classique moderne

Festival classique hivernal de l’OSL | Racine commune, en parfaite harmonie

par Hélène Archambault

Pour clôturer le Festival classique hivernal de l’OSL, Diane Caplette a mené l’Harmonie Laval avec musicalité, précision rythmique et continuité dans le tempo. Sa solide technique de bâton laisse les instruments de l’orchestre s’exprimer tour à tour. Résultat? Les musiciens partagent un réel plaisir et le transmettent aisément à l’auditoire, constitué d’au moins trois générations. Ah oui, et comme ce serait redondant d’en parler à chaque pièce, j’aimerais mentionner d’emblée le travail des percussions. Elles ont ponctué ce concert de petites merveilles. 

D’entrée de jeu, ce sont des concepts rythmiques et harmoniques que nous offre A Barrie North Celebration, du compositeur québécois André Jutras, reconnu pour sa contribution au répertoire des ensembles à vents. Jocelyn Veilleux, cor solo de l’OSL depuis 1986, transporte ensuite le public dans un monde de sonorités riches lors de son interprétation tout en nuances du Concerto pour cor no. 1, en mi bémol majeur, op. 11 de Richard Strauss (arr. John Boyd). 

Suit Madurodam, composée et arrangée par le Néerlandais Johan de Meij. Inspirée par Madurodam, ville miniature hollandaise constituée de maquettes à l’échelle 1/25, cette suite est composée de huit parties miniatures. L’orchestre ne semble pas se prendre la tête devant l’exigence qu’imposent les nuances, les inflexions rythmiques et les accents. C’est avec entrain que le piccolo et le tambour annoncent la journée dans Réveil et que les Petits soldats paradant au son des cors devant les mini baraquements. Plus solennelle, la mélodie de Binnenhof lance le thème mélodique, les Petits moulins offrent une valse entrainante, et le Nocturne fait jouer les basses de l’orchestre à l’unisson. La 6e partie, l’Église de Westerkerk, reprend le thème dans une valse, le Château de Muiderslot est une pavane et la Grande finale relance le thème des moulins puis celui du Binnenhof. Je parie que la ville miniature supplantera les tulipes dans l’imaginaire collectif !

Après ce paysage sonore rassurant, la seconde partie nous plonge d’emblée au cœur de la Taïga. Taïga, de Ilari Hylkilä est un véritable écran géant sonore. La pièce s’ouvre sur de grands espaces froids et quand la tempête se lève, les gammes chromatiques ascendantes et descendantes effrénées des flûtes projettent un air cristallin dans la salle. La trompette puis les cors annoncent l’apaisement et nous révèlent la majesté du paysage. L’office du Tourisme Finlandais a du matériel pour convaincre le snowbird le plus endurci de délaisser la Floride au profit d’une contrée plus fraîche. C’est ensuite au tour du clarinettiste Jean-François Normand de ravir le public. Le Concertino pour clarinette en mi bémol majeur, op. 26, dans des arrangements de Alfred Reed, démontre l’étendue du registre de l’instrument et la virtuosité de l’interprète. Le concert se clôt avec Noah’s Ark, de Bert Appermont, chef d’orchestre et compositeur belge. Ce tableau musical du récit biblique évoque le Message, la Parade des animaux, aux motifs musicaux variés, la Tempête dans laquelle les clarinettistes personnifient le vent et troquent les clés pour les mains, et l’Espoir où tout renaît. Ce fut un après-midi harmonieux à souhait, avec quelques couacs, peu nombreux et vite oubliés. L’Harmonie Laval, que Caplette dirige depuis 2019, est un orchestre à vent semi-professionnel. Ce qui me laisse penser qu’il ne faut pas avoir peur des amateurs, surtout  quand ce terme désigne ce que j’ai entendu aujourd’hui.

