Il faut rectifier le tir en ce qui a trait à la couverture des productions, nettement sous-estimées dans le paysage sonore québécois ou canadien, de Damian Nisenson. Fondateur de la compagnie de création et production et maison de disques Malasartes, l’artiste vit à Montréal depuis 2004. Très actif dans les réseaux parallèles, l’auteur, compositeur, multi-saxophoniste et multi-instrumentiste n’a certes pas la reconnaissance qu’il mérite, écoutez cet album pour en réaliser la qualité et la profondeur. Originaire d’une famille juive de Buenos Aires, Damian Nisenson a vécu en Europe un moment pour retourner dans son Argentine natale et la quitter de nouveau afin d’élire domicile au Québec avec sa famille. On doit assurément le considérer comme un Montréalais à part entière, vu son travail fervent en tant que créateur et entrepreneur culturel. Cette intégration exemplaire dans la mouvance créative montréalaise est d’autant plus évidente ici, vu la participation d’excellents musiciens québécois et canadiens à cet enregistrement de Chantal Bergeron (violon, mandoline), Jean-Félix Mailloux (contrebasse), Bernard Falaise (guitare électrique), Julie Houle (tuba), Sheila Hannigan (violoncelle), Pierre Tanguay (batterie), Guillaume Martineau (piano), Caroline Planté (guitare flamenca), Moe Clark (chant), Luzio Altobelli (accordéon), Daniel Serale (vibraphone), Miranda Nisenson (violon).Qui plus est, sa vaste culture musicale se déploie ici dans les 11 chansons de Siestas, un album très relevé où se croisent la chanson latine, le bal musette, le jazz contemporain, la bossa nova, le blues, le tango nuevo, le klezmer ashkénaze, l’impressionnisme français ou la musique contemporaine de tradition européenne. La profondeur harmonique, la finesse mélodique, la sensualité de l’interprétation du chanteur hispanophone, la qualité d’exécution et les ambiances bohémiennes de Siestas nourrissent et apaisent.
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