Little Simz au MTELUS: qu’on apporte la couronne!

par Théo Reinhardt

Lundi soir était un grand rendez-vous pour les fans montréalais de Little Simz. C’était un retour à Montréal très attendu pour la rappeuse et musicienne de Londres, qui n’était pas venue de notre côté depuis ses débuts. Elle a gagné ensuite le très prestigieux Mercury Prize et explosé en succès populaire et critique avec trois récents albums.

À quoi ressemble donc un show d’une Little Simz au sommet de son art ?

La salle du MTELUS se remplit rapidement. Et, à la surprise générale, le spectacle commence d’avance! À 19h57, alors, c’est le rappeur au flow lent et mesuré OTG qui offre la première partie. Charmante prestation! Un amuse-gueule parfait pour préparer ce qui s’en vient.

Après quelques instants de fébrilité, Little Simz entre finalement sur scène avec Silhouette, issu de son dernier album NO THANK YOU. Vêtue de son uniforme habituel de concert, soit une chemise blanche extra longue et une cravate noire, parce qu’on comprendra qu’elle n’a pas besoin de tape-à-l’oeil. Seule sur scène, elle reçoit donc la pleine force du public montréalais en extase. On voit dans son visage qu’elle en est ravie.

La rappeuse assure la moitié du concert toute seule. Avec peu de temps mort entre les chansons, il n’y a pas vraiment le temps de s’ennuyer. Pour sa chanson Heart on Fire, l’éclairage passe du blanc au rouge vif, l’écran à l’arrière projette des flammes, et la température de la salle monte. Même chose peu après pour son hit Venom, avec le vert. Au milieu du concert, un guitariste et un bassiste viennent assister pour les chansons qui restent.

Honnêtement, l’art de Little Simz en live ne perd rien de sa précision devant public. Les paroles sont claires, les syllabes découpées, les consonnes incisives. On peut tout comprendre, on peut tout suivre. C’est impressionnant.  Elle ne trébuche pas une seule fois dans ses paroles ou dans les rythmes. Et elle le fait comme si c’était facile!

À un moment, Simz quitte la scène alors que les deux autres jamment quelques instants. Elle revient sur le son triomphal des cuirs de Gorilla, chanson qui mérite réellement d’être hissée au panthéon du hip-hop. À ce moment, la foule ne se contient plus. Et ainsi va le reste du concert, hit après hit, intercalé de moments plus doux et sincères.

Sii Simz possède quelque chose de spécial, c’est bien la sincérité. Elle ne surjoue pas sa présence, et c’est ce que j’ai le plus apprécié de sa part. Elle est modeste, mais consciente de son talent hors-norme et du temps qu’elle a mis pour se rendre où elle est. Elle partage sa fierté, qui lui est promptement réciproque. Lorsqu’elle sourit quand les gens chantent ses paroles, on voit que c’est vrai. 

Un mot revient en tête: rayonnante.

C’était donc un spectacle important des deux côtés. Pour Little Simz, un retour chaleureux à Montréal dans le cadre d’une tournée qui tire à sa fin. Pour nous, le retour d’une des meilleures artistes hip-hop du moment. Si vous cherchiez une intronisation lundi soir, elle avait bien lieu au MTELUS.

Tout le contenu 360

AHI – The Light  Behind The Sun

AHI – The Light Behind The Sun

Philip Golub – Loop 7

Philip Golub – Loop 7

Jonathan Hultén – Eyes of the Living Night

Jonathan Hultén – Eyes of the Living Night

OSM et Khachatryan | Musique, politique et condition humaine

OSM et Khachatryan | Musique, politique et condition humaine

M/NM | le métal et le jazz actuel s’invitent au buffet de la SMCQ

M/NM | le métal et le jazz actuel s’invitent au buffet de la SMCQ

Ada Rook – Unkillable Angel

Ada Rook – Unkillable Angel

Le Canada à SXSW : business as usual?

Le Canada à SXSW : business as usual?

Ariane Racicot – Danser avec le feu

Ariane Racicot – Danser avec le feu

Mois de l’histoire des Noirs | Elida Almeida chante Evora

Mois de l’histoire des Noirs | Elida Almeida chante Evora

M/NM | DigiScores ou l’art de jouer avec des partitions animées

M/NM | DigiScores ou l’art de jouer avec des partitions animées

Vannina Santoni; Orchestre national de Lille/Jean-Marie Zeitouni – Par amour

Vannina Santoni; Orchestre national de Lille/Jean-Marie Zeitouni – Par amour

COPE LAND, profonde expiration!

COPE LAND, profonde expiration!

M/NM | Musique à l’âme et à l’encre de Chine

M/NM | Musique à l’âme et à l’encre de Chine

Mulchulation II | Synergie locale !

Mulchulation II | Synergie locale !

M/NM : L’insecte de Kafka en métamorphose sous la Satosphère 

M/NM : L’insecte de Kafka en métamorphose sous la Satosphère 

Mois de l’histoire des Noirs | Jean Jean Roosevelt rend hommage à Dessalines

Mois de l’histoire des Noirs | Jean Jean Roosevelt rend hommage à Dessalines

Facebook – Déménager ou rester là?

Facebook – Déménager ou rester là?

Catacombes – Les Âmes Oubliées

Catacombes – Les Âmes Oubliées

Bachelords – The very best of volume B

Bachelords – The very best of volume B

Durex – Shame

Durex – Shame

Tumbleweed Dealer – Dark Green

Tumbleweed Dealer – Dark Green

Jonathan Hultén et les conseils de la nuit

Jonathan Hultén et les conseils de la nuit

Quatuor Cobalt – Reflets du temps

Quatuor Cobalt – Reflets du temps

La mère de Dieu… qui est au ciel

La mère de Dieu… qui est au ciel

Inscrivez-vous à l'infolettre