C’est devant une salle comble que la chanteuse Yseult est apparue au MTelus lundi soir. À peine les lumières éteintes et la salle commençait à se déchaîner. Au loin, on entend une voix qui fait le décompte en anglais, promettant une mise en scène intriguante.
Elle est accompagnée par ses deux musiciens américains, à la guitare et à la batterie, qu’elle taquine et imite l’accent par moments durant le show. Vêtue d’un pantalon militaire, de gants blancs avec « Mental Tour » écrit dessus, des colliers autour du cou et des ceintures autour de la taille.
La chanteuse française originaire du Cameroun ouvre le bal avec Noir et semble s’éclater sur scène. Elle danse, se promène, suivie de près par un vidéaste qui capte le moment.
« Ça fait plaisir de revenir à Montréal, je suis assez émue parce que c’est la première fois que je produis une tournée toute seule », nous partage-t-elle émue, sous des applaudissements. « C’est grâce à vous que je peux faire tout ça ! », poursuit-elle.
Elle jongle entre ses classiques tels que Corps et des morceaux de son plus récent projet Mental, comme Garçon ou encore le hit Gasolina, qui a su faire danser le public. Le rock est omniprésent durant le spectacle, elle crie, elle hurle même, entre des solos de guitare électrique intenses.
« Qu’on m’enlève cette putain de perruque, je vais me mettre à l’aise », dit-elle avant de réapparaitre avec une casquette. Sa présence scénique est indéniable. « Est-ce que je peux vous partager une nouvelle chanson, une chanson qui n’est pas encore sortie ? », demande-t-elle à la foule, ravie de ce privilège. Et voilà que nous découvrons Problematic, qui plait à l’audience, surtout la section acoustique, ainsi que Hysteria, également une chanson inédite. Les applaudissements pleuvent mais c’est surtout après le morceau Corps, que la foule ne voulait pas s’arrêter d’applaudir. Elle l’a fait a capella parce qu’elle s’était promise que plus jamais elle ne la ferait en piano-voix, depuis le décès de son pianiste Nino Vella en 2024. Le public l’a d’ailleurs accompagné sur le refrain, l’un des moments forts du spectacle.
Elle a terminé avec le morceau Suicide, idéal pour clôturer le show, avant de revenir pour un rappel en mode techno. C’était peut-être un lundi soir, mais cela n’a pas empêché le MTelus d’être rempli. Prochain arrêt: New York le 3 février.
Crédit photo: Léa