Le percussionniste montréalais Ziya Tabassian est un ambassadeur de l’oecuménisme musical et, du coup, un réel marchand de paix et de compréhension entre les peuples. Les pièces de son album Remembrances sont basées sur des cycles rythmiques traditionnels savants de Perse (Iran), mais enrichis de mélodies et d’instrumentations issues de multiples cultures affiliées soient par la géographie, l’histoire ou le caractère savant de leur démarche. Ainsi, le classique occidental ancien côtoie intelligemment la musique carnatique du Sud de l’Inde, le duduk arménien et le marimba moderne. Dans le contexte actuel de guerre meurtrière entre Israéliens et Palestiniens, le fait que l’album sera lancé le mardi 24 octobre prochain au Musée du Montréal juif devient un symbole d’espoir et d’ouverture qu’il est important d’encourager en grand nombre.
C’est un véritable orchestre de chambre multiculturel que Ziya Tabassian a convié autour de ses compositions afin de leur donner vie. En symbiose avec les partitions de Tabassian et sa grande maîtrise d’une impressionnante panoplie d’instruments de percussion (tombak, bendir, dayereh, def, naqareh, cajon, pocket shaker, cabasa, cloches, cuillères, anbor, cymbals), un large éventail de musiciens et musiciennes presque tous montréalais l’appuient : Didem Başar (kanun), Maryam Tazhdeh (tar), Yasamin Shahhosseini (oud), Sheila Hannigan (violoncelle), Anjana Srinivasan (violin carnatique), Saeed Kamjoo (kamanche), Nazih Borish (oud), Emmanuel Hovhannisyan (duduk), Fabio Accurso (luth), Marie-Laurence Primeau (viole de Gambe) et Krystina Marcoux (marimba).
Remembrances est la preuve que si l’on s’asseyait tous pour jouer ou seulement apprécier la musique de chacun, beaucoup moins d’obus tomberaient sur nos têtes…..