Les artistes-percussionnistes de renommée mondiale Drum Tao seront de retour à Montréal pour leur 30e anniversaire.
Les performances modernes et hyperdynamiques de l’ensemble basé à Oita, au Japon, célèbrent l’art ancien des tambours japonais, particulièrement les wadaiko qui se distinguent par la variété très rare et unique de leurs expressions sonores.
Plus de neuf millions de personnes à travers le monde ont assisté à l’une ou l’autre de leurs prestations uniques combinant des percussions très physiques à grand déploiement avec des costumes contemporains, une chorégraphie rigoureusement précise et des supports visuels novateurs.
World-renowned percussionists Drum Tao return to Montreal for their 30th anniversary.
The Oita, Japan-based ensemble’s modern, hyperdynamic performances celebrate the ancient art of Japanese drumming, particularly the wadaiko, distinguished by its rare and unique variety of sonic expression.
More than nine million people worldwide have attended one or other of their unique performances, which combine highly physical, large-scale drumming with contemporary costumes, rigorously precise choreography and innovative visual aids.
« Racines du Flamenco » au Festival du Monde Arabe 23′
par Varun Swarup
L’acte de clôture du Festival du Monde Arabe, « Roots of Flamenco », promettait une fusion captivante de chants et de danses irakiens et andalous, et même s’il a largement tenu ses promesses, il n’a pas réussi à incarner l’authenticité attendue d’une soirée de musique traditionnelle. Malgré une musicalité louable sur scène, la performance a eu du mal à maintenir un objectif clair alors qu’elle s’efforçait d’entrelacer mythe et histoire, virant parfois vers un son de fusion générique.
La soirée a débuté de manière plutôt théâtrale, avec Cheikh Sidi Bémol assumant dans la foulée son rôle de conteur. Omar Bashir, fils du célèbre oudiste Munir Bashir et véritable virtuose à part entière, a doucement pincé son oud sous Cheikh tout en parlant de sa première rencontre avec le oud et du joueur mythique qui a révélé ses histoires. Au fur et à mesure que la soirée avançait, les membres du reste du groupe de huit musiciens ont été présentés alors que nous tracions la route de Bagdad à Séville.
Assister au dialogue musical entre Omar et les deux guitaristes flamenco était certes spectaculaire mais généralement leur jeu virtuose était relégué aux mêmes progressions d’accords mineurs. L’aspect le plus déroutant de cette performance était peut-être l’inclusion du piano dans ce bel ensemble. Cela semblait quelque peu déplacé dans le contexte de la performance, ne s’intégrant pas parfaitement au récit et occupant une place importante dans le mix global. Avec trois autres instruments à cordes qui retenaient déjà l’attention, le piano a ajouté une couche qui, par moments, a vraiment dilué l’essence de la performance.
Le danseur et le chanteur, respectivement Miguel Angel Orengo et Cristobal Muñoz, qui font partie intégrante d’une telle performance, ont semblé passer au second plan pendant une grande partie du spectacle, n’apparaissant sur le devant de la scène que dans la seconde moitié du deuxième set. C’était un peu décevant car leur présence aurait ajouté de la profondeur et des nuances à la narration globale. Pourtant, lorsqu’ils ont été mis à l’honneur, ils ont certainement éveillé le feu du flamenco dans leur performance.
Malgré ces lacunes, le concert de clôture a réussi à souligner l’importance des échanges culturels, en soulignant la beauté des traditions partagées et la fluidité de nos cultures. Même si le manque de concentration et les distractions musicales occasionnelles ont pu tempérer l’expérience globale, la finale du festival a finalement célébré la richesse de la diversité culturelle et mis en valeur l’éclat indéniable du flamenco exposé.
Pour souligner les trois ans de son décès, venez entendre les plus belles musiques du compositeur André Gagnon telles que Wow, Neige, Petit concerto pour Jean Carignan et bien d’autres, revisitées et interprétées par le brillant pianiste et arrangeur Stéphane Aubin (Belles-sœurs, Quartango). La chanteuse et comédienne Kathleen Fortin (Unité 9, Demain matin, Montréal m’attend, Belles-sœurs) se joint à l’orchestre pour interpréter avec toute l’intensité qu’on lui connaît des extraits de l’opéra Nelligan et quelques surprises. Un moment émouvant à partager!
