La chanteuse afro-britannique sort du lot depuis 2013, avec la sortie de l’album Sing to the Moon. Elle a depuis cumulé deux sélections au Mercury Prize, une atteinte du top 10 albums au Royaume-Uni. Nouvellement admise chez Atlantic après avoir démarré chez Sony, elle propose un album synthèse de pop classique afro-américaine ou britannique des années 80 ou 90. L’écoute de cet album permet d’identifier les couleurs orchestrales, motifs harmoniques, rythmes ou instrumentation typique de multiples artistes ou groupes tels Michael Jackson, Bee Gees, Peter Gabriel, The Time, Human League, Thomas Dolby, Earth Wind & Fire, Chic, Cameo, Steve Miller Band ou même INXS, c’est dire la diversité des sources pop ou dance-pop, concept rétro-nuovo plutôt réussi. Il y est question de droiture et de trahison, de l’urgence d’agir face à l’adversité, de l’abus de pouvoir, bref de thèmes proches de sa trajectoire puisque sa carrière discographique a été stoppée entre 2016 et 2021, ce qui est une aberration pour une artiste de cette trempe. Laura Mvula est sans conteste une des voix les plus puissantes de la pop de création en Europe anglophone. Elle opte ici pour un retour plutôt classique tout en imposant de nouveau sa voix singulière qui en est le liant.
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