classique occidental / opéra

Fête de la musique de Tremblant 2024 | Sophie Faucher et la Callas, en symbiose

par Frédéric Cardin

La Fête de la musique a été lancée hier soir par la présentation hors site (dans l’église du village de Mont-Tremblant) de la pièce Callas : une voix pour être aimée, avec Sophie Faucher dans le rôle de la divina en fin de vie, Marc Hervieux dans celui de Giuseppe di Stefano, ténor et compagnon des dernières années, et Dominic Boulianne qui incarne le pianiste répétiteur Robert Sutherland. 

Je ne reviendrai pas sur les détails de cette pièce qui raconte les derniers moments (plausibles, mais fictifs) de la chanteuse avant d’être retrouvée morte dans son appartement parisien. Pour cela, je vous invite à écouter l’entrevue que j’ai réalisée avec Sophie Faucher et Marc Hervieux.

Je dois faire l’aveu que je n’avais pas encore eu la chance de voir cette pièce, écrite par Sophie Faucher et Anne Bryan, et créée à l’automne 2023. Ce que j’ai vu et ressenti hier c’est surtout une Sophie Faucher habitée, bluffante de justesse. On y est, là, avec une digne dame qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Et pourtant elle a encore beaucoup de grandeur. On aimerait lui dire. On aimerait monter sur scène et répliquer quand elle dit que sa voix était tout, que sa voix l’avait faite. Lui dire que non, c’est elle qui a fait cette voix, lui a donné son caractère si unique. C’est sa passion et son intégrité artistique extrême qui ont construit un instrument devenu iconique. C’est dire si on y croit. Marc Hervieux est aptement solaire, véritable pôle contraire de la star déprimée. Mais il a sa part d’ombre. Il aime la Callas de tout son cœur, mais il s’accroche, lui aussi, au passé. Celui où elle possédait encore ses moyens, et avec qui il pouvait régner sur les planches. Cette prochaine tournée au Japon, qu’il vient répéter chez son amie, est une bouée à laquelle il s’accroche, après un drame familial (il a perdu sa fille). Il est donc partiellement attentif au désespoir de Maria. Et le pianiste, lui, ne sait trop quoi dire, sinon des platitudes génériques, la plupart du temps.

On regrette donc que les derniers moments de Maria Callas (s’ils ont bien eu lieu) aient été alourdis par l’incapacité de deux hommes à comprendre la douleur d’une femme déchirée. L’incapacité de communier avec sa tragédie, et de percer sa carapace ténébreuse, faite de regrets, d’absence (amour maternel) et de résignation (elle ne chantera plus). En fait, les derniers moments de la Callas dans cette pièce, c’est l’histoire d’un échec. Un échec de communication. Peut-être était-il possible de percer les défenses derrière lesquelles la diva épuisée s’était refoulée, cette certitude de ne plus servir à rien sans le chant? Elle dit : ‘’la meilleure façon de servir la musique désormais, c’est de me taire’’. Mais servir la musique aurait pu devenir l’affaire d’une transmission du savoir acquis, de l’inspiration donnée à une autre génération, etc. Qui sait  peut-être qu’avec les bons mots, les bons arguments, Maria aurait pu survivre à ‘’la Callas’’ encore quelque temps. Elle aurait pu éviter le piège de devoir s’éteindre comme l’un de ses personnages tant aimés, Traviata, Mimi, Tosca, Aida. 

C’est tout cela qui nous passe par la tête pendant l’heure et demie du spectacle. Et c’est la preuve que le jeu de Sophie Faucher est tellement fort, car on rêve d’intervenir, trouver les bons arguments, là où ces deux messieurs échouent.

En fait, les derniers moments de la Callas dans cette pièce, c’est l’histoire d’un échec. Un échec de communication

Hervieux est bon et juste, lui aussi, dans le rôle de Di Stefano. On lui pardonne quelques bafouillages en lui reconnaissant une belle authenticité dans ses élans de tendresse et d’amour pour son amie. Ces mêmes sentiments qui le poussent à devenir dur et même cruel quand celle-ci ne se montre pas (ou plus) à la hauteur de l’idole qu’il en fait encore dans son esprit. L’avantage qu’il possède est qu’il peut chanter, aussi. Ce qu’il fait très bien d’ailleurs, et avec générosité.

