Ce recueil de Léonie Pernet s’amorce sur un constat embêtant : Mon amour tu bois trop. On entend de l’échantillonnage semblable à l’hantologie – recyclage de vieux sons – que pratiquait le duo écossais-lectro Boards of Canada. Vers la fin de pièce, des riffs synthétiques nous assaillent (un peu); le ton est donné, l’entrée en matière en convaincante. La tribale Les chants de Maldoror suit. L’œuvre du comte de Lautréamont inspire encore les créateurs, 150 ans après sa publication. La pièce suivante s’intitule À rebours; elle plonge l’auditeur dans l’onirique et le tribal; si elle renvoie au roman culte homonyme de Huysmans, on n’a pas saisi le lien. Puis, Léonie met en place une ambiance percussive dans l’instrumentale Intérieur Négro et synthétise des chants dans l’ambient Vowel. Hard Billy s’apparente aux plus récents enregistrements d’Arman Méliès… et le musicophile ne peut que s’en réjouir. On peut aussi songer à Regina Demina et Halo Maud, mais on doit reconnaître ceci : en seulement deux albums (l’autre est Crave, paru en 2018), une bande-son de série présentée sur Arte (H24 – 24 heures dans la vie d’une femme) et trois ou quatre microalbums (dont certains contiennent des remixes de ses chansons par Acid Arab, Malik Djoudi et Arthur Simonini), Léonie Pernet réussit à circonscrire son identité sonore. Son électro tend souvent vers l’acoustique, la Terre n’est jamais loin, le firmament non plus. On ne rit pas, « Le vide me poursuit depuis l’enfance », chante-t-elle dans La mort de Pierre. Le vieux tison new wave d’il y a 45 ans rougeoie encore. Dans Il pleut des hommes, il pleut des cordes… de violons et violoncelles, c’est la Foule sentimentale de Souchon passée dans un filtre gris. Dandelion n’a rien à voir avec la chanson du même nom que les Stones avaient balancée à nos ancêtres. Tout a été composé et écrit par Léonie Pernet, avec un coup de main de Jean-Sylvain Le Gouic pour quelques pièces.
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