flamenco

Irrésistible Espagne à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

Cette année, le concert « Éclaté » célèbre l’Espagne à travers ses danses et musiques ensorcelantes! Laissez-vous séduire par ses mélodies brûlantes et ses rythmes enlevés, illustrés par les plumes de Chabrier, Granados ainsi que Manuel de Falla, dont vous pourrez découvrir les histoires passionnées autant que rocambolesques dans El amor brujo et El sombrero de tres picos. Guitare, castagnettes et danse flamenco seront au rendez-vous pour compléter cette incarnation d’une luxuriante Espagne! Après le concert, joignez-vous à la fête dans les foyers de la Maison symphonique et laissez-vous entraîner vers la piste de danse!

This year’s « Éclaté » concert celebrates Spain through its bewitching music and dance! Let yourself be seduced by its fiery melodies and lively rhythms, illustrated by the feathers of Chabrier, Granados and Manuel de Falla, whose passionate and whimsical stories you’ll discover in El amor brujo and El sombrero de tres picos. Guitar, castanets and flamenco dance will complete this incarnation of lush Spain! After the concert, join the festivities in the foyers of the Maison symphonique and let yourself be swept away to the dance floor!

Chabrier, España (8 min)
Enrique Granados, Goyescas : « Intermezzo » (4 min)
Section avec danse flamenco, chanteuse et guitare
Falla, El amor brujo [L’amour sorcier] (24 min)
Falla, El sombrero de tres picos [Le tricorne], Suite no 2 (11 min)


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classique

Rafael Payare et la Quatrième symphonie de Bruckner à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

Chaque prestation de Barbara Hannigan représente un moment d’une prodigieuse intensité, décuplée par le charisme et la profonde sensibilité de la soprano. Spécialiste du répertoire contemporain, elle vous fera découvrir In the half-light de la compositrice canadienne Zosha Di Castri, une œuvre qu’elle a créée en 2022. Rafael Payare dirigera également la lumineuse symphonie« Romantique » de Bruckner dont les accents passionnés atteignent leur apogée lors d’une grandiose coda.

Every Barbara Hannigan performance is a moment of prodigious intensity, enhanced tenfold by the soprano’s charisma and profound sensitivity. A specialist in the contemporary repertoire, she will bring you Canadian composer Zosha Di Castri’s In the half-light, a work she premiered in 2022. Rafael Payare will also conduct Bruckner’s luminous « Romantic » symphony, whose passionate accents culminate in a grandiose coda.

Zosha DI CASTRI, In the half-light (texte de Tash Aw, 28 min)
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BRUCKNER, Symphonie no 4 en mi bémol majeur, WAB 104, « Romantique » (70 min)


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classique

Fauré et Duruflé, deux Requiem à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

À la tête du chœur et de l’orchestre, Bernard Labadie fera briller toute la splendeur de deux grands chefs-d’œuvre chorals. Le Requiem de Fauré baigne dans une lumière d’apaisement et de réconfort. De profondes émotions de sérénité règnent dans le Requiem de Duruflé. Les voix de Magali Simard-Galdès, Julie Boulianne et Jean-François Lapointe s’allient à celles de La Chapelle de Québec pour faire de

ces Requiem des instants mémorables.

At the head of the choir and orchestra, Bernard Labadie brings out the full splendor of two great choral masterpieces. Fauré’s Requiem is bathed in a soothing, comforting light. Deep emotions of serenity reign in Duruflé’s Requiem. The voices of Magali Simard-Galdès, Julie Boulianne and Jean-François Lapointe combine with those of La Chapelle de Québec to make these Requiems memorable moments.

G. FAURÉ, Requiem, op. 48
M. DURUFLÉ, Requiem, op. 9


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classique / classique moderne / période romantique

Émouvantes ténèbres et transcendante lumière avec Yannick et l’OM

par Frédéric Cardin

Un samedi après-midi à la Maison symphonique de Montréal : la salle est remplie et constituée d’un public à la moyenne d’âge bien plus jeune que ce qu’on nous laisse souvent entendre à propos de la musique classique. Qui plus est, ce public est enthousiaste et attentif pour un programme fait de trois œuvres assez peu connues du grand public. Il n’y a pas à dire, la musique classique se porte bien à Montréal.