classique occidental / musique contemporaine / période romantique

Festival classique hivernal de l’OSL | Mosaïque nordique : un voyage hivernal tout en contraste

par Alexandre Villemaire

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la température était avec les musicien·ennes de l’OSL pour leur deuxième grand concert de soirée de l’édition 2025 du Festival classique hivernal. La froidure du samedi 1er février faisait écho à l’esprit de ce programme qui était porté pour l’occasion par Jean-Marie Zeitouni qui mettait de l’avant un répertoire d’inspiration nordique.  La « mosaïque » – pour reprendre le titre du concert – qui avait été assemblée mettait de l’avant la pièce Légendes de Jacques Hétu, le Concerto pour piano en la mineur d’Edvard Grieg et la Symphonie no 5 en mi bémol majeur de Jean Sibelius.

L’image de la mosaïque était fort bien à propos pour illustrer ce concert. Les trois œuvres étaient toutes stylistiquement différentes, mais unies et ancrées par un même esprit esthétique, les compositeurs faisant ressortir à leur manière des thématiques liées au folklore et à la nature.

Légendes, du compositeur québécois Jacques Hétu, présentée comme pièce d’ouverture, a été écrite pour les festivités entourant le 400ᵉ anniversaire de la ville de Québec. Il s’agit d’une suite de trois œuvres racontant musicalement trois contes emblématiques du folklore québécois : Alexis le trotteur, Le diable au bal et La chasse-galerie. Au travers des trois courtes pièces, on dénote une même ambiance et un même traitement du timbre avec une prépondérance marquée pour les effets et des lignes musicales confiées aux vents, alors que les cordes soutiennent ces envolées par un tapis harmonique. La dimension programmatique de l’œuvre était particulièrement présente dans les deuxièmes et troisièmes mouvements. Dans « Le diable au bal » qui raconte l’histoire de Rose Latulippe, qui, lors d’une soirée dansante, s’amourache d’un diabolique bel inconnu, la présence oppressante de cet être ténébreux est manifestée par une mélodie espiègle entonnée par les bois avant qu’un air de valse mondaine soit entonné alors pendant que les cordes jouent un accord dissonant. Le même effet est présent dans « La chasse-galerie », tonitruant et cuivré pour exprimer le pacte que les bûcherons font avec le Diable pour aller rejoindre leur famille. Les retrouvailles se font dans une atmosphère de reel et de rigaudon.

Le Concerto pour piano de Grieg est venu apporter un changement radical d’esthétique, proposant un langage plus introspectif, mais intense au niveau du lyrisme. La pianiste ukrainienne Olga Kudriakova a interprété l’œuvre avec ces qualités. Après un départ dans un premier mouvement qui, bien très justement exécuté, nous semblait un peu rude, c’est vraiment dans le deuxième et le troisième mouvement que Kudriakova a démontré sa dextérité interprétative et sa sensibilité.  L’« Adagio » avec son thème élégiaque aux couleurs sublimes rappelant Peer Gynt a offert un moment d’un grand lyrisme, alors que l’« Allegro » expose un entremêlement de différents thèmes à saveur folklorique.

La Cinquième symphonie de Sibelius est venue conclure la soirée en parachevant son essence nordique. Composée en parallèle à la Première guerre mondiale et à la guerre d’indépendance de la Finlande, l’œuvre est marquée par des thèmes chers à Sibelius comme l’amour de la patrie et de la nature. Il fait cohabiter dans sa symphonie ces deux idées contrastantes que Jean-Marie Zeitouni met en relief par une maitrise des dynamiques et des phrasés parfaitement clairs. Après un premier mouvement plus anxieux qui se termine dans une fanfare glorieuse, le deuxième mouvement met de l’avant une forte influence folklorique avec un début tout en pizzicato d’une grande délicatesse qui fait place à de superbes dialogues instrumentaux entre les différentes sections de l’orchestre. Le dernier mouvement reprend cette présence folklorique, notamment avec une grande envolée lyrique qui se conclut sur des accords entrecoupés de longs silences.

