Après la lune de miel vécue avec Eddy de Pretto il y a trois ans, parcourons le l’astre de la nuit à ses côtés. Traversons ces paysages accidentés, allons à la rencontre d’un vaste spectre de marginalité humaine, valeureuse, touchante, désormais essentielle à notre diversité. LGBT parfaitement assumé, l’auteur est très doué en phonétique chansonnière, doublé d’un chanteur charismatique. L’artiste de 27 ans s’affirme encore davantage cette fois comme un auteur catégoriquement réaliste, plusieurs chansons mettent en scène les négligés de la société française tous azimuts. Comportements humains marginalisés. Misère sociale. Tati remarquable ici mise en lumière. Diffraction autobiographique. Manifestes et cris de ralliement à la défense des perdants. Et la zizique ? Féru de nusoul, de synth-pop et de culture hip hop, Eddy De Pretto arrive à maintenir l’équilibre entre le texte, ce fondement de chanson française et des influences mondiales aux sources afro-américaines. C’est bien fait, c’est solide, on aime cet artiste. L’effet WOW est quand même derrière nous, jusqu’à nouvel ordre. Eddy de Pretto a encore beaucoup à dire.
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