Le Guatemala est une terre volcanique. C’est peut-être pour cela que Lorena Stadelmann, une
Suissesse née d’une mère guatémaltèque et d’un père jurassien, a choisi ce nom d’artiste. Chose certaine, il y a quelque chose de brûlant, d’explosif, dans la performance de Baby Volcano, sur la scène Rio Tinto du FIJM, mardi soir le 2 juillet.
Nous ne sommes pas ici dans le jazz. Lorena Stadelmann est entourée de deux beatmakers et fait du hip-hop. Mais on entend aussi des influences latines, électro et, parfois, de la chanson ou des mélodies douces. C’est ce qui fait sa particularité. Baby Volcano a choisi aussi de chanter majoritairement en espagnol, en insérant parfois du français. Elle emprunte parfois l’accent argentin-prononçant les double l comme des j. C’est qu’elle a vécu trois ans à Buenos-Aires, de 2015 à 2018. Une ville oèu la culture occupe une place très importante.
Baby Volcano est plus qu’une chanteuse ou autrice : c’est une performeuse, danseuse, qui se donne à fond sur scène. Elle est venue chanter au milieu de la foule, lors d’une chanson. Tempérament de feu, de lave !
Son premier EP s’intitule Sindrome Premenstrual, (2021). Chaque pièce est dédiée à un organe du corps.
Le parcours de cette jeune femme s’inscrit dans une mouvance : la Chica, franco-vénézuélienne, Ëda Diaz, franco-colombienne, cette artiste suisso-guathémaltèque décide de privilégier l’espagnol. Comme Noé Lira, Maritza et Boogat chez nous.
Porque no? Pourquoi pas? Baby Volcano sera aussi au Festival d’été de Québec et au Festivoix de Trois-Rivières.