Dominic Boulianne incarne le pianiste Robert Sutherland, pris au dépourvu par cette répétition qui tourne à vide. 

La mise en scène, de Marc Hervieux, est très classique, sous forme de huis clos à trois dans le décor réaliste d’un appartement de Paris aux relents de luxe défraîchi. Déplacements et mise en place sont au service de la compréhension des émotions des protagonistes. 

DÉTAILS ET BILLETS SUR LA NOUVELLE TOURNÉE DE CALLAS : UNE VOIX POUR ÊTRE AIMÉE

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Fête de la Musique de Tremblant | Toutes nos recensions

par Alain Brunet

Pendant tout le week-end de la fête du Travail, le village piétonnier de Mont-Tremblant fut peuplé à pleine capacité, une météo quasi parfaite a assurément  contribué à ces conditions gagnantes pour son activité maîtresse, la Fête de la Musique, présentée un 23e fois depuis la première, 28 ans plus tôt. La direction artistique d’Angèle Dubeau gardé le cap : choix consensuels de musique classique et pop de qualité, éclectisme fédérateur, de la pop occidentale aux accents balkaniques ou afro-latins. En voici les moments forts, recensés par PAN M 360.

Jean-Michel Blais, néoclassicisme et profonde humanité

Dans cette charmante petite église de Mont-Tremblant, lieu autrefois sacré et transformé en salle de concert sans en perdre l’arôme originel, Jean-Michel Blais présentait vendredi une version réduite de sa musique pour orchestre de chambre. Aubades est certes apprécié par le public néoclassique. 

Séduit par la composition strictement acoustique pour un ensemble exigeant une rigueur polyphonique et donc une maîtrise acceptable du langage classique, le musicien met de côté ses qualités de producteur et se concentre sur son jeu pianistique, sa composition instrumentale et ses qualités d’arrangeur, acquises plus récemment. On ne reprendra pas ici ce débat sur le néoclassicisme triomphant auprès des vingtenaires, trentenaires et plus encore… Cette approche a des limites évidentes mais, quoi qu’on en pense,  demeure une zone d’élévation pour les mélomanes biberonnés à la pop et ses déclinaisons indies.

Super sympathique, intelligent et sans prétention malgré son remarquable succès, Jean-Michel Blais ne réinvente pas la roue et, néanmoins, met de l’avant ses qualités de mélodiste au service de la musique de chambre. Mélodies et harmonies tonales, contrepoint serré, une instrumentation à quatre, économie oblige : piano, violoncelle, violon, bois. Les partitions ne sont pas d’une grande complexité, cette musique peut certes sembler prévisible pour quiconque connaît la musique romantique et moderne (fin 19e  siècle début 20e), ou encore plusieurs musiques de films français, exigent néanmoins une exécution rigoureuse de la part des interprètes mis à contribution. En somme, un moment très sympa avec un être humain qui mérite pleinement le succès qui lui est accordé en ce moment.

Kleztory… tout sauf klezthéorique

Le groupe est composé d’Elvira Misbakhova (violon), d’Airat Ichmouratov (clarinette, clarinette basse, duclar), Mark Peetsma (contrebasse), Raphaël D’Amours (guitare), Mélanie Bergeron (accordéon). Musiciens classiques de haut niveau,  Elvira, aussi violoniste chez I Musici de Montréal et altiste à l’Orchestre Métropolitain, et Airat, également compositeur post-romantique de plus en plus joué par nos orchestres, avaient fondé cette formation peu après être débarqués au Québec dans les années 90. Kleztory demeure un projet important pour ces musiciens classiques à la rencontre d’interprètes spécialisés, notamment dans la musique des Balkans, plus précisément celle qui dominait avant les migrations forcées et exactions causées par le nazisme dans les années 30. Au fil des ans, Kleztory a réussi à se rapprocher davantage de l’esprit klezmer et autres musiques compatibles tel le jazz. On note plus de souplesse et de sensualité dans le jeu d’Elvira, la virtuose de cette formation autour de laquelle se greffent d’excellents musiciens. Outre le klezmer, cette musique juive de  Kleztory et ses explorations modales avec quarts de ton, vous pourrez d’ailleurs le réaliser une fois de plus, soit  le 21 septembre prochain à la Salle Bourgie, avec un pianiste en prime, David Ryshpan.
Tout sauf… klezthéorique !

