Combinez des phrases mélodique étendues, oscillant entre linéarité et déviations improvisatoires, avec des atmosphères metheniennes qui font léviter les textures sonores chambristes d’un trio de musiciens épatants, et ajoutez à ce tout des couleurs électros oniriques, parfois hallucinées, et vous aurez devant vous le monde musical d’Oli Astral.
Avant tout le projet du guitariste Olivier Grenier-Bédard, Oli Astral réunit autour du jeune maître d’oeuvre la contrebasse subtile et raffinée de Frédéric Alarie et la batterie détaillée de William Régnier. L’essentiel de cet univers sonore se retrouve assurément dans l’exploitation de la guitare d’Olivier et des fort jolis triturages électros réalisés par Thibaut Quinchon, Derek Orsi et Olivier Grenier-Bédard lui-même. Cela dit, le soutien généralement discret mais essentiel d’Alarie et Régnier finit de peaufiner un album d’où se dégage une sérénité libérée qui fait un bien fou en ces temps de restrictions étouffantes, bien que nécessaires.
À 35 minutes à peine, le voyage stellaire se termine bien trop tôt.