Si le public amateur de raï, chaâbi, arabo-andalou ou même salsa, tarab et de culture amazigh (autochtone du Maghreb) savait la voix immense du chanteur algérien Youba Adjrad, le Fairmount aurait été secoué. De tels chanteurs de puissance ne sont pas légion.
Youba Adjrad est né en 1991 en Algérie, premiers pas dans la musique à 14 ans, études en musique à l’âge de 17 ans, inspiration d’un son père chanteur de chaâbi qui l’inscrit dans une école de musique classique en 2009. À la radio algerienne, Youba improvise quelques classiques de chaâbi algérien et même une chanson de son cru. À 21 ans en 2012, il participe au concours national Alhan Wa Chabab (La Super Star Algérienne), puis atteint la finale de Arabe Idol (saison 4). D’aucuns le situent parmi les meilleures voix arabes de la période actuelle. Le trentenaire vient certes de la pop et de la téléréalité, mais s’en affranchit et s’en distingue .
Croyez-moi, ce n’est pas de la frime. J’y étais pour le premier set vendredi soir et wow quelle voix, effectivement. Le groove est purement maghrébin mais aussi afro-latin, cela résulte de la rencontre de Youba Adjrad avec le percussionniste Youcef Grim. On indique que des musiciens montréalais ont pris part à ce projet – Bertil Schulrabe, Carlo Berri, Rafik Abdeladim, Ryan Kaouene.
Les quelques dizaines de personnes sur place étaient très heureuses d’être là, malgré le peu d’affluence pour un artiste de cette trempe. La prochaine fois, prédisons-le, ce sera fort différent.