Pays : Royaume-Uni Label : Universal Genres et styles : indie folk / indie rock / indietronica Année : 2020

Earth

· par Alain Brunet

Renommée oblige, comment passer à côté de cet opus signé Ed O’Brien, membre originel de Radiohead et… valeureux plombier depuis les débuts adolescents du fameux groupe? Guitariste, choriste, programmateur de bidules, EOB a certes contribué au répertoire brillant de la formation britannique, mais n’en fut jamais un acteur crucial, les premiers rôles créatifs étant occupés par Thom Yorke et Jonny Greenwood comme on le sait. Et cette offrande solo ne nous fera certes pas changer cette perception. Earth est un album plutôt cool, représentatif des positions quadragénaires et quinquagénaires en matière indie rock, space-rock, indie electro, indie folk, indie pop ou même tropicalia. À l’instar de tant d’artistes populaires ayant d’abord créé au moyen de la typique instrumentation guitare/basse/batterie/claviers, EOB s’est ensuite converti aux synthés, oscillateurs de fréquences, séquenceurs, logiciels de production. Comme tous les membres de Radiohead depuis la grande époque de Kid A, le musicien évolue dans un monde hybride entre le jeu folk-rock et l’expérience électronique. Sa position de force sur la planète musique lui a permis d’embaucher le célébrissime Flood et Catherine Marks pour la réalisation, sans compter le batteur Omar Hakim (ex-Weather Report), le superbassiste Nathan East, la chanteuse folk Laura Marling, le guitariste Adrian Utley (Portishead), le batteur Glenn Kotche (Wilco) et le bassiste Colin Greenwood, collègue de Radiohead. Bien sûr, certains passages de cet album rappellent le célébrissime quintette d’Oxford, impossible d’éviter ces déversements de l’inconscient, mais on ne pourra pas accuser son concepteur de pasticher volontairement les manœuvres du vaisseau amiral. En toute honnêteté, Ed O’Brien choisit plutôt d’exprimer sa propre placidité, sa bonhomie, sa sensualité, son humanité… sans générer quelque WOW à l’énième écoute. Album pas con, gentil, intègre, en phase avec son époque, quoique décousu conceptuellement… Sans intérêt ? Pour les têtes chercheuses de musiques marquantes, encore mobilisées par la Tête de Radio, ça ne pète vraiment rien de particulier.

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