Pour ce 8e album, le groupe de Brooklyn a voulu s’éloigner du son « Parquet Courts » pour s’enligner vers un amalgame plus dansant avec pour référence, entre autres, le célébré Screamadelica de Primal Scream ainsi que les albums des Talking Heads. Le choix du réalisateur Rodaidh McDonald (The xx, Hot Chip, David Byrne) pour la majorité des titres (John Parish, proche collaborateur de PJ Harvey, a aussi été sollicité) est donc tout à fait justifié. Misant sur le groove plutôt que sur une rythmique soutenue, la formation se retrouve ici plus du côté du dancefloor que celui du rock. Conçu à l’automne 2019 avant la pandémie, Sympathy For Life est un disque inspiré par l’esprit de la fête bien plus qu’un disque pour faire la fête (selon le groupe). Reste que deux ou trois des onze chansons que contient l’album pourraient aisément se tailler une place sur une piste de danse, notamment Zoom Out avec sa petite touche Tom Tom Club, et Marathon of Anger avec son groove légèrement afro-funk. Ce sont néanmoins les titres qui sont demeurés le plus proche du son garage du groupe – Walking At A Downtown Pace, Black Widow Spider et Homo Sapien – qui demeurent les plus forts. Ce 8e album serait-il celui de la maturité ? Peut-être, mais maturité ne rime pas nécessairement avec qualité. Si techniquement les morceaux sont plus aboutis et plus élaborés, ils ont toutefois perdus de cette urgence et de cette vitalité qui rendaient la plupart des anciens albums des Parquet Courts si exaltants, sans pour autant fournir de véritables grooves contagieux ou franchement irrésistibles. Ceux qui ont apprécié le virage un peu plus funky opéré par le band sur le précédent Wide Awake! ne devraient pas être déçus par cette progression groovy, alors que les fans de la première heure risquent moins d’y trouver leur compte.
Tout le contenu 360
Interview classique occidental/classique
Festival de Lanaudière | Leonardo Garcia Alarcon/Le Couronnement de Popée de Monteverdi : les lois du marché version 1642
Par Frédéric Cardin
Interview Afrique/blues mandingue
Nuits d’Afrique 2025 | Tyrane Mondeny présente sa soul mandingo
Par Sandra Gasana
Critique de concert folk/americana/jazz/soul/R&B
FIJM | Nai Palm ? Créature d’exception ! Hawa B ? Future star!
Par Alain Brunet
Critique de concert classique/jazz/traditionnel
FIJM | Avishai Cohen symphonique : magie totale
Par Frédéric Cardin
Critique de concert jazz
FIJM | Jeff Goldblum : conteur, comédien et pianiste, 3 en 1
Par Sandra Gasana
Interview latino/électro/électronique/americana/folk/rock
FIJM | Gabriella Olivo, voyage musical en trois langues
Par Jacob Langlois-Pelletier
Critique d'album rock/expérimental / contemporain/pop 2024
FIJM | Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp – Ventre Unique
Par Stephan Boissonneault
Critique d'album blues/americana/musique sacrée/soul/R&B 2024
Fantastic Negrito – Son of A Broken Man
Par Stephan Boissonneault
Interview latino/soul/R&B/rock/Psychedelia/psychédélique
FIJM | Cumbia, chaos et résistance : Empanadas Illegales viennent faire grimper le thermomètre
Par Stephan Boissonneault
Critique de concert americana/Brésil/jazz
FIJM | Dianne Reeves et Romero Lubambo: un duo intime de virtuoses
Par Michel Labrecque
Interview classique occidental/classique
Orford 2025 | Beethoven estival et Reinecke féérique à la flûte : entrevue avec Denis Bluteau
Par Frédéric Cardin
Critique de concert jazz
FIJM | Stella Cole: de Tik Tok aux plus grandes scènes de jazz
Par Sandra Gasana
Critique de concert jazz