on lui connaît.

Fort d’une formation complète de claveciniste, organiste, pianiste, chanteur, compositeur, chef de chœur, chef d’orchestre associée à une expérience décisive de chef de chant à l’Opéra de Paris auprès d’artistes tels que Rudolf Noureev et Serge Lifar, Hervé Niquet aborde le métier de musicien comme un chercheur, préférant revenir aux sources pour dépasser les conventions et les usages. En 1987, il fonde Le Concert Spirituel avec pour ambition première de faire revivre le grand motet français. Depuis, Le Concert Spirituel s’est imposé sur la scène internationale comme l’un des ensembles de référence dans l’interprétation de la musique baroque, élargissant son répertoire à tous les styles et tous les genres, de la musique sacrée à l’opéra en passant par la sinfonie, redécouvrant les œuvres connues et inconnues des compositeurs français, anglais ou italiens de cette époque. Sa démarche comprend aussi une grande implication personnelle dans des actions pédagogiques auprès de jeunes musiciens (Académie d’Ambronay, Jeune Orchestre de l’Abbaye aux Dames, Schola Cantorum, CNSMD de Lyon, McGill University à Montréal, le département de musique ancienne du CNSMD de Paris) ou à travers de multiples classes de maître et conférences. Transmettre le fruit de son travail sur l’interprétation, les conventions de l’époque et les dernières découvertes musicologiques, mais également sur les réalités et les exigences du métier de musicien, est pour lui essentiel.

Dans le même esprit et postulant qu’il n’y a qu’une musique française sans aucune rupture tout au long des siècles, Hervé Niquet dirige les grands orchestres internationaux avec lesquels il explore les répertoires du XIXe siècle et du début du XXe siècle, tels l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Orchestre de Kanazawa (Japon), le Sinfonia Varsovia, le Münchner Rundfunkorchester, l’Orchestre du Staatstheater de Nürnberg, l’Orchestre Royal Philharmonique de Liège, l’Orchestre du Gulbenkian de Lisbonne, l’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre national de Lyon ou l’Orchestre de l’Opéra de Rouen. Son esprit pionnier dans la redécouverte des œuvres de cette période l’amène à participer à la création du Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française à Venise en 2009 avec lequel il mène à bien de nombreux projets.

Programme :

Miserere pour les Jésuites H. 219

Motet Beatus Vir H. 208

Te Deum H. 146

Musiciens : Myriam Leblanc, dessus Catherine St-Arnaud, dessusPhilippe Gagné, haute-contreAldéo Jean, tailleDominique Côté, basseEnsemble Clavecin en concert

POUR ACHETER VOTRE BILLET POUR LE 29 SEPTEMBRE AU PALAIS MONTCALM , C’EST ICI!

POUR ACHETER VOTRE BILLET POUR LE 30 SEPTEMBRE À LA SALLE BOURGIE, C’EST ICI!

Ce contenu provient de clavecin en concert et est adapté par PAN M 360.

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