To honor the third anniversary of his death, come and hear the most beautiful music of the composer André Gagnon (Wow, Neige, Petit concerto for Jean Carignan and many others), revisited and interpreted by the brilliant pianist and arranger Stéphane Aubin (Belles-sœurs, Quartango). Singer and actress Kathleen Fortin (Unit 9, Demain matin, Montréal m’attend, Belles-sœurs) joins the orchestra to perform with all the intensity we know about extracts from the opera Nelligan and some surprises. A touching moment to share!
Anoushka Shankar présente un nouveau quintette de musicien.nes, avec lequel elle a créé un son dynamique et aux multiples facettes. Ils interpréteront la musique de son mini-album, ainsi que des joyaux profondément remués et réinterprétés de ses albums précédents, notamment l’album live Between Us, nominé aux Grammy Awards en 2022. Le quintette, qui représente le meilleur de la scène musicale londonienne en plein essor, se compose du clarinettiste Arun Ghosh, de la batteuse-compositrice Sarathy Korwar, de la percussionniste carnatique Pirashanna Thevarajah et du bassiste Tom Farmer, qui sont tous des artistes solistes aux talents étonnants.
Créé pour la première fois en Inde en décembre 2022, ce quintette a été salué comme l’un des meilleurs ensembles à avoir tourné avec Anoushka au cours de ses 28 années de carrière internationale. L’énergie et la camaraderie qui règnent sur scène sont inégalées, alors que Shankar ouvre la voie à un nouveau son grâce à des arrangements inventifs, une virtuosité sensible et une approche néoclassique de la tradition musicale à laquelle elle appartient.
Anoushka Shankar brings to North America a new quintet of musicians, with whom she has carved out a new, multifaceted and dynamic sound as they perform music from her newly-released mini-album alongside thoroughly shaken-up, reinterpreted gems from her previous releases including 2022 Grammy-nominated live album Between Us. The quintet, representing the very best of the thriving London music scene, comprises of clarinetist Arun Ghosh, drummer-composer Sarathy Korwar, Carnatic percussionist Pirashanna Thevarajah, and bassist Tom Farmer, each of whom are startlingly-talented solo artists in their own right.
Premiered for the first time in India in December 2022, this quintet has been hailed as one of the best ensembles to have toured with Anoushka across her 28-year global performing career. The energy and camaraderie on stage is unmatched as Shankar leads the way in pioneering a new sound through inventive arrangements, sensitive virtuosity and a neoclassical approach to the music tradition to which she belongs.
Dans cette clôture flamboyante qui fait résonner la thématique de cette 24éme édition, conte musical à la fois chanté et dansé, deux grandes traditions, venues d’Irak et d’Andalousie, s’aventurent avec bravoure et virtuosité pour retrouver les parts communes de leur créativité enchanteresse.
Suivant les traces de cette légende de la musique arabe, cette nouvelle création illustre les mutations des expressions et des disciplines artistiques qui traversent époques et contrées. C’est une odyssée portée par des artistes hors pair, avec en tête de fil, Omar Bashir, oudiste exceptionnel et gardien de l’héritage de son père, Carlos Piñana, espiègle joueur de guitare espagnol, l’un des plus prisés du flamenco, Sidi Bémol, le célèbre musicien et conteur algérien, lui aussi à la lisière des identités culturelles, mais aussi Ana Mochón, chanteuse flamenco à la voix rauque et fiévreuse, Cristobal Muñoz, danseur impétueux, et Miguel Angel Orengo, joueur de cajón aux rythmes entraînants.
In this flamboyant closing to the 24th edition’s theme, a musical tale both sung and danced, two great traditions from Iraq and Andalusia venture with bravery and virtuosity to rediscover the shared aspects of their enchanting creativity.
