Aurélien Cotentin est devenu l’un des auteurs les plus accomplis du rap francophone. N’en déplaise aux partisans de la rectitude politique, on ne peut s’en tenir à ce profil réducteur de rappeur hyper-réaliste, générateur de confusion. Orelsan incarne les sensibles, paumés, machistes, déviants, il est également un auteur sensible et littérairement très doué. Sa plume acérée l’élève au-dessus de la mêlée avec La fête est finie, série de portraits gris de la société française (ou occidentale en général), de ses inégalités, de son immobilisme, et aussi des travers de nos vies privées et autres maux de l’âme. Les mots l’emportent sur les beats, ce «hip-hop à texte» n’en demeure pas moins défendable.
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