On a découvert Django Django en 2012, lorsque le premier album (homonyme) du groupe fut sélectionné dans la courte liste du Mercury Prize. Le groupe mettait de l’avant une déclinaison sympathique d’art rock ou d’art pop. Les albums Born Under Saturn (2015) et Marble Skies (2018) ont ensuite récolté des applaudissements polis, il en sera probablement de même pour ce quatrième projet studio, Glowing in the Dark. Alors? Pas sûr que ça brille intensément dans la pénombre, comme le suggère le titre de l’entreprise. Voilà certes un groupe ayant saisi les tenants et aboutissants d’une bonne chanson, mais cela ne suffit pas à laisser une empreinte durable. Les emballages de claviers et guitares sont cool, les mélodies vocales (souvent servies en surimpression) sont relativement accrocheuses, les rythmes résolument binaires, l’exécution correcte dans l’ensemble. Et c’est tout, enfin presque; une reprise de Charlotte Gainsbourg (Waking Up) peut soulever un petit intérêt chez les fans de la célébrissime famille, sans plus. Si Django Django continue sur cette voie, on finira par l’inscrire parmi les groupes génériques de l’époque actuelle, de bons étudiants de la pop, à l’extrême-centre de leur époque. La voie de l’oubli?
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