C’est peut-être Yannick Nézet-Séguin, à la barre de son Orchestre métropolitain, qui stimule cet intérêt. Mais ne boudons pas notre plaisir de constater cet état de fait qui doit faire pâlir d’envie plusieurs autres villes du continent.

Un programme d’œuvres méconnues, disais-je, exception faite du Gloria de Poulenc, et encore. Le concept de l’affiche s’intitulait De l’abîme aux étoiles, ou si vous voulez, des ténèbres à la lumière. C’est essentiellement dans la deuxième partie du concert que l’on a bien ressenti ce cheminement à la fois musical et symbolique, avec le Psaume 130 « Du fond de l’abîme » de Lili Boulanger, oeuvre sombre et angoissée où une petite flamme d’espoir réussit malgré tout à s’imposer, suivi du scintillant Gloria de Francis Poulenc, dans lequel le rapport des forces essentielles est inversé : un parcours lumineux à travers lequel quelques nuages passent mais ne s’amoncellent jamais. J’y reviens plus loin.

La première partie était occupée par un bijou insoupçonné : la Symphonie gaélique de l’étatsunienne Amy Beach, créée en 1896 à Boston, et devenant par le fait même la toute première symphonie écrite et publiée par une femme, et jouée par un orchestre majeur aux États-Unis. 

C’est une pièce relativement solaire, mais dont le premier mouvement contient des références à un air traditionnel celtique, Dark Is The Night. S’agit-il là de ce qui sert de lien au concept du programme? Quoi qu’il en soit, cela demeure assez ténu, musicalement parlant. L’ensemble de la symphonie ne trempe pas vraiment dans les ténèbres. On est loin de l’abîme initial suggéré par le titre du concert. Comme j’ai dit, c’est en deuxième partie que ça se concrétise vraiment.

Mais peu importe, ça ne gâche rien, sinon les obsessions puristes de docteurs en sémantique. La Symphonie gaélique est portée par un orchestre qui a du tonus, mais qui ne devient jamais excessivement lourd. Celui-ci est finement détaillé et souvent transparent. Beach y intègre de nombreux éléments provenant de la musique traditionnelle celtique, celle de ses ancêtres venus d’Irlande et d’Écosse. Elle n’en fait jamais de caricatures ‘’folklorisantes’’, cela dit. Les mélodies, franches et attrayantes, sont savamment développées et, dans le contexte d’une orchestration bellement colorée, rappellent le monde sonore de la musique russe et surtout est-européenne. Dvořák est un modèle avoué. On pourrait même ajouter que la Symphonie gaélique est ce que le Tchèque aurait pu écrire s’il avait fait un voyage dans les îles britanniques plutôt qu’aux États-Unis. 

Des impressions de danses ici et d’élans dramatiques sur fond de panorama inspirant ailleurs, ont fait de cette symphonie une très belle découverte pour le public visiblement satisfait. Je souligne à traits forts le superbe solo réalisé par Yukari Cousineau, premier violon de l’orchestre, dans le troisième mouvement. Une sonorité puissamment expressive et richement enveloppée, donnant presque l’impression d’être sortie d’un alto. Magnifique!

Tel que mentionné, c’est en deuxième partie que le périple ascendant vers la lumière a eu lieu. Les personnes qui ne savaient pas que le Psaume 130, pour contralto, ténor, chœur et orchestre de Lili Boulanger est un chef-d’œuvre, peut-être l’une des grandes œuvres de la modernité classique (hier chanté uniquement par la mezzo Karen Cargill), sont assurément repartis du concert en ayant définitivement balayé tout doute de leur esprit. 