Following in the footsteps of this legend of Arab music, this new creation illustrates the mutations of artistic expressions and disciplines that cross eras and lands. It’s an odyssey carried by peerless artists, led by Omar Bashir, exceptional oud player and guardian of his father’s legacy, Carlos Piñana, mischievous Spanish guitar player, one of flamenco’s most prized, Sidi Bémol, the famous Algerian musician and storyteller, also on the edge of cultural identities, as well as Ana Mochón, a flamenco singer with a husky, feverish voice, Cristobal Muñoz, an impetuous dancer, and Miguel Angel Orengo, a cajon player with a lively rhythm.
La toute première édition de l’Orchestre jazz des diplômé·es de l’Université de Montréal reçoit Ron Carter, une figure emblématique du jazz de notre époque. Reconnaissable à son style et son sens musical sans pareils, le contrebassiste s’est distingué tout au long de sa carrière grâce à sa pulsation imperturbable et à sa flexibilité rythmique. De Thelonious Monk à Mulgrew Miller, en passant par Miles Davis, Coleman Hawkins, Wes Montgomery et Horace Silver, parmi tant d’autres, Ron Carter a traversé un grand pan de l’histoire du jazz en y laissant son empreinte.
The very first edition of the Orchestre jazz des diplômé·es de l’Université de Montréal (Université de Montréal Graduates Jazz Orchestra) is welcoming Ron Carter, an emblematic figure in the jazz of our time. Recognizable for his unmatched style and musicianship, the double bassist has distinguished himself throughout his long career thanks to his unshakable beat and his rhythmic flexibility. From Thelonious Monk to Mulgrew Miller by way of Miles Davis, Coleman Hawkins, Wes Montgomery and Horace Silver, among so many others, Ron Carter has covered and left his imprint on a great stretch of jazz history.
Véritable phénomène de la pop culture américaine, Dirty Dancing est présenté en version concert. Le film, entièrement remastérisé et présenté en version originale anglaise avec surtitres en français, est projeté sur écran géant, alors que trois chanteurs et cinq musiciens interprètent les chansons en direct. Et immédiatement après la projection, tout ce beau monde se déchaine durant vingt-cinq minutes en reprenant LIVE les grands succès du film, provoquant une immersion totale dans le glam des années 1980.
Dirty Dancing en concert, c’est replonger à l’été 1963 alors qu’une jeune fille sage, Baby (Jennifer Gray), est entraînée dans une folle aventure avec Johnny (Patrick Swayze), un séduisant professeur de danse. Au fil d’une chorégraphie envoutante et sensuelle se développe une histoire d’amour qui a marqué toute une génération. La musique du film a mérité l’Oscar de la meilleure bande sonore originale et l’album, qui est resté à la première place du Billboard durant 18 semaines, s’est vendu à 42 millions d’exemplaires dans le monde, en faisant un des albums les plus populaires de tous les temps.
A veritable phenomenon of American pop culture, Dirty Dancing is presented in concert. The film, entirely remastered and shown in the original English version with French surtitles, is projected onto a giant screen, while three singers and five musicians perform the songs live. Immediately after the screening, the band is unleashed for a twenty-five minute afterparty with rousing renditions of the film’s greatest hits, creating a total immersion in the glamour of the 1980s.
Dirty Dancing in Concert takes us back to the summer of 1963, when an innocent young girl, Baby (Jennifer Gray), is drawn into a wild affair with Johnny (Patrick Swayze), a seductive dance teacher. Through the course of the spellbinding, sensual choreography, a love story develops that has marked an entire generation. The film’s score won the Oscar for Best Original Soundtrack, and the album, which stayed at #1 on the Billboard charts for 18 weeks, sold 42 million copies worldwide, making it one of the most popular albums of all time.
L’équipe de PAN M 360 vous offre une couverture exhaustive de MUTEK Montréal 2023. Voilà une sélection des meilleurs performances samedi soir au Théâtre Maisonneuve, dans le cadre de la série A/Visions.