Expressif, Jean-Marie Zeitouni a mené l’orchestre dans cette longue traversée de paysages nordiques avec intelligence et précision dans un concert qui fut imagé et qui sortait des sentiers « de neiges » habituels du répertoire de concert.

crédit photo: Gabriel Fournier

chant lyrique / classique occidental

OSL | Un Noël enchanteur

par Alexandre Villemaire

L’ambiance était à la fête pour la représentation du concert de Noël de l’Orchestre symphonique de Laval dont la direction avait été confiée pour l’occasion au jeune chef trentenaire Thomas Le Duc-Moreau.

Même s’il n’y a pas de neige à l’extérieur, le programme de la soirée nous entraînait tout de même sur des sentiers enneigés, avec une première partie, plus classique, dédiée aux deux suites de L’Arlésienne de Georges Bizet et une seconde partie dédiée au monde musical familier des célébrations de décembre.

L’Arlésienne n’est pas une œuvre qu’on associe nécessairement dans son ensemble au temps de Noël. La Suite no 1 a été composée pour servir de musique de scène à une pièce de théâtre d’Alphonse Daudet. La pièce en elle-même fut jugée comme étant un échec, mais la musique de Bizet suffisamment intéressante pour passer à l’histoire. De la première suite, nous connaissons tous la fameuse Marche des rois dont la mélodie enrobe l’essentielle du « Prélude » qui ouvre l’œuvre. Dans une attaque déterminée, les cordes ont entonné la mélodie à l’unisson dans une sonorité métallique. Les multiples variations dans ce mouvement de dynamique ont été amenées avec assurance par Le Duc-Moreau, notamment dans le passage marqué animé, auquel il a insufflé une grande vigueur. Dans le passage suivant, le solo du basson mené par Michel Bettez manquait cependant d’éclat, probablement dû à une prise de tempo un peu trop allante pour l’indication andantino. Le reste de la suite a été marqué par un « Menuet » au rythme sautillant et à l’orchestration lumineuse, un délicat « Adagietto » et une finale en « Carillon ». Malgré le caractère obstiné que commande la nature de mouvement qui imite une série de cloches, la balance entre les vents et les cordes était déséquilibrée. La Suite no 2, moins jouée, a eu son lot de beaux moments, notamment le « Menuet » qui tresse un duo entre la harpe et les vents auquel le grand orchestre vient apporter un élément de contraste ainsi que la « Farandole » qui réintroduit le thème de la Marche des rois pour se conclure dans une fanfare éclatante.

Au retour de l’entracte, nous avons eu droit à la portion que nous pourrions qualifier de populaire du concert avec un défilé d’œuvres orchestrales et vocales de Noël. Après une interprétation par l’OSL de la « Sicilienne » tirée de Pélléas et Mélisande de Fauré, le baryton Olivier Bergeron a chanté le classique Petit papa Noël d’Henri Martinet dans un très bel arrangement idiomatique d’Éric Lagacé. L’orchestre a par la suite enchainé avec A Christmas Festival de Leroy Anderson, un des classiques par excellence du répertoire orchestral du temps des fêtes.  Le défi dans ce pot-pourri de plusieurs airs et cantiques de Noël connus réside dans les différentes transitions et les changements de caractères et de dynamique propres à chaque pièce. Thomas Le Duc-Moreau a dirigé cette pièce avec précision et élégance, passant à travers chacun des airs comme Joy to the WorldDeck the HallsGod Rest Ye Merry GentlemenVive le vent et bien d’autres avec aisance.

Un des moments forts de la soirée a été l’interprétation du Minuit, chrétiens par la soprano Magali Simard-Galdès. Elle possède un timbre clair, perçant, envoûtant et puissant qui sied parfaitement au caractère solennel de ce chant d’Adolphe Adam. Les deux jeunes chanteurs de la soirée se sont alors retrouvés pour interpréter The Twelve Days of Christmas dans un arrangement de Simon Leclerc. Orchestralement diversifié, l’enrobage musical dirigé de manière délicate par le chef, a laissé place aux chanteurs qui racontaient avec plaisir ces paroles saugrenues.

