À l’image de Chappell Roan l’an dernier, Alex Warren fait partie de ces artistes ayant explosé entre leur ajout à la programmation d’Osheaga et leur passage sur scène. Résultat : le parc Jean-Drapeau était déjà plein à craquer vers 15 h pour accueillir le phénomène californien — l’une des foules d’après-midi les plus massives des dernières années.
Trônant au sommet du Billboard depuis huit semaines, « Ordinary » a bouleversé la trajectoire de l’auteur-compositeur-interprète de 24 ans. Bien que Warren publie des morceaux de manière sporadique depuis 2021, c’est véritablement avec la sortie de ce titre, en février, qu’il s’impose comme l’une des nouvelles sensations de la pop américaine.
Dès les premières notes, sa voix puissante frappe de plein fouet. Warren transmet avec finesse les émotions d’un parcours émaillé d’épreuves, notamment la perte de ses deux parents et les soubresauts de sa vie sentimentale.

« Je vais prendre de l’eau et ma guitare, puis jouer une chanson que j’ai écrite pour ma femme », confie-t-il avant d’interpréter la touchante « Catch My Breath ». C’est précisément cette sincérité et cette humilité qui charment son public et expliquent l’ampleur de son succès. Tout au long de sa prestation, l’artiste multiplie les remerciements et les échanges chaleureux avec les spectateurs.
Malgré un répertoire encore limité, il a livré un spectacle généreux, évidemment couronné par « Ordinary », chantée à pleine voix par une foule conquise. Mention spéciale à « Bloodline », sans doute l’un des moments les plus intenses et réussis de son passage.
Alex Warren ne révolutionne peut-être pas le genre, mais il propose une folk-pop soignée, rassembleuse et, surtout, efficace. Et à voir l’engouement qu’il suscite, son ascension ne fait que commencer.
Crédit photo: Tim Snow