Le norvégien Thomas Dybdahl nous livre son dixième album en plus de vingt ans de carrière. Cet auteur-compositeur et excellent guitariste est un digne descendant de Nick Drake, il pourrait avoir des atomes crochus avec le britannique Ben Howard et on l’imagine facilement improviser avec « notre » Daniel Lanois.
Malgré ses origines scandinaves, il a toujours chanté en anglais. Il faut trouver la Norvège à travers ses arrangements et certains textes.
Teenage Astronauts est un de ses albums les plus introspectifs. Avec des guitares surtout acoustiques et une multitudes de cordes. Et sa voix haut perchée, toute en douceur. Le disque a été réalisé avec le Stavanger Symphony Orchestra, de Norvège, il est produit par le bassiste et producteur américain Larry Klein (Joni Mitchell, Tracy Chapman, Herbie Hancock) avec des arrangements du compositeur Vince Mendoza.
C’est une ambiance musicale particulière pour un album dont les textes se penchent sur les amitiés masculines, un sujet rarement abordé en musique populaire. Pour Thomas Dybdahl, les adolescents se comparent à des astronautes, qui explorent, flottent, veulent conquérir. La chanson « All for a Girl » raconte la peine qu’un jeune homme peut éprouver quand son meilleur ami le néglige au profit d’une amoureuse.
Son précédent opus, Fever (2021), flirtait avec le Rythm & Blues et la pop dansante. Avec Teenage Astronauts, nous sommes sur une toute autre planète : un folk planant et symphonique à écouter dans un bain chaud, dans un sauna scandinave, ou encore couché dans un parc, quand la chaleur reviendra. Thomas Dybdahl poursuit son œuvre folk bien à lui.