Simard-Galdès était tout à fait pétillante à la fois dans ses interventions et entre celles-ci. Notons cependant que le dosage entre la masse sonore de l’effectif orchestral et les chanteurs que vers la fin de la pièce, rendait compte de l’acoustique sèche et peu amicale de la salle André-Mathieu envers les chanteurs, dont nous perdions le texte dans les fortissimos de l’orchestre. Le concert s’est conclu avec exubérance par l’interprétation de Réjouissances de Gilles Bellemare, une fantaisie orchestrale truffée d’airs de Noël et d’airs québécois familiers.

Dans l’ensemble, l’Orchestre symphonique de Laval a livré une performance solide, chaleureuse, menée par un chef à la gestique ample, précis dans ses indications et calculé en ce qui a trait aux caractères et dynamiques. Immanquablement, le public est sorti du concert avec un excellent aperçu du temps des fêtes, avec des mélodies plein la tête.

crédit photo : Gabriel Fournier

classique

OSL : Découverte – Bryan Cheng joue Jaëll

par Rédaction PAN M 360

Retour à l’OSL du talentueux chef lavallois Andrei Feher pour diriger un concert aux élans romantiques avec l’Ouverture de l’opéra Genoveva, une des plus belles pages symphoniques écrites par Schumann suivie par le Concerto pour violoncelle de la pianiste et compositrice française Marie Jaëll, récemment découvert et interprété par l’étonnant Bryan Cheng. En seconde partie, l’OSL vous offre la Première symphonie de Brahms, chef d’œuvre de la musique orchestrale dans la plus pure tradition viennoise, accueillie par certains comme la Dixième de Beethoven.

The talented Laval-born conductor Andrei Feher returns to the OSL to lead a concert with romantic undertones. The program opens with the Overture to the opera Genoveva, one of Schumann’s finest symphonic works, followed by the Cello Concerto by French pianist and composer Marie Jaëll, a recently rediscovered piece performed by the remarkable Bryan Cheng. In the second half, the OSL presents Brahms’ First Symphony, a masterpiece of orchestral music in the purest Viennese tradition, hailed by some as Beethoven’s Tenth.

Programme
Robert Schumann
Genoveva, op. 81, Ouverture (8 min)
Marie Jaëll
Concerto pour violoncelle,
en fa majeur (16 min)
1. Allegro moderato
2. Andantino sostenuto
3. Vivace molto
Entracte (20 min)
Johannes Brahms
Symphonie nº1, en do mineur, op. 68 (45 min)
1. Un poco sostenuto – Allegro – Meno allegro
2. Andante sostenuto
3. Un poco allegretto et garzioso
4. Adagio – Più andante – Allegretto non troppo, ma con brio – Più allegro

Program
Robert Schumann
Genoveva, op. 81, Overture (8 min)
Marie Jaëll
Cello Concerto in F major (16 min)
1. Allegro moderato
2. Andantino sostenuto
3. Vivace molto
Intermission (20 min)
Johannes Brahms
Symphony No. 1 in C minor, op. 68 (45 min)
1. Un poco sostenuto – Allegro – Meno allegro
2. Andante sostenuto
3. Un poco allegretto e grazioso
4. Adagio – Più andante – Allegretto non troppo, ma con brio – Più allegro

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classique / jazz

OSL : Unique – jazz symphonique avec Rieu & Belmondo

par Rédaction PAN M 360

Rencontre musicale entre la France et le Québec. Les musiciens du sextet de jazz Yannick Rieu et Lionel Belmondo aux saxophones, Stéphane Belmondo à la trompette, Jonathan Cayer au piano, Rémi-Jean Leblanc à la contrebasse et Louis-Vincent Hamel à la batterie se joignent à l’OSL pour une soirée unique où le jazz et la musique symphonique se rencontrent et s’entremêlent harmonieusement. 

