Les prémisses krautrock de la synth-pop allemande, la disco électronique de Giorgio Moroder, l’électro-pop anglaise de Soft Cell, Human League et Gary Numan, la french touch / house d’Étienne de Crécy ou de Cassius, les guitares à la Nile Rodgers, les basses disco-funk, le psychédélisme. Choses Sauvages puise ainsi dans les années 80, 90 ou 2000, avec une préférence marquée pour l’approche dance électro à l’européenne. Les textes sont d’ailleurs exprimés dans un français normatif, non sans rappeler l’accent de L’Impératrice qui ratisse des champs relativement similaires dans l’Hexagone. Peuvent également venir à l’esprit All Access Memory de Daft Punk et autres enregistrements à l’anglaise signés Hot Chip. En bref, la saveur améropéenne de Choses Sauvages est propice à tous les planchers de danse, les accroches et grooves sont inspirés pour la plupart, les références sont connues de tous les amateurs de musique. Bellement, la formation combine le jeu physique en temps réel et la conception informatique, machines et instruments de musique font ici bon ménage. L’Amérique francophone ne pouvait compter sur un tel groupe jusqu’à l’arrivée de Choses Sauvages sur le marché discographique en 2018. Ce deuxième album a toutes les chances de faire sa marque, vu la maturité acquise de ses concepteurs et leur désir de faire se remuer tous les popotins lorsque les mesures sanitaires le permettront.
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