Charles Richard-Hamelin, médiation culturelle à Tremblant

Vu son calibre et sa stature déjà immense, le pianiste Charles Richard-Hamelin pourrait fort bien ne pas se prêter à ce type de médiation culturelle et refuser un bain de foule dans un petit festival. Eh bien non! Le virtuose, certes un de nos pianiste les plus accomplis au pays, à tout le moins dans le top 5 canadien, reste humble et accessible. Installé sous un petit chapiteau, entouré de mélomanes curieux venus à sa rencontre, le pianiste s’est prêté au jeu à quatre reprises, rien de moins. Une de ces représentations d’une heure consistait à fournir des détails de sa fameuse deuxième place au Concours Chopin, certes le plus prestigieux des concours de piano sur Terre, 2e place gagnée en 2016 parmi  450 interprètes d’excellent niveau, « un peu comme les olympiques du piano ». Il aura joué entre autres une pièce peu jouée de Chopin, l’Allegro de concert, op. 46, pendant laquelle on pouvait entendre les murmures de la foule, les chiens qui jappent et les bébés qui gémissent dans les poussettes. On aura eu aussi droit à 6 valses de Chopin, pour la plupart archi-connues. Entre les pièces, Richard-Hamelin nous a fourni plusieurs détails de sa préparation au concours remporté en 2015. En fin de programme, ses fans lui demanderont de fournir des détails sur sa préparation, sur l’autorité parentale et la nécessité de répéter quotidiennement durant toute son enfance et plus encore. Mine de rien, ces généreux rapprochements contribuent à souder la relation des grands interprètes avec leur public.

Ayrad, mahgrébin avec attitude rock

Formation multiculturelle et multi genres à dominante maghrébine,  Ayrad est chapeauté par le guitariste et compositeur d’origine marocaine Hamza Abouabdelmajid, assisté d’Annick Beauvais (hautbois amplifié, basse, voix), d’Anit Ghosh (violon, choeurs), de Kattam Laraki-Côté (percussions, choeurs), de Sylvain Plante (batterie, percussions) et de Gabriel Brochu-Lajoie (basse, clavier). Depuis  une décennie, on connaît cette approche nord-africaine avec attitude rock, intégrant le raï, le chaâbi, le gnawa, le blues touareg du désert, mais aussi le funk, l’afro-latin ou même le bhangra indien. La machine Ayrad est rodée à souhait, on a ici affaire à des professionnels sérieux qui roulent leur bosse depuis nombre d’années. 