Crédits photos : Nina Gibelin Souchon
Hatis Noit
« Je n’utilise que ma voix, est-ce que c’est correct de jouer à Mutek? » C’est la question que Hatis Noit posait lors de sa première adresse à la foule. L’artiste japonaise basée à Londres n’avait effectivement qu’une pédale de boucles et des projections comme matériel technologique, opérant l’essentiel de son art à partir de ses plis vocaux. Du point de vue technique, Noït impressionnait en passant aisément du chant opératique à du yodel très près de ce que les chanteuses est-européennes font en musique traditionnelle. Imitations de cris d’animaux et autres textures étaient également au rendez-vous. Les voix se superposaient ainsi en textures arythmiques, toujours tonales. La compositrice n’avait toutefois pas une approche maximaliste, ses pièces restreignant leur épaisseur à quelques boucles. Les différentes couches mélodiques étaient donc toujours perceptibles pour l’oreille souhaitant décomposer la masse. Avec les déplacements et la présence scénique de l’artiste, celle-ci a livré une performance hors de l’ordinaire et des plus uniques du festival. La communication verbale avec la foule entre les pièces et les projections de Yuma Kishi étaient un bonus. Même uniquement sonore, le spectacle aurait été tout aussi captivant. Oui, Hatis Noit, c’est correct que tu joues à Mutek!
DATUM CUT
Derrière ses écrans et ses synthétiseurs, Maxime Corbeil-Perron composait un drone massif, mais harmoniquement assez simple. On avait l’impression d’être plongé dans un accord durant l’entièreté de la prestation, l’artiste prenant le temps de décortiquer et varier sur toutes ses formes le contenu harmonique. Sur cette trame relativement statique s’ajoutait une séquence complexe de sons plus rugueux. Sans pulsation perceptible, la composition était tout de même très rythmée, avec des attaques percussives rapides et sporadiques. La musique se développait par micro-montage, révélant des événements sonores complexes cachés dans la texture globale. Les aigus semblent avoir été filtrés, ce qui adoucissait nettement l’agressivité des sons plus noise. Esthétiquement, le tout rappelait un groupe comme Yellow Swans, qui développe justement une forme de « noise harmonique ». Visuellement, des photographies de textures métalliques alternaient avec des images de synthèse dans une palette néon. Inex.materia était un bon exemple d’œuvre accessible informée par une pratique académique. Il s’agit là de l’une des manifestations sonores de Corbeil-Perron, qui opère sous plusieurs alias.
SPIME.IM
Décidément, le collectif italien SPIME.IM ne passe pas par quatre chemins pour en mettre plein la gueule. En format duo, les artistes ont débuté la performance de façon assez minimaliste, avec une musique industrielle et noise rythmée, éclairée par des stroboscopes blancs. Rapidement, le tout est devenu beaucoup plus éclectique… et politique. Toutes les abjections de notre monde contemporain y sont passées : culture militaire, individualisme numérique, pollution, surconsommation, matérialisme, obscénités richissimes, destruction du monde naturel, etc. Ces images étaient décomposées et recomposées dans des séquences parfois raffinées et parfois viscérales. Particulièrement percutante était une longue mise en abîme où les pixels de chaque nouvelle image s’agrandissaient pour plonger dans de nouvelles images qui s’agrandissaient à leur tour pour ensuite révéler de nouvelles images. Il y avait quelque chose de thérapeutique à voir toutes ces représentations de violences être réutilisées de manière artistique.
La musique, toujours très expérimentale, devenait de plus en plus intense, martelant des sons très saturés avec quelques échos d’harmonie quand l’effet dramatique souhaité le commandait. Par exemple, une brusque progression d’accords entrecoupée de silences laissait apparaître un à un les mots « Where are we going then? ». Ce passage, comme bien d’autres durant la performance, aurait très bien pu clôturer le numéro. C’était peut-être le défaut de SPIME.IM: ne pas savoir quand s’arrêter. Les culminations dramatiques étaient si fréquentes que le public les applaudissait telles des fins de soli dans un spectacle de jazz. En somme, le public a eu droit à une critique cinglante des images médiatiques qui tapissent notre quotidien. La trame sonore apocalyptique accompagnant ces clichés déferlants soulignait habilement la brutalité des enjeux auxquels nous faisons face. Captivant du début à la fin.