Musical encounter between France and Quebec. The musicians of the jazz sextet—Yannick Rieu and Lionel Belmondo on saxophones, Stéphane Belmondo on trumpet, Jonathan Cayer on piano, Rémi-Jean Leblanc on double bass, and Louis-Vincent Hamel on drums—join the OSL for a unique evening where jazz and symphonic music meet and blend harmoniously.

Programme
Œuvres pour sextet de jazz et orchestre basées sur Brahms et Ravel
1ère partie (40 min)
Entracte (20 min)
2ème partie (35 min)

Program
Works for jazz sextet and orchestra based on Brahms and Ravel
First part (40 min)
Intermission (20 min)
Second part (35 min)

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classique

Orchestre symphonique de Laval: Fêtes – Fauré et célébrations

par Rédaction PAN M 360

L’Orchestre symphonique de Laval vous invite à sa série de Grands concerts, comprenant quatre soirées thématiques captivantes. Rencontrez notre premier violon, Antoine Bareil, en tant que soliste interprétant le Deuxième concerto pour violon de Felix Mendelssohn. Pour les fêtes de fin d’année, plongez-vous dans le Requiem de Gabriel Fauré et dans d’autres airs populaires religieux et folkloriques. Vivez une soirée unique de jazz symphonique en compagnie de Yannick Rieu et Lionel Belmondo. Enfin, laissez-vous emporter par la découverte du violoncelliste Bryan Cheng, qui interprétera une composition de la méconnue Marie Jaëll.

The Orchestre symphonique de Laval invites you to its Grands concerts series, featuring four captivating thematic evenings. Meet our concertmaster, Antoine Bareil, as soloist performing Felix Mendelssohn’s Second Violin Concerto. For the festive season, immerse yourself in Gabriel Fauré’s Requiem and other popular religious and folk tunes. Experience a unique evening of symphonic jazz with Yannick Rieu and Lionel Belmondo. Finally, let yourself be carried away by the discovery of cellist Bryan Cheng, who will perform a composition by the little-known Marie Jaëll.

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classique occidental / période romantique

OSL | Rencontre(s) au sommet avec Antoine Bareil et Adam Johnson

par Alexandre Villemaire

La thématique de la rencontre rythmait le premier concert de la saison 2024-2025 de l’Orchestre symphonique de Laval qui s’est donné le 30 octobre.

Le rendez-vous annoncé en tête d’affiche était celui entre Antoine Bareil, violon solo de l’OSL et le magistral Concerto pour violon no 2 en mi mineur de Felix Mendelssohn. Mais, de manière plus large, ce qui s’est dessiné tout au long de la soirée était des rencontres : la rencontre entre la sœur et le frère Mendelssohn, la rencontre entre le chef invité Adam Johnson et l’orchestre, des rencontres au grès de promenades entre différents tableaux musicaux, mais surtout une rencontre entre l’orchestre et son public. Un public fidèle et au rendez-vous qui s’était déplacé en grand nombre pour remplir la quasi-totalité de la Salle André-Mathieu. Un peu plus de 500 personnes, nous a-t-on dit.

Programmer en première partie les deux enfants prodiges de la famille Mendelssohn a donné l’occasion à Adam Johnson – dont les interventions pour présenter chacune des œuvres de la soirée étaient pertinentes – de mettre de l’avant le talent certain de Fanny et de Félix, lié par le sang, mais séparé par les conventions de leur époque. Le concert a commencé avec l’Ouverture en do majeur de Fanny Hensel Mendelssohn. Œuvre rarement interprétée et seule pièce pour orchestre de la compositrice, elle présente une structure conventionnelle et une écriture claire et riche en vitalité divisées en trois parties : une introduction au caractère noble soutenu par une basse de vents au-dessus de laquelle les cordes tissent de délicats motifs ; une deuxième section plus animée où une interaction entre deux thèmes contrastants se dessine entre les bois et les cordes et une finale festive et claironnante. Dans chacun de ces passages, le chef Johnson amène les changements de dynamiques et de textures avec fluidité et précision. Les bois étaient particulièrement solides en complémentarité avec les lignes virtuoses des cordes de la partie rapide.

