DJ active depuis les années 90, fondatrice du label BPitch Control (Modeselektor, Sascha Funk, Paul Kalkbrenner à ses débuts) et UFO Inc., marraine d’un festival techno du nord de la France, productrice aguerrie… vous l’aurez compris, Ellen Allien est une matrone. Malgré le succès, l’Allemande conserve son authenticité et ça s’entend musicalement. La quinquagénaire est capable d’électrifier les foules à Igloofest ou Piknic Électronik autant que de retourner le plancher de La fin du vinyle, disquaire situé boulevard Saint-Laurent, à l’occasion d’une tournée Vinylism il y a quelques années. Habituée du format album – elle en a 8 au compteur, plutôt rare dans le milieu techno – la compositrice développe une trame narrative non-linéaire. Sa voix, rencontrée sur les deux premières pistes Hello Planet Earth et In Music I Trust (vocalises électroniques) accompagne notre entrée en matière : expérimental ce sera. True Romantics dévoile un kick à réveiller les morts. Si le premier tiers de Traum lorgne vers la psy (ça galope), son évolution nous amène vers des sonorités plus éthérées pour ensuite revenir vers une ligne acid, créant un univers sonore à la croisée des chemins. La ligne de basse de Walking in the Dark nous renvoie à l’EBM, au Berlin des années 1980 et à D.A.F. Même chose pour le petit bijou Confusion. En bref, Ellen Allien nous rappelle que les pistes de danse, la pénombre et l’odeur de la sueur nous manquent terriblement. Voguant aisément d’un genre à un autre, la vétérane techno maîtrise les codes sans tomber dans le cliché. Il paraît qu’on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace, AurAA en est la preuve.
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