Yves Lambert, nouveau cycle à la veille de ses 67 ans

C’était écrit dans le ciel, notre Yves Lambert national coifferait les 90 minutes triomphales de son spectacle d’un enchaînement de La cuisinière et Dans nos vieilles maisons, mégatubes de La Bottine souriante qu’il a quittée deux décennies plus tôt mais dont il fut la figure emblématique. Ce programme audacieux et diversifié était constitué d’un hommage bien senti à Philippe Bruneau, de reprises de chansons traditionnelles dont une de Jean-Paul Guimond et une paire de classiques signés Oscar Thiffault, aussi de chansons originales et de deux pots-pourris de la Bottine Souriante. Depuis sa rupture avec la Bottine, Lambert a connu différents cycles de création, le plus récent se vit aujourd’hui en formule quartette (voix, accordéon diatonique, violon, guitare, podorythmie) et l’album à venir relance ses ambitions orchestrales. Dans ce contexte, les arrangements de Gabriel Schwartz complètent l’ensemble avec quatre instrumentistes supplémentaires (flûtes, sax sopranino, basson, clarinettes, claviers) et nécessitent une sonorisation délicate afin que ces très beaux  arrangements soient perceptibles, surtout dans les séquences les plus rythmées du répertoire au programme. Et puisque ce nouveau cycle vient à peine de débuter, des ajustements sont nécessaires et on peut déjà prévoir qu’Yves Lambert aura tôt fait de peaufiner tout ça. Quoi qu’il advienne, la majorité absolue de ses fans seront ravis par la proposition, n’y verront que du feu.

Serhiy Salov, un hommage à l’Ukraine

Dimanche midi, le premier concert au programme était donné par le pianiste ukrainien Serhiy Salov, établi à Montréal depuis exactement 10 ans. S’étant produit à maintes reprises sur les scènes montréalaises, le Québécois d’adoption avait reçu la commande d’un hommage à son pays natal dont on sait la souffrance quotidienne. Ainsi, il a joué des compositeurs ukrainiens, romantiques ou modernes, dont Mykola Lysenko, un contemporain de Liszt, ou encore Igor Naoumovitch Chamo et Miroslav Skoryk, ayant tous deux vécu au 20e siècle. Le pianiste jouera également la 12e étude de Chopin op 10, dont le pays d’origine jouxte l’Ukraine. Le compositeur avait écrit cette étude tempétueuse après avoir appris la reconquête de Varsovie ar les troupes russes pendant  l’insurrection polonaise de novembre 1830 contre les abus de la tutelle russe. Parallèle évident avec l’actuelle tentative russe de dominer l’Ukraine, il va sans dire, et tout à fait compatible au style intense de Salov, pour employer un euphémisme. « Dessert ou digestif », au programme, une chanteuse azérie  (qui fut réfugiée vu la guerre) s’est jointe au pianiste. Accompagnée de son hôte, la soprano Irane Ibragimli chantera ce requiem de guerre de Miroslav Skoryk, une pièce de circonstance dans le contexte de la guerre qui fait rage en Ukraine… et dont Serhiy Salov est un fier partisan.

The Lost Fingers 

On connaît The Lost Fingers depuis la décennie 2000, la dernière mouture remonte à 2014 : Valérie Amyot, chant, François « La Mitraille » Rioux, guitare solo,  Byron Mikaloff  guitare,   Alex Morissette, contrebasse. Inspirés à l’origine par le jazz manouche, The Lost Fingers ont construit un répertoire fondé à la fois sur la virtuosité guitaristique et un répertoire hybride entre jazz gitan et pop culture, ceci incluant de vivifiantes relectures de tubes tel Pump It Up. À l’évidence, le concept trouve encore preneurs, car la foule a fort bien réagi .

Lengaïa Salsa Brava, que calor!

Lengaïa Salsa Brava est un combo latin fondé à Montréal en  2012 par le tromboniste  guyanais Giany-Frantz Huyghues-Despointes. Comme Montréal, Lengaïa est multiculturel : ses membres proviennent de 7 pays différents : Guyane française, Cuba, Colombie, Pérou, Québec, Espagne et Venezuela, inutile d’ajouter que ses membres communiquent dans les trois langues qu’ils pratiquent au quotidien : français, anglais, espagnol. Conformément à l’instrumentation des  meilleurs orchestres latinos dans les 3 Amériques, cet ensemble est constitué de trois trombones et d’un saxophone baryton, d’une section de trois percussionnistes, d’un contrebassiste, d’un pianiste et de trois chanteurs. La vraie patente ! En 2023, Lengaïa a lancé un 3e album studio, Estética de un Rumbero dont le public de Tremblant a reçu en pleine gueule quelques vivifiants extraits. Salsa, rumba, guaguanco, cha-cha-cha, bachata, latin jazz et autres rythmes afro-latins propulsent carrément cette machine huilée au quart de tour. Qu’on ne s’y méprenne, Lengaïa n’est  pas un groupe latino de service, sous-produit d’une diaspora nostalgique. Il y effectivement de quoi être étonné par la qualité d’exécution de ces excellents musiciens, parfaitement soudés, inspirants pour les danseurs  de la Place Saint-Bernard où se trouve la scène principale au cœur du village piétonnier.

