Alix Fernz alias Alexandre Fournier fait parler de lui depuis que l’étiquette Mothland le met de l’avant. Et ce n’est qu’un début, l’artiste montréalais parcourt les festivals indie et alimentent un mythe naissant. On pouvait en témoigner ce samedi à la Sala Rossa.
Alix Fernz et son groupe défendaient une part congrue de Bizou, un album sorti en avril et qui n’est certes pas passé inaperçu. Pas très grand, pas très baraqué néanmoins athlétique, tatoué de long en large, les cheveux peroxydés. À l’évidence, le frontman souscrit mise sur un profil connu de rock star.
Comme il l’affirme lui-même lorsqu’on le lui demande, Alix Fernz ne carbure aucunement au psychédélisme ni à l’ambient ou autres fréquences placides qu’il considère fades ou carrément brunes. Il préfère visiblement les propositions plus musclées, plus carrées, plus rock, plus punk, plus post-punk, plus glam, plus hardcore, plus synthwave, plus noise. Il préfère humer les fleurs en polyéthylène, pour reprendre le titre d’une chanson récente de son cru. Il est enclin à des contes chansonniers pour le moins évocateurs, qu’il nomme Muselière, Crack de dent, Cage en verre, L’étranglé, Défigurée et plus encore.
L’attitude intense et le look de Fernz et de ses redoutables créatures puisent dans l’imagerie punk mais la rugosité apparente de la facture n’exclut pas les structures rythmiques et harmoniques plus complexes.
On y observe la rigueur du prog et du métal lorsque ces styles sont bien exécutés, mais le côté hirsute de l’interprétation en camouflent la rigueur, fort heureusement d’ailleurs.