Pour le premier volet de sa série A/Visions, le festival MUTEK accueillait son public dans un Théâtre Maisonneuve muni d’un simple écran géant. C’est effectivement par les projections et les haut-parleurs que toute l’action artistique était communiquée à l’auditoire, du moins pour le premier des numéros. Au total, trois duos d’artistes étaient à l’honneur dans ce concert de vidéomusiques expérimentales et immersives.
Crédits photos : Bruno Aiello Destombes
Kyoka & Shohei Fujimoto
Le premier quart de l’œuvre Cinema Blackbox faisait immédiatement croire à un pastiche de Ryoji Ikeda, avec ses sonorités aiguës et sinusoïdales et son visuel désincarné. On y trouvait effectivement plusieurs codes de la sommité japonaise en installations sonores : exclusivité du noir, blanc et rouge, lignes et formes rectangulaires stroboscopiques, esthétique minimaliste et abondance de sons de synthèses. Plus tard, la composition s’est complexifiée, en s’attaquant à des rythmes plus structurés et en décuplant les plans visuels en mosaïques se mouvant à toute allure. Un bref moment de statisme a fait intervenir quelques hauteurs tonales définies, colorant une musique autrement très industrielle, fidèle à la performance de Kyoka présentée la veille au festival. Des échantillons de voix et de gouttes d’eau ont également ramené l’œuvre sur la plaine terrestre. Autrement, Cinema Blackbox semblait volontairement adopter une posture autoréférentielle, où l’art technologique choisit de représenter la technologie elle-même. À l’écran, on voyait effectivement d’innombrables éléments de sonogrammes, d’encéphalogrammes, de quadrants de radars et de codes de programmation.
Alexis Langevin-Tétreault & Guillaume Côté
Pour la seconde partie du spectacle, une table avec dispositifs électroniques a été ajoutée au décor. Cela tombait sous le sen, car la démarche d’Alexis Langevin-Tétreault s’attèle à la « performance électroacoustique », soit le fait de créer en direct une musique habituellement conçue entièrement en studio. Avec son comparse Guillaume Côté, il faisait effectivement évoluer la masse sonore qu’est Aubes en variant les couches timbrales et mélodiques avec un synthétiseur modulaire. La minutie qu’impose le style très académique de l’électroacoustique pouvait se faire entendre, car les textures étaient riches et complexes. Toutefois, l’atmosphère demeurait toujours celle d’une rêverie, voire d’une évasion du monde physique. Le contenu harmonique gardait toujours l’auditoire dans des tonalités majeures, emplissant d’espoir et d’émotion une proposition par ailleurs plutôt cérébrale. Le visuel était lui aussi composé de textures colorées, mais complexes, confirmant une formule équilibrée d’expérimentalisme et d’éléments accrocheurs. On pardonne aisément le son intrusif Macintosh très reconnaissable qui ponctuait drôlement bien un changement abrupt au centre de l’œuvre.
Alessandro Cortini & Marco Ciceri
Le duo italien présentait une performance beaucoup plus lourde. En plus d’un tempo beaucoup plus lent, toute la pièce conservait une tonalité mineure, donc perceptiblement plus mélancolique. Des arpèges joués aux synthétiseurs progressaient lentement, résultant en une trame relativement statique qui s’est densifiée allègrement durant la finale. À ce moment, le spectre harmonique s’approchait tranquillement du bruit blanc, alors qu’on percevait toujours clairement les éléments mélodiques. Visuellement, les projections étaient une sorte d’étude sur les motifs microscopiques d’ailes d’abeilles. Alessandro Cortini impressionne par son synthétiseur inventé et un curriculum vitae rempli de collaborations prestigieuses—de Nine Inch Nails à Merzbow. Toutefois, sa performance à A/V Visions enthousiasmait de façon plus modérée. Sans être soporifique, la musique qui était proposée était loin de sortir de l’ordinaire. Elle était tout de même efficace comme mantra pour réfléchir sur la disparition éventuelle des abeilles pollinisatrices et sur le dérèglement des cycles de fertilisation des plantes.