Le Concerto pour violon no 2 de Felix Mendelssohn, un des plus connus et importants du répertoire, nous plonge dans un tout autre caractère, entre drame et lyrisme. Antoine Bareil, premier violon de l’orchestre, en était à sa première interprétation de l’œuvre et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a relevé le défi avec brio. Dès l’énonciation du thème appassionato, du premier mouvement, Bareil donne le ton avec une entrée en matière énergique et incarnée. Dans la cadence, le soliste fait chanter son instrument et met en valeur l’étendue de celui-ci. Il effectue un véritable travail d’orfèvre, sculptant chaque son de manière méticuleuse avec une précision d’attaque et une grande agilité. Le deuxième mouvement, enchaîné attacca, offre un thème lyrique et langoureux dans lequel Johsnon met en valeur le timbre de l’orchestre tout en laissant l’espace nécessaire à Antoine Bareil pour déployer son jeu. La communication était visible et symbiotique entre les deux comparses, malgré certains moments où l’on avait l’impression que le tempo pressait un peu. Se concluant par un troisième mouvement aux traits virtuoses teintés d’un vernis presque humoristique, cette performance a été captivante et a maintenu le public en haleine jusqu’à la dernière note.

La deuxième partie de la soirée présentait les Tableaux d’une exposition de Modest Moussorgski, œuvre composée à l’origine pour le piano, mais fréquemment interprétée par des grands ensembles avec l’orchestration de Maurice Ravel. Typique de la musique à programme, l’œuvre présente une succession de pièces inspirées de différentes peintures où des interludes musicaux (promenades) servent de liant entre les tableaux. Contrairement à des interprétations qui font jouer le thème de la « Promenade » de manière très liée, notamment lorsqu’il est repris par les cordes, Adam Johnson conserve le caractère de marche instauré par les cuivres dans cette section, ce qui accentue le caractère de déambulation entre les différents tableaux. Ceux-ci ont par ailleurs tous été exécutés avec un engagement et une précision dynamique qui faisait ressortir toute la richesse de l’orchestration. Mentionnons pour en nommer quelques, Gnomus, avec son caractère insolite, Il vecchio castello, où le duo entre le saxophone alto (Ludovik Hinse-Lesage) et le basson (Michel Bettez) était d’un grand lyrisme, Bydlo avec ses grondements de contrebasses et de violoncelles qui encadrent le grognement de l’euphonium (Sébastien Côté) et la Grande porte de Kiev qui a conclu l’œuvre dans une marche majestueuse et triomphale. 

En grande forme, l’Orchestre symphonique de Laval a fait forte impression pour cette ouverture de saison. L’énergie, la vigueur et la musicalité qui ont enveloppé la Salle André-Mathieu annoncent de belles choses pour la suite de celle-ci.

crédit photos: Gabriel Fournier

classique

L’Orchestre symphonique de Laval à la Salle André-Mathieu

par Rédaction PAN M 360

Dans des œuvres de compositeurs et de compositrices des Amériques, d’hier et d’aujourd’hui, venez entendre la célèbre Rhapsody in Blue de Gershwin interprétée par la jazzwoman québécoise Lorraine Desmarais, ainsi que la populaire Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák dirigée par l’étonnante et dynamique cheffe d’orchestre Naomi Woo.

In works by composers from the Americas, past and present, come and hear Gershwin’s famous Rhapsody in Blue performed by Quebec jazzwoman Lorraine Desmarais, as well as Dvořák’s popular New World Symphony conducted by

dynamic conductor Naomi Woo.


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classique

L’Orchestre symphonique de Laval présente Histoires dessinées à la Salle André-Mathieu

par Rédaction PAN M 360

Concert pour toute la famille où les talents de l’illustrateur Richard Vallerand seront mis à contribution pour mettre en images, en temps réel, Les oiseaux de Respighi et la célèbre histoire de Pierre et le loup de Prokofiev racontée par Talia Hallmona.