Résurrection de Diane Juster avec Angèle Dubeau et La Pietà


Chaque  Fête de la musique culmine, Angèle Dubeau et La Pietà intègrent à leur programme dominical un ou une invité.e de marque. Le 27 novembre, elle sera à la Maison symphonique avec un programme spécial, tout Philip Glass et Ludovico Einaudi, dont elle a joué quelques extraits devant une salle comble: côté Glass, Opening et le un mouvement de sa Symphonie no 3 pour cordes, côté Einaudi, Expérience et Choros. Avant quoi la Danse macabre de Saint-Saëns fut exécutée malgré une sonorisation quelque peu laborieuse et l’humidité qui impactait aussi les instruments – il faut dire que l’expertise en la matière de sonorisation de scènes extérieures pour des ensembles à cordes est rarissime, car ces formations classiques jouent généralement en salle, sans micros contacts. Vint ensuite la jeune prodige de 9 ans, Iza Kamnitzer, pour l’exécution de l’Hommage à l’Ukraine. Après les interprétations de la Rhapsodie roumaine d’Enescu et des deux titres d’Einaudi, une « grande dame de la  chanson », pour reprendre  l’expression d’Angèle Dubeau, nous est apparue. Diane Juster, que très peu de gens ont vue sur scène depuis de nombreuses années, a accepté de venir interpréter ses classiques, toutes des chansons de passion amoureuse : À ma manière, J’ai besoin de parler,Ce matin et l’incontournable Je ne suis qu’une chanson que Ginette Reno avait popularisée. À tout le moins instructive, cette plongée dans les années 70…

classique

Charles Richard-Hamelin à la Fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

Lauréat de la médaille d’argent et du prix Krystian Zimerman lors du Concours International de Piano Frédéric-Chopin à Varsovie en 2015, le pianiste Charles Richard-Hamelin se démarque aujourd’hui comme l’un des plus importants de sa génération. Il s’est aussi fait remarquer à l’échelle internationale en 2014 en recevant le deuxième prix au Concours Musical International de Montréal ainsi que le troisième prix au Seoul International Music Competition. Charles Richard-Hamelin a été récipiendaire de l’Ordre des Arts et des Lettres du Québec et du prestigieux Career Development Award offert par le Women’s Musical Club of Toronto.

  Silver medalist and laureate of the Krystian Zimerman Prize at the 2015 International Chopin Piano Competition in Warsaw, Canadian pianist Charles Richard-Hamelin is standing out today as one of the most important musicians of his generation. In 2014, he also won the second prize at the Montreal International Musical Competition and the third prize at the Seoul International Music Competition in South Korea. Charles is the recipient of the Order of Arts and Letters of Quebec and the prestigious Career Development Award offered by the Women’s Musical Club of Toronto.

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classique

Diane Juster, Angèle Dubeau & La Pietà à la Fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

PAN M 360: Comme à chaque année à la Fête de la musique de Tremblant, vous invitez une personnalité de la musique québécoise à monter sur scène avec La Pietà. Cette fois c’est une Diane Juster qui fait une rare prestation publique. Racontez-nous comment elle a consenti !

Angèle Dubeau : Depuis maintenant plusieurs années, j’ai créé ce moment unique  du dimanche et j’invite à partager la scène des artistes que je respecte, que j’admire, avec qui je n’ai jamais eu la chance de jouer.Cette année, je suis allée chercher Diane Juster, une grande dame de la chanson. Plusieurs me disent « Mais comment as-tu réussi ? » On sait que Diane est absente de la scène depuis plusieurs années, quoique  très présente pour protéger les droits des artistes, les auteurs- compositeurs – rappelons qu’elle a jadis fondé la SPACQ, la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec. 

