Pays : Australie Label : Flightless Genres et styles : rock / rock prog / rock psychédélique / thrash-metal Année : 2020

Chunky Shrapnel

· par Louise Jaunet

D’abord connus pour leur son fuzzé déjanté de garage psychédélique dégoulinant d’acide, les sept membres mi-lézards mi-magiciens de King Gizzard & The Lizard Wizard y ont intégré au fil des années toutes sortes d’influences, allant du folk, au trash-metal en passant par le surf-rock, le jazz-fusion ou encore le garage-rock, créant une gigantesque fresque de la bête serpent de l’apocalypse. Depuis ses débuts en 2010, le groupe est progressivement tombé dans une folie des grandeurs en écrivant une épopée digne d’un roman fantastique, déclinée en quinze albums interconnectés, dont cinq sont parus en 2017, et accompagnée de vidéos clips à la trame symbolique assez semblable à celle du film La montagne sacrée d’Alejandro Jodorowski. Après une tournée tout aussi titanesque avec les groupes The Stonefield et ORB en 2019, le groupe sort officiellement son premier album live, enregistré et filmé lors de son passage en Europe. Captant l’énergie déferlante de ses concerts, l’album nous permet surtout d’apprécier le puzzle que forme l’univers du groupe, surnommé le Gizzverse.

Nos sept magiciens sont d’abord témoins de l’éclipse solaire d’Evil Star, puis ils commencent leur périple en remontant The River, morceau aux accents psychédéliques et jazzy, pour y trouver le cargo pétrolier d’heavy metal dévastateur Road Train. Cette route les mène à la rencontre d’une intelligence artificielle du futur, possédant une conscience humaine et nommée Han-Tyumi (anagramme de Humanity), qui leur décrit la fin de l’univers sur Murder of the Universe. Après un entracte nébuleux suspendu dans le temps sur Quarantine, ils repartent en force avec une série de titres de métal progressif musclé décrivant un monde où même sauver l’humanité devient une activité lucrative comme une autre. La planète Terre dévastée par la pollution et une maladie incurable, les riches partent vivre sur la Planet B (Mars) tandis que le reste de la population est condamnée à rester sur Terre. Nos héros appelés à s’insurger partent pour Vénus à bord du vaisseau Venusian 2 et se retrouvent en fin de compte pris au piège dans l’apocalyptique Hell, où Satan les recrute dans son infanterie dont la mission est d’envahir la tanière des rats planqués sur Mars.

Tout en se remémorant leurs souvenirs heureux sur Anamnesis, les sept damnés se préparent à organiser une révolte souterraine, décrite sur Inner Cell, à laquelle ils jurent ensuite fidélité sur Loyalty. Ce faisant, ils terminent leur quête auprès d’un vieil ermite qui leur enseigne l’Horology, ce qui leur permet de débloquer finalement leur pouvoir : la tétrachromacie.Le chapitre se finit sur leur fameux morceau d’inspiration microtonale turque Rattlesnake qui boucle l’album en se mordant la queue sur la finale épique de 19 minutes A Brief History of Planet Earth. Nos héros vont-ils réussir à ouvrir la porte secrète de l’album Nonagon Infinity ? Seul l’avenir nous le dira.

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