Walls Made of Glass (Les murs en verre) est une séduisante métaphore de l’ouverture spirituelle et sensorielle sur le monde environnant, à l’origine de ce troisième opus de la Montréalaise Gentiane MG (Michaud-Gagnon). La pandémie (et les multiples confinements associés) a eu l’effet de réveiller chez certains artistes un besoin viscéral d’entrer en communication sensorielle avec l’extérieur, que ce dernier se manifeste sous la forme de ses semblables, de la faune, de la flore ou simplement de l’air du temps.
À travers une écriture basée sur la relation harmonico-rythmique typique du jazz post-E.S.T., mais aussi des flirts délicats avec l’atonalisme de la musique de chambre moderne, Gentiane se laisse imprégner totalement par le monde sensoriel et métaphorique qui l’encercle, grâce à sa lumière et ses mouvements. Comme si, malgré l’obligation de rester enfermé, des murs en verre nous avaient permis de demeurer holistiquement baignés par la beauté qui nous enveloppe en tout temps.
Parfois engagée avec intensité, plus souvent contemplative ou vaguement chill, les compos de la jeune québécoise nous invitent à un parcours à la fois impressionniste et symboliste. Les titres des pièces constitueront autant de points de départ vers des aventures auditives chargées de poésie et de spiritualité. Gentiane est adéquatement soutenue par Levi Dover à la contrebasse et Louis-Vincent Hamel à la batterie.