C’est une femme de projet qui met tout son cœur dans tout ce qu’elle entreprend. Alors je l’ai croisée à l’aéroport; on attendait nos sacs de golf et puis là, j’entends « allô » et je regarde, c’est Diane qui est là.  Parle parle jase jase,  elle me dit « J’ai fait une performance pour Dominique Michel, on lui rendait hommage … le monde m’en parle encore ! Ça m’a fait tellement drôle de retourner sur scène… » Je retourne chez moi après ma semaine de golf en Floride et je trouve l’enregistrement de cette performance. Mon Dieu ! Elle joue encore très bien, elle atous ses réflexes, elle est une bête de scène, elle va chercher l’attention. J’en avais la chair de poule ! Alors je l’appelle, je lui dis être  émue de cette performance et lui suggère: « Imagine si tu étais entourée, enrobée de violons! Je pourrais être avec toi, puis on pourrait faire des petits moments magiques ensemble. » J’ai été une bonne vendeuse,  il faut croire, car elle a dit oui. On a commencé les répétitions, les arrangements ont été faits sur mesure.

PAN M 360:  Vous n’avez quand même pas fait les arrangements d’un programme entier !

Angèle: On fait cinq chansons ensemble. Sa performance sera précédée de La Pietà, incluant deux pièces de Philippe Glass offertes en primeur…  parce qu’il y a cet album qui vient ! Tout est beau à ce titre, il ne me reste que l’approbation de la bande maîtresse. Je suis très contente ! Pour le spectacle, j’ai aussi invité Iza Kamnitzer ,une jeune violoniste extraordinaire qui est étudiante actuellement au Conservatoire de musique de Montréal, âgée de 9 ans, et qu’on m’a présentée lors d’un concert hommage m’étant dédié.. Des jeunes qui ont de la technique, ça existe, on en a souvent entendus. Des jeunes de cet âge qui, pour chaque note, y mettent tout leur cœur, c’est beaucoup plus rare. »

Mue par cette même volonté d’innover, Angèle Dubeau fonde en 1997 La Pietà, un ensemble à cordes et piano féminin composé de musiciennes parmi les meilleures au Canada. Sans le savoir, cette expérience qui ne se voulait, à l’origine, qu’un projet de disque ponctuel, allait mobiliser presque tout son temps. Dès ses débuts, l’ensemble se produit sur plusieurs des scènes les plus prestigieuses du Canada ainsi qu’à la télévision, et acquiert une solide reconnaissance. Reconnues pour leur virtuosité exceptionnelle, leur jeu d’une impeccable précision, la richesse de leurs interprétations, mais surtout pour le plaisir contagieux qui les anime quand elles sont sur scène, Angèle Dubeau & La Pietà sillonnent la planète depuis maintenant 25 ans.

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jazz manouche / pop

The Lost Fingers à la Fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

Le groupe The Lost Fingers regroupe Byron Mikaloff, François Rioux, Alex Morissette ainsi que Rosalie Roberge pour rendre hommage aux années 80 et 90 en s’inspirant du jazz manouche de Django Reinhardt. Énergie, swing, sourires, humour, musicalité, virtuosité et costumes éclatés sont au rendez-vous !

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salsa

Lengaïa Salsa Brava à la fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

Lengaïa Salsa Brava est un orchestre de 12 musiciens montréalais nommé aux Junos, créé en 2012 par le tromboniste latino et guyanais Giany-Frantz Huyghues-Despointes. Son format orchestral de trois trombones et d’un saxophone baryton lui donne une couleur sonore unique par sa puissance et son harmonie.

A l’image de son lieu de naissance, Montréal, Lengaïa est multiculturel : ses membres proviennent de pas moins de 7 pays différents : Guyane française, Cuba, Colombie, Pérou, Québec, Espagne et Venezuela.