Après une première collaboration en 2020 avec le projet density compression, l’artiste sonore et productrice Kyoka et l’artiste médiatique Shohei Fujimoto s’associent à nouveau et livrent une performance hypnotique.
Having first collaborated in 2020 with the project density compression, sound artist and producer Kyoka and media artist Shohei Fujimoto teamed up once more with this hypnotic live set.
Alexis Langevin-Tétrault & Guillaume Côté
L’artiste interdisciplinaire montréalais Alexis Langevin-Tétrault intègre dans sa pratique la composition musicale, les technologies numériques, les arts visuels et la performance.
L’artiste sonore Guillaume Côté explore les dynamiques territoriales, linguistiques et sociales du Québec en combinant différents matériaux sonores. Sa recherche artistique se concentre sur la rencontre de l’Autre à travers une musique narrative ou informative, ainsi que sur l’abstraction offerte par les systèmes modulaires.
Montréal interdisciplinary artist Alexis Langevin-Tétrault‘s practice combines musical composition, digital technologies, visual arts and performance.
Sound artist Guillaume Côté explores Québec’s territorial, linguistic and social dynamics through a mixture of concrete, synthetic and vocal materials. His artistic pursuit focuses not only on the encounter with the Other through narrative or informative music, but also on the abstraction induced by modular systems.
Alessandro Cortini & Marco Ciceri
Les performances live d’Alessandro Cortini plongent l’auditoire dans un tourbillon de dynamiques émotionnelles au rendu complexe, où il maximise de manière experte les limites de la musique électronique contemporaine et arrive à extraire une émotion humaine du bruit synthétisé. En utilisant des murs d’équipements analogiques, le patchwork sonore de Cortini est tout autant porteur d’espoir que menaçant.
Alessandro Cortini’s live performances propel the audience into a whirlwind of intricately-rendered emotional dynamics, expertly pushing the limits of contemporary electronic music and extracting unabashedly human emotions out of synthesized noises. Born out of walls of analog equipment, Cortini’s sonic patchwork is as hopeful as it is menacing.
Virée classique : Le pianiste Godwin Friesen en récital
par Rédaction PAN M 360
Si vous n’avez pas eu la chance d’assister à l’épreuve finale du Concours OSM 2022, saisissez la chance d’entendre le lauréat Godwin Friesen en récital. Vous pourrez non seulement apprécier ses qualités d’interprète – notamment dans la Rhapsodie no 6 de Liszt, un véritable feu d’artifice sonore –, mais également découvrir ses talents de compositeur avec son Prélude et fugue en la majeur.
If you didn’t get to attend the final round of the 2023 OSM Competition, you still have the opportunity to hear First Prize winner Godwin Friesen in recital. Not only will you appreciate his gifts qualities as a performer – notably in Liszt’s Hungarian Rhapsody no. 6, a true display of sonic fireworks – but you will also discover his gift as a composer in his Prelude and Fugue in A major.
Virée Classique : L’Italie, de la Comedia dell’Arte aux souvenirs de Florence de Tchaïkovsky
par Rédaction PAN M 360
Durant son séjour en Italie, Tchaïkovski esquisse une élégante mélodie, aux allures de sérénade, qu’il transposera dans l’Adagio cantabile de son unique et fougueux sextuor Souvenir de Florence. Ana Sokolović, quant à elle, donne vie aux personnages de la Commedia dell’arte grâce à sa musique très inspirée et imagée.
During his time in Italy, Tchaikovsky sketched out an elegant melody with a serenade-like quality, which he then transposed in the Adagio cantabile of his unique, spirited sextet Souvenir de Florence. As for Ana Sokolović, she brings a cast of Commedia dell’arte characters to life with music that is truly inspired and descriptive.
Ce contenu provient de l’Orchestre Symphonique de Montréal et est adapté par PAN M 360.
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