Le minimalisme américain a engendré trois générations de compositeurs, Faten Kanaan émerge de la dernière vague. Fait à noter, la résidante de Brooklyn met en boucle ses propositions sans faire usage d’échantillonneurs, de séquenceurs ou d’arpégiateurs. Plus précisément, elle s’applique à créer des variations fondées sur la répétition et l’imbrication contrapuntique de phrases musicales, trames narratives doucement allongées et posées sur nos tympans, mais use de synthétiseurs, oscillateurs et autres machines pour créer ses chapelets de motifs richement texturés. À l’extrémité du spectre de cette « mythologie des cercles », deux motets; le chant choral est ici le matériau probant d’un art éminemment contemplatif, proche des cycles naturels observés au crépuscule et au fond de soi, au fond de rêves traversés par des mythes sumériens et grecs – c’est elle qui le dit ! Les échos de musiques anciennes et sacrées hantent aussi ses œuvres généralement consonantes, néanmoins empreintes de mystère et de textures innovantes. À l’instar de plusieurs compositeurs contemporains, Faten Kanaan semble à la fois fascinée par les procédés technologiques les plus récents et les formes très anciennes de création sonore; on comprendra sa fascination pour les mythes de la Grèce antique et de la Mésopotamie. Toujours selon ses dires (page Bandcamp), ce premier album serait aussi une diffraction autobiographique transposée en musique, « une histoire de mouvement, de migration et de retour. De l’espoir renouvelé face aux luttes politiques et environnementales. » Au-delà du sens associé à l’œuvre, plus on écoute Faten Kanaan, plus on en découvre la profondeur et les mystérieux contours.
Tout le contenu 360
Critique de concert classique occidental/classique
Pinacle du chant choral aux Prix Azrieli de Musique
Par Alain Brunet
Interview classique/classique occidental
OSL | Antoine Bareil joue le fameux Concerto pour violon de Mendelssohn
Par Alexandre Villemaire
Critique de concert Hip Hop/Moyen-Orient / Levant / Maghreb/rap
Festival du Monde Arabe de Montréal | Narcy et Omar Offendum: Deux décennies d’amitié artistique
Par Sandra Gasana
Interview électronique/classique occidental/classique
Le Vivier | Örjan Sandred et le Stenhammar Quartet réinventent l’électronique live
Par Alexandre Villemaire
Critique d'album classique occidental/classique 2024
James Ehnes/Orchestre philharmonique de Bergen, dir.: Edward Gardner – Sibelius : Violin Concerto, Serenades, Humoresques
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Musique contemporaine 2024
India Gailey – Butterfly Lightning Shakes the Earth
Par Frédéric Cardin
Critique d'album classique occidental/classique 2024
Trio Fibonacci – Max Richter Remixed
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Europe de l'Ouest/jazz/Europe de l'Est/Musique contemporaine/traditionnel 2024
Calgaréal – Vanishing Points
Par Frédéric Cardin
Critique d'album jazz/latino 2024
Julian Gutierrez Vinardell – De Ti Lo Quiero Todo
Par Frédéric Cardin
Critique de concert classique occidental/classique
Violons du Roy | Richesse et splendeur vocale du divin Handel
Par Mona Boulay
Interview expérimental / contemporain/classique occidental/classique
Le Vivier | Flashback : exploration immersive du mythe de Narcisse pour violon et électronique
Par Alain Brunet
Interview
Festival du monde arabe de Montréal | Nouvelle diva internationale, déracinée de sa Palestine natale
Par Alain Brunet
Critique de concert
Quatuor Molinari | L’inspiration majeure de Guido Molinari, 20 ans après sa mort
Par Alain Brunet
Critique de concert expérimental / contemporain/pop/rock
Je n’arrête pas de penser au concert de Xiu Xiu à Montréal.
Par Vanessa Barron
Interview Hip Hop/Moyen-Orient / Levant / Maghreb
Festival du Monde Arabe de Montréal | Narcy et Hakawati Omar Offendum se rejoignent au présent
Par Sandra Gasana
Interview americana
La 37e conférence annuelle de Folk Alliance International à Montréal
Par Alain Brunet
Critique d'album Musique contemporaine 2024
Emilie Cecilia LeBel – Landscapes of Memory
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Musique contemporaine 2024