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classique

Elinor Frey à la Fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

Elinor Frey est une violoncelliste, gambiste et chercheuse canado-américaine. Ses enregistrements sur le label belge Passacaille et label canadienne Analekta – la plupart des premières mondiales – comprennent les Sonates pour violoncelle de Giuseppe Clemente Dall’Abaco, lauréates d’un Diapason d’Or, et les Concertos pour violoncelle de l’Italie ancienne, lauréats du prix JUNO 2023 pour l’album classique de l’année (petit ensemble). Ses éditions critiques de la musique pour violoncelle de Dall’Abaco sont publiées en collaboration avec les éditions Walhall.

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classique

Antoine Malette-Chénier à la Fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

Harpiste créatif et innovateur, Antoine Malette-Chénier joue un répertoire s’étendant de la Renaissance et du baroque, sur instruments d’époque, à la musique contemporaine. Harpiste solo de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières et musicien recherché pour sa polyvalence, il s’est produit comme soliste, chambriste et continuiste avec plusieurs ensembles au Canada et à l’étranger, dont l’Orchestre Métropolitain, Les Voix humaines et les Violons du Roy. Antoine est récipiendaire du Prix Michael Measures 2014 du Conseil des arts du Canada et d’un 1er Prix au Concours OSM Standard Life 2013. Gagnant de maints concours de concerto, il s’est produit comme soliste avec orchestre au Canada, aux États-Unis, en France et en Hongrie. Diplômé du Conservatoire de musique de Trois-Rivières, de l’Université de Montréal, de l’Université McGill et de la Yale School of Music, Antoine détient aussi une maitrise en harpes historiques du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon.

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classique

Serhiy Salov à la Fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

Serhiy Salov est un pianiste d’exception mainte fois salué pour son jeu à la fois énergique et empreint d’une grande musicalité. Il se distingue par sa technique remarquable, sa rigueur et sa virtuosité, autant de qualités qu’il met au service de la poésie musicale. L’enthousiasme du public et l’éloge de la critique confirment la place importante qu’il occupe sur la scène musicale internationale tant comme soliste que chambriste. Serhiy Salov est également reconnu pour ses transcriptions pour piano d’œuvres symphoniques, telles Casse-noisette de Tchaïkovski, Nocturnes de Debussy, Nuit sur le mont Chauve de Moussorgski et plusieurs autres. Concertiste remarquable, Serhiy Salov a travaillé avec des chefs de renom et s’est produit avec nombre d’orchestres un peu partout dans le monde. En plus de participer régulièrement aux festivals les plus prestigieux, il a reçu plusieurs prix dans divers concours internationaux.

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Musique traditionnelle

Yves Lambert à la Fête de la musique de Tremblant

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Membre fondateur en 1976, avec André Marchand et Mario Forest, du groupe culte du Québec La Bottine Souriante, Yves Lambert en sera la figure emblématique jusqu’à 2003. Au sein du groupe, Yves Lambert produira 11 albums totalisant plus 800 000 copies vendues ayant accumulé, 3 disques Platine et 4 disques d’Or. Dès les années 80, le groupe devient ambassadeur culturel de premier ordre et les tournées ne tardent pas à se multiplier tant en Europe qu’en Amérique du nord. Leur présence sur la scène internationale suscitera l’intérêt de plusieurs acteurs internationaux tel qu’ÉMI avec qui le groupe a signé pour le marché international. Yves Lambert partagera avec La Bottine, spectacles, tournées internationales, émissions télé et radio ainsi que 6 Félix, 3 JUNO’s, BBC Awards et bien d’autres distinctions. Après 26 ans, en tant que chanteur et leader de La Bottine Souriante, Yves Lambert c’est hissé au titre d’icône de la musique traditionnelle québécoise.

