« Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer »… on probablement convenu les fans ragaillardis de la ressuscitée, après une performance aussi magistrale.
Dans un film documentaire extrêmement populaire à l’heure où ces lignes sont écrites, Céline Dion a révélé le mal qui l’accable depuis trop longtemps. Elle se montre fragile et vulnérable devant les caméras, troublée devant un destin qui pourrait s’avérer tragique. Et puis le vent se met à tourner comme dans les scénarios hollywoodiens. Tourner provisoirement? Nous n’en sommes certes pas à la fin heureuse de ce film, personne ne sait ce qu’il adviendra de la santé de Céline Dion mais, aux deux tiers théoriques de sa vie, ces soubresauts nous mènent à croire que la chanteuse a décidé de se battre et de revenir à son art par la grande porte. Ze big comeback.
La mise en circulation de ce documentaire choc (Je suis Céline Dion) et son apparition aux Jeux Olympiques sont les événements constitutifs d’un retour en force et même de la naissance d’un mythe que l’on ne pouvait soupçonner depuis l’annonce de ses problèmes de santé.
Ce qui frappait surtout vendredi, c’était le tonus extraordinaire de Céline Dion dans les circonstances. Et surtout, la disparition miraculeuse de la plupart de ses affects grossiers lorsqu’elle étale ses capacités techniques que l’on sait phénoménales. Ses problèmes physiques auraient-ils eu raison de ses sparages vocaux d’un goût discutable, ou plutôt auraient-ils mené la chanteuse à se questionner sur l’esthétique de sa propre interprétation ?
Qu’importe, Céline Dion n’a jamais si bien chanté, s’appropriant mieux que quiconque L’Hymne à l’amour , cet hymne quasi sacré d’Édith Piaf, sans que personne ne puisse froncer les sourcils ou opposer quelque bémol. En pleine maîtrise de sa personne malgré le mal physique et toutes autres manifestation cruelles de l’adversité, elle n’a jamais été autant… Céline Dion. Le ciel bleu sur elle peut s’effondrer, elle est toujours là, impériale. Cette résilience en est la démonstration plus qu’éloquente. Le « narratif » s’avère par-fait.