Épique, exotique, magnifique et surtout profondément inspirant. Voilà quelques-unes des émotions et des états d’esprit dans lesquels vous plongera la trame sonore de Ghost of Tsushima, le jeu PS4 le plus populaire en ce moment sur la planète gamer. La musique est signée de deux compositeurs, le Britannique Ilan Eshkeri (qui travaille en ce moment sur le troisième volet de la série Planet Earth de David Attenborough) et le Japonais Shigeru Umebayashi. Le scénario fait revivre le Japon médiéval des samouraïs.
Voici un entrevue fascinante avec deux spécialistes du Japon médiéval à propos de la réalité historique derrière Ghost of Tsushima (en anglais).
Un grand orchestre symphonique (cuivres héroïques et cordes somptueuses) est accompagné, c’était presque inévitable, d’instruments traditionnels nippons. Dans ce paysage panoramique créé par une philharmonie romantique et richement mélodique, le mystérieux shakuhachi (une flûte traditionnelle), le délicat koto (aux douces cordes pincées), les robustes taikos (d’énormes tambours) et même les chants d’un chœur d’hommes aux allures de moines Sohei invoquant l’esprit de la Guerre contribuent à téléporter l’auditeur (et surtout le joueur !) dans un autre monde à la fois intemporel et très typé dans ses caractéristiques.
Il y a même un biwa (luth traditionnel à manche court) que, semble-t-il, les samouraïs avaient l’habitude de maîtriser. N’étant gamer qu’occasionnellement, je ne peux témoigner de l’impact précis du lien entre la musique et les différentes scènes du jeu (je ne suis pas assez virtuose de la manette pour me rendre bien loin en quelques jours d’essais seulement). Mais le peu que j’ai pu entendre laisse une très forte impression. La musique permet à cet opus du studio Sucker Punch de vous rentrer dans la peau comme peu d’autres !
Aucun doute possible : la musique de Ghost of Tsushima promet de devenir une trame sonore culte pour gamers assidus, et un plaisir renouvelé pour tout passionné de musique de film romantique à grand déploiement.