Le live de Joey Valence & Brae est une explosion de chaos à haute intensité, mélangeant l’énergie des Beastie Boys du début des années 2000 avec l’absurdité de la génération Z. Dès leur arrivée sur scène, le duo se met en mouvement, s’élançant sur la scène comme des personnages de dessins animés hyperactifs armés de MPC et de mosh calls. Ils sont conscients d’eux-mêmes sans être ironiques, ridicules sans être gadgets.
Leur alchimie est électrique – le débit mitraillette de Joey associé au charme décalé de Brae transforme chaque morceau en une volée rapide de punchlines, de samples Nintendo-core et de breakbeats. Comme mentionné plus haut, ils partagent la même cadence angoissée qu’Ad-Rock et Mike D des Beastie Boys, mais la modernisent avec des rythmes de Run The Jewels et de « 365 » de Charli XCX. Le set ressemble à une LAN party DIY fusionnée avec une bataille de rap dans l’arrière-cour, enveloppée dans un sweat à capuche Hot Topic. D’une manière ou d’une autre, ça marche. Joey Valence & Brae sont peut-être nostalgiques, mais ils ne sont pas coincés dans le passé – ils le retournent, le glitchent et plongent directement dans le futur. Pour un duo qui commence à peine à se faire connaître, notamment sur Instagram, ce duo de rap a livré la marchandise pour les anciens et les nouveaux fans de hip hop.

Photos : Benoit Rousseau pour Osheaga