Du fonds de l’abîme (c’est le titre) est tiré du De profundis latin traduit en français, et dessine avec probablement une fine acuité l’état d’esprit dans lequel se trouvait Lili Boulanger lors de l’écriture, terminée en 1916. La jeune femme est morte en 1918 à l’âge de 24 ans, de la maladie de Crohn (ce que l’on ignorait à l’époque). Pendant toute sa courte vie, elle a subi les affres de sa maladie et combattu tant qu’elle pouvait. Ce Psaume dans lequel elle a jeté sur papier sa détresse, mais aussi la faible mais résiliente lueur d’espoir qui l’habitait, est un création remarquable, où les techniques d’écriture s’entremêlent génialement pour créer un discours dramatique poignant. Mode phrygien, échelle octotonique, gammes par tons, chromatisme et enharmonie s’entremêlent dans un canevas visionnaire. Si cela semble hermétique, rassurez-vous : c’est merveilleusement beau et touchant, malgré les ténèbres ambiantes. Là est le grand génie de cette compositrice qui aurait pu révolutionner la musique moderne plus profondément si le destin l’avait laissée vivre. Cargill, malgré une belle voix, semblait un peu discrète. C’est le chœur et l’orchestre qui ont marqué les sens, dans de merveilleuses nuances en clair-obscur subtilement tissées par Yannick. Quelques attaques d’une précision hésitante dans les premières mesures m’empêchent de parler de moment divin. Mais c’est très peu et la puissance émotionnelle générée par cette exceptionnelle pièce demeure intacte. Bravo!

Le contraste pouvait être difficilement plus perceptible avec le Gloria de Poulenc. On reconnaît tout de suite la patte du Français avec sa bonne humeur un brin irrévérencieuse, même dans un contexte de musique sacrée. Ceux qui aiment son opéra Dialogues des carmélites se retrouveront en terrain familier, mélodiquement et harmoniquement, à l’arrivée de l’Agnus dei. Sourires de plaisirs mais avec quelques doux frissons de spleen, c’est le Gloria de ce compositeur si atypique et original.

Yannick Nézet-Séguin, sans surprise, était imprégné de la musique et en a transporté l’essence émotionnelle à ses musiciens avec brio. La soprano Janai Brugger, installée non pas sur scène mais à côté du chœur, a fait très bel effet, avec une voix projetant fluidement une belle lumière, particulièrement appropriée, et ce sans emphase opératique exagérée. 

Un programme et un concert que l’on peut qualifier sans hésitation de grande réussite. 

opéra

L’Opéra Carmen à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

Vous pourrez vous laisser transporter par les somptueuses mélodies françaises pour une soirée de drame et de passion avec l’Opéra Carmen. L’Orchestre Philharmonique et Chœur des Mélomanes (OPCM) présentera ce chef-d’œuvre de Bizet en version concert avec Wallis Giunta (Carmen) et Adrian Kramer (Don José), dans une tragédie amoureuse inoubliable. Ils seront accompagnés par 60 musiciens et 120 choristes de l’OPCM et des Petits Chanteurs de Mont-Royal sous la direction de Francis Choinière.

Let yourself be transported by sumptuous French melodies for an evening of drama and passion with the opera Carmen. The Orchestre Philharmonique et Chœur des Mélomanes (OPCM) will present a concert version of Bizet’s masterpiece, featuring Wallis Giunta (Carmen) and Adrian Kramer (Don José), in an unforgettable tragedy of love. They will be accompanied by 60 musicians and 120 choristers from the OPCM and Les Petits Chanteurs de Mont-Royal, conducted by Francis Choinière.

Georges Bizet, Carmen (version concert)


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classique / opéra

Richard Strauss et Poulenc par Barbara Hannigan à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

Après son triomphe en 2022, Barbara Hannigan retrouve la Maison symphonique dans le double rôle de chanteuse et de cheffe d’orchestre. Dans ce concert au format hors du commun, elle présentera pour la première fois en Amérique du Nord sa production scénique du monodrame de Poulenc La voix humaine qui mettra en valeur toute l’intensité de son jeu dramatique. De Richard Strauss, elle dirigera les Métamorphoses, une œuvre introspective au fort pouvoir expressif.

Following her triumph in 2022, Barbara Hannigan returns to the Maison symphonique in the dual role of singer and conductor. In this unusual concert format, she will present for the first time in North America her stage production of Poulenc’s monodrama La voix humaine, showcasing the full intensity of her dramatic playing. From Richard Strauss, she will conduct Métamorphoses, an introspective work of great expressive power.

R. STRAUSS, Métamorphoses, TrV 290 (26 min)
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POULENC, La voix humaine, tragédie lyrique, FP 171 (40 min / Texte de Jean Cocteau) 


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classique

Hommage à François Dompierre à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

Lors de ce concert en hommage à François Dompierre, l’Orchestre symphonique du Conservatoire de musique de Montréal, ainsi que le pianiste Emmanuel Laforest de la classe de Richard Raymond, se produiront à la Maison symphonique sous la direction du chef Jean-Marie Zeitouni, avec la participation de 16 élèves des 3 classes de chant du Conservatoire.

