Plutôt que de proposer un seul disque de 75 minutes (ou un album de deux 33 tours, puisque le vinyle a regagné en faveur), Hassell a préféré scinder les pièces de Pentimento en deux volumes. La plupart des morceaux de ce second volume ont donc été enregistrés à la même époque que ceux du premier, mais en les réécoutant après les avoir laissé reposer un moment, il n’était pas tout à fait satisfait. Il s’est donc mis à les retravailler. Avec pour résultat que sur ce second volume, on arrive encore mieux à « voir à travers le son », comme l’indique justement le titre, ces niveaux à l’arrière-plan. Les éléments au premier plan semblent se détacher encore plus nettement, et les textures sont à la fois mieux définies, plus variées et plus foisonnantes encore. Sur la première pièce, Fearless, par exemple, on a le bruit de l’eau qui coule, un drone intermittent un peu râpeux qui ressemble à une note de clarinette contrebasse, un motif rythmique assuré par une guitare et des clavés, des accords qui évoquent Portishead, quelques sonorités machine et au-dessus la trompette de Hassell qui plane. Puis à l’arrière, apparaissent par moments des nappes d’une autre trame et, dans le lointain, le violon de Hugh Marsh… Certaines pièces sont vaporeuses, comme Timeless et Moons of Titans, d’autres sont plus rythmiques et heurtées, comme Unknown Wish ou Reykjavik, avec leurs fragments sonores et glitch plus expérimentaux. Sur la planante Delicado, on croit même reconnaître en filigrane l’écho de quelque ancienne pièce du trompettiste. Sur la bien nommée Lunar, l’emploi judicieux et abondant de l’écho nous transporte vraiment sur une autre planète. La dernière, Timeless, est une ballade complètement hypnotisante aux lignes mélodiques qui se croisent, rehaussées de toutes sortes de petits bruits rythmiques, dont certains évoquent celui des téléscripteurs, avec les divers plans qui semblent fluctuer d’un niveau à un autre. Pour peu que vous écoutiez avec attention, l’ensemble vous laissera tout ébaubi.
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