Parallélisons d’emblée J. Papaconstantino et l’artiste connu sous le nom de Chaton : ils nous balancent tous les deux des complaintes relationnelles auto-tunées, mais tandis que Chaton privilégie le support dub-reggae, Papaconstantino accroche ses textes à une hybridation helléno-electronica. Johan, jeune Marseillais au papa grec, manie fort bien le bouzouki; s’il cite dans ses influences Markos Vamvakaris, pionnier du rébétiko, ça n’a rien d’un hasard. Le chant est indolent, les rythmes envoûtants, parfois lascifs, comme sur Tsiftetelix où Papaconstantino s’inspire du tsifteteli, la musique de danse du ventre grecque. Bref, Contre-jour nous éclaire de front.