A concert for the whole family, featuring the talents of illustrator Richard Vallerand, who brings Respighi’s The Birds and Prokofiev’s famous story of Peter and the Wolf, narrated by Talia Hallmona, to life in real time.


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classique

L’OSL présente Pulcinella à la Salle André-Mathieu

par Rédaction PAN M 360


Venez découvrir un répertoire inspiré d’œuvres baroques revisitées par des compositeurs du 20ème siècle dont le ballet Pulcinella de Stravinski donné exceptionnellement à l’OSL dans son intégralité avec orchestre, chanteurs et danseurs, le tout sous la direction de l’excellent chef lavallois Andrei Feher.

Come and discover a repertoire inspired by Baroque works revisited by 20th-century composers, including Stravinsky’s ballet Pulcinella, performed exceptionally at the OSL in its entirety with orchestra, singers and dancers, all under the direction of the excellent Laval conductor Andrei Feher.


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pop

Ingrid St-Pierre à la Salle André-Mathieu

par Rédaction PAN M 360

C’est dans un nouvel élan qu’Ingrid St-Pierre a donné naissance à l’album Reines, dans lequel elle apprivoise ses propres codes : libres, déliés, délicats et ensoleillés. Une nouvelle facette de sa poésie se révèle et s’assume. Plus affirmée, ancrée, frontale et directe, la lumineuse auteure-compositrice-interprète raconte la beauté qui scintille comme un gâteau d’anniversaire.

Intime et authentique, son nouveau spectacle confère un sentiment de proximité inédit. Presque en dialogue avec ceux qui l’écoutent, Ingrid St-Pierre déploie une poésie qui impressionne de plus en plus au fil des ans, alors que ses textes habitent un nombre grandissant de personnes. Elle partage une histoire que l’on peut s’approprier et offre un moment de douceur où l’on peut s’arrêter.

Ingrid St-Pierre has given birth to the album Reines, in which she tames her own codes: free, loose, delicate and sunny. A new facet of her poetry is revealed and asserted. More assertive, anchored, frontal and direct, the luminous singer-songwriter recounts the beauty that sparkles like a birthday cake.

Intimate and authentic, her new show confers an unprecedented sense of closeness. Almost in dialogue with those who listen to her, Ingrid St-Pierre unfurls a poetry that impresses more and more over the years, as her texts inhabit a growing number of people. She shares a story that we can make our own, and offers a moment of sweetness where we can stop.


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Ce contenu provient de Simone Records et est adapté par PAN M 360.

classique

L’Orchestre symphonique de Laval présente Bébé musique à la Salle André-Mathieu

par Rédaction PAN M 360

Fondé en 2016, le concert Bébé musique est une activité adaptée aux petits et grands! Durant la répétition générale du concert Légendes nordiques et interstellaires, nouveaux parents et familles pourront se déplacer sans crainte de déranger leurs voisins. Un moment privilégié pour tous et toutes, car il n’y a pas d’âge pour découvrir et apprécier la musique de l’orchestre. Le Bébé musique se tiendra de 10h à 11h. 

Faites vivre à vos jeunes enfants l’expérience symphonique, faites-leur vivre des émotions tout en leur faisant découvrir les instruments, leurs timbres ainsi que la puissance de l’orchestre.

Founded in 2016, the Bébé musique concert is an activity for young and old alike! During the dress rehearsal of the Nordic and Interstellar Legends concert, new parents and families can move around without fear of disturbing their neighbors. A special moment for all, because there’s no age limit for discovering and enjoying the orchestra’s music. Bébé musique will be held from 10 to 11 a.m.

Give your young children the symphonic experience, and let them experience the emotions while discovering the instruments, their timbres and the power of the orchestra.


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Ce contenu provient de l’Orchestre symphonique de Laval et est adapté par PAN M 360.

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