Pour ce 8e album, le groupe de Brooklyn a voulu s’éloigner du son « Parquet Courts » pour s’enligner vers un amalgame plus dansant avec pour référence, entre autres, le célébré Screamadelica de Primal Scream ainsi que les albums des Talking Heads. Le choix du réalisateur Rodaidh McDonald (The xx, Hot Chip, David Byrne) pour la majorité des titres (John Parish, proche collaborateur de PJ Harvey, a aussi été sollicité) est donc tout à fait justifié. Misant sur le groove plutôt que sur une rythmique soutenue, la formation se retrouve ici plus du côté du dancefloor que celui du rock. Conçu à l’automne 2019 avant la pandémie, Sympathy For Life est un disque inspiré par l’esprit de la fête bien plus qu’un disque pour faire la fête (selon le groupe). Reste que deux ou trois des onze chansons que contient l’album pourraient aisément se tailler une place sur une piste de danse, notamment Zoom Out avec sa petite touche Tom Tom Club, et Marathon of Anger avec son groove légèrement afro-funk. Ce sont néanmoins les titres qui sont demeurés le plus proche du son garage du groupe – Walking At A Downtown Pace, Black Widow Spider et Homo Sapien – qui demeurent les plus forts. Ce 8e album serait-il celui de la maturité ? Peut-être, mais maturité ne rime pas nécessairement avec qualité. Si techniquement les morceaux sont plus aboutis et plus élaborés, ils ont toutefois perdus de cette urgence et de cette vitalité qui rendaient la plupart des anciens albums des Parquet Courts si exaltants, sans pour autant fournir de véritables grooves contagieux ou franchement irrésistibles. Ceux qui ont apprécié le virage un peu plus funky opéré par le band sur le précédent Wide Awake! ne devraient pas être déçus par cette progression groovy, alors que les fans de la première heure risquent moins d’y trouver leur compte.
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