Née en Virginie de père colombien, Karly-Marina Loaiza est devenue Kali Uchis dans Los Estados Unidos. Depuis l’enfance, elle fut imprégnée de ses origines culturelles en séjournant régulièrement en Colombie, sa deuxième nationalité est ici mise de l’avant. Résidante de Los Angeles depuis ses débuts professionnels, elle était devenue chanteuse R&B, entourée de beatmakers top niveau, à commencer par le surdoué Tyler the Creator. Isolation, un premier album sorti en 2018, la propulsait sur toutes les scènes R&B et hip-hop du circuit international. Jusqu’à la sortie récente de l’opus Sin Miedo (del Amor y Otros Demonios), l’espagnol était l’ornement d’une expression anglo-américaine. Cette fois, l’anglais joue un rôle de soutien et la langue paternelle y campe le rôle principal, métaphore d’une mondialisation où les identités conservent leur pouvoir attractif. Dans cette optique, cet album pop de Kali Uchis s’avère un hybride idéal et contribue à changer nos perceptions de la pop latine. Les standards de production y sont très élevés, on n’observe aucun retard à rattraper avec le nec plus ultra du beatmaking anglo-américain; normal, Kali Uchis a pu compter sur une légion de compositeurs, réalisateurs, musiciens et chanteurs invités – les artistes portoricains Jowel & Randy et Jhay Cortez, le Canadien PartyNextDoor, l’Américaine Rico Nasty. Bolero (ballades romantiques), reggaeton, pop orchestrale, hip-hop, soul et R&B sont ici enrobés de superbes arrangements raffinés et de sons de synthèse top niveau dans un contexte pop. Chanteuse sensuelle et hypersexualisée, mais surtout songstress impériale, la talentueuse Kali Uchis impose sa différence dans la pop mondialisée.
Tout le contenu 360
Critique de concert classique occidental/classique/traditionnel
L’OSM et Abel Selaocoe : De ces soirées où l’on aimerait suspendre le temps
Par Judith Hamel
Critique de concert classique occidental/classique
Atteindre le ciel : le défi de Francis Choinière pour finir la 10e saison de son OPCM
Par Frédéric Cardin
Critique d'album pop/rock/électro/électronique 2025
Stereolab – Instant Holograms On Metal Film
Par Stephan Boissonneault
Interview expérimental / contemporain/classique occidental/classique
SMCQ | In memoriam Jocelyn Morlock
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique/pop
Abbey Road, un concerto de Guy Braunstein au Festival Classica
Par Varun Swarup
Critique d'album classique occidental/classique 2025
Jared Dunn; Anna Gorecka – Gorecki’s World of the Piano
Par Frédéric Cardin
Critique d'album classique occidental/classique 2025
Cyrille Dubois; Tristan Raës – Dupont : The Complete Songs
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Experimental/électronique/rock/noise 2025
Model/Actriz – Pirouette
Par Stephan Boissonneault
Interview Afrique/reggae
Festival des saveurs | Une 4ème édition aux saveurs sociales
Par Sandra Gasana
Interview Antilles / Caraïbes/hip-hop
Hayti Lives de Vox Sambou, « devoir de refléter son époque »
Par Alain Brunet
Critique de concert classique/classique occidental
OSL | Feher et Chang mènent une soirée de découvertes engageante
Par Alexandre Villemaire
Critique de concert électronique
Plafonds mystiques et architectes soniques : deuxième soirée d’Exposé Noir avec Helena Hauff, Wata Igarashi & Polygonia
Par Félicité Couëlle-Brunet
Critique de concert classique/musique traditionnelle arménienne/classique occidental/période moderne
Frangin et frangine d’Arménie aux sources de la grande musique et de leurs racines culturelles
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique
10 ans, ça se fête avec Mahler pour Francis Choinière et son OPCM
Par Frédéric Cardin
Interview électronique
L’espace est une tête d’affiche : l’histoire d’Exposé Noir
Par Félicité Couëlle-Brunet
Critique de concert électronique
Velvet Fog & Hard Techno : Une nuit à Exposé Noir avec Yazzus, Tiga et DJ Tool
Par Félicité Couëlle-Brunet
Critique d'album expérimental / contemporain/classique 2025