Angèle Dubeau nous parle de son passage à la Fête de la musique de Tremblant : 

«  Le concert de samedi lui est consacré avec toute sa québécitude. Il sera entouré de huit ou neuf musiciens. Quand on connaît Yves, on sait qu’il est un rassembleur. Je suis sûre que le pied va être gigueur sur la place! L’an dernier, j’ai invité Yves, le lui ai dit : « Je te sais rassembleur, je veux que tu crées vraiment une grande fête au village, je veux que tu fasses danser, que tu fasses taper des mains, que ce soit vraiment une ambiance de fête. Je ne suis absolument pas inquiète, ça se fera. Yves devait donc présenter ce spectacle l’année dernière et… nous avions dû l’annuler à cause d’un orage avec éclair, tonnerre… bref trop dangereux pour l’électricité sur scène. Les spectateurs étaient tellement déçus, les artistes aussi. J’étais alors montée sur scène:« Je vous le promets, ils seront de retour l’année prochaine. » Alors voilà, ils sont de retour. 

« Pour la petite histoire, on avait quand même vécu un moment magique. Dans l’attente de savoir si l’orage allait passer, on était tous à l’arrière-scène, sans électricité. Autour de nous,  on voyait des flaques d’eau. Et alors un musicien d’Yves  a commencé à taper du pied… tap, tap, tap…, aussi avec les mains, un petit rythme de gigue avec les pieds dans l’eau. Puis ça s’est mis à chanter tout doux pendant à peu près 15 minutes.  C’était magique!  Mais nous n’avons pu continuer à cause de l’orage persistant. Alors j’ai bien hâte d’entendre  Yves Lambert pour de vrai sur scène, cette fois. »

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Maghreb

Ayrad à la Fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

Ayrad réunit les talents de musiciens issus d’horizons différents : le chanteur, guitariste et auteur-compositeur d’origine marocaine Hamza Abouabdelmajid, Annick Beauvais (hautbois, voix), Anit Ghosh (violon), Sylvain Plante (batterie, percussions) et Gabriel Brochu-Lajoie (basse, claviers), Marton Maderspach (percussions).

Le groupe n’hésite jamais à transgresser les frontières musicales. Ayrad propose une musique transculturelle, combinant des rythmes andalous et berbères, des grooves reggae et chaabi marocains, et des souches pop et rock. Un mélange unique qui attire les auditeurs aventureux et passionne les amateurs de musique du monde. Galvanisé par la voix exceptionnelle de Hamza, ce groupe de musiciens expérimentés est capable de pousser ses chansons à leur paroxysme, en leur insufflant une énergie contagieuse, quasi-magique, qui ne laisse aucun public indifférent.

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classique

Buzz Cuivres à la Fête de la musique de Tremblant

par Rédaction PAN M 360

Depuis 2002, le quintette Buzz Cuivres parcourt la planète pour séduire les amateurs de musique classique. Que ce soit par des concerts de quintette de cuivres seul ou incluant des musiciens invités, les propositions artistiques originales qu’il présente ne laissent personne indifférent. Avec au-delà de 1600 représentations à son actif, l’ensemble a rejoint plus de 350 000 mélomanes en Amérique du Nord, en Europe et en Chine. Les nombreux prix et distinctions que Buzz Cuivres a reçus au fil des années (prix Opus, ADISQ, Trille Or) témoignent de la qualité et de la pertinence de ses prestations musicales. Grâce à plusieurs programmes innovateurs, des enregistrements méritoires, un répertoire unique et une vision des concerts classiques qui rejoint un large auditoire, le groupe figure désormais parmi les quintettes de cuivres les plus réputés du Canada. Ses apparitions à l’étranger (Fringe Festival, Édimbourg, 2015 ; Meet in Beijing Arts Festival, Beijing, 2016 ; Chamber Music America, New York, 2018) font rayonner le savoir-faire des musiciens canadiens et inspirent les jeunes de partout à faire l’apprentissage de la musique. Ses nouvelles productions l’amènent maintenant à collaborer avec des orchestres symphoniques reconnus tels ceux de Gatineau, de Sherbrooke, de Winnipeg, de Québec, de même que celui du Centre national des Arts d’Ottawa.

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