At this tribute concert to François Dompierre, the Conservatoire de musique de Montréal’s symphony orchestra and pianist Emmanuel Laforest from Richard Raymond’s class will perform at the Maison symphonique under the direction of conductor Jean-Marie Zeitouni, with the participation of 16 students from the Conservatoire’s 3 voice classes.

Claude DEBUSSY, Nocturnes (Version révisée)
Jacques HÉTU, Concerto pour piano nᵒ 1, op. 15
Sergueï PROKOFIEV, Roméo et Juliette, Suite nᵒ 2, op. 64
François DOMPIERRE, Musimage


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classique

Mozart et Fauré avec Louis Lortie, Eun Sun Kim et l’OSM à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

Pour le plus grand plaisir des mélomanes, le pianiste Louis Lortie retrouve l’OSM afin de vous transporter de l’univers viennois de Mozart aux salles de concert parisiennes de Fauré. Eun Sun Kim, la directrice musicale de l’opéra de San Francisco, dirigera également les Tableaux d’une exposition de Moussorgski, une œuvre très imaginative aux couleurs chatoyantes avivées par l’ingénieuse orchestration de Ravel.

To the delight of music lovers, pianist Louis Lortie returns to the OSM to transport you from the Viennese world of Mozart to the Parisian concert halls of Fauré. San Francisco Opera Music Director Eun Sun Kim will also conduct Mussorgsky’s Pictures at an Exhibition, a highly imaginative work whose shimmering colors are enhanced by Ravel’s ingenious orchestration.

BRAHMSVariations sur un thème de Haydn, op. 56a (19 min)
MOZART, Rondo en ré majeur, pour piano et orchestre, K. 382 (11 min)
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FAURÉ, Ballade, pour piano et orchestre, op. 19 (15 min)
MOUSSORGSKITableaux d’une exposition (orch. Ravel, 35 min)


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classique

Sportissimo! – L’OSM à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

De la piste de course à la scène de la Maison symphonique, découvrez les liens qui unissent musique et sport. Roulements de tambours ou hymnes nationaux, voyons comment la musique fédère et encourage les athlètes depuis toujours. À vos marques, prêts? Jouez!

From the racetrack to the Symphony House stage, discover the links between music and sport. From drum rolls to national anthems, let’s find out how music has always united and encouraged athletes. On your marks, get set? Let’s play!


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Chanson francophone

Dire combien je t’aime… Pour une dernière histoire d’un soir à la Maison symphonique

par Rédaction PAN M 360

Quatre interprètes d’exception se réunissent afin de présenter la fin de leurs tournées québécoises en compagnie de l’OSM, dirigé par Jean-Michel Malouf, sur des arrangements symphoniques signés Benoit Groulx. En ouverture de ce concert, Luce Dufault vous parlera d’amour avec des extraits de son spectacle Dire combien je t’aime. En deuxième partie, Marie Denise Pelletier, Marie Carmen et Joe Bocan célèbreront l’immense succès de Pour une histoire d’un soir, l’histoire d’une amitié et d’une passion partagée.

Four exceptional performers come together to present the end of their Quebec tours with the OSM, conducted by Jean-Michel Malouf, and symphonic arrangements by Benoit Groulx. The concert opens with Luce Dufault talking about love, with excerpts from her show Dire combien je t’aime. In the second half, Marie Denise Pelletier, Marie Carmen and Joe Bocan will celebrate the huge success of Pour une histoire d’un soir, the story of a friendship and a shared passion.


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classique

OM présente Tout feu tout flamme

par Rédaction PAN M 360

Dans sa cinquième symphonie, Prokofiev nous présente une musique mature, qui l’a habité pendant 14 ans avant qu’il ne la couche sur papier. Finalisée en pleine Seconde Guerre mondiale, il en a fait un hymne à la liberté et au bonheur, où la joie éclate et se fait feu d’artifice sous la direction de Kensho Watanabe. Tout aussi pyrotechnique, le concerto de la compositrice lettone Lūcija Garūta est un joyau méconnu que nous fera découvrir Élisabeth Pion, pianiste québécoise établie à Londres. Mais c’est de la baguette de L’Apprenti sorcier de Dukas, professeur de Garūta, que jailliront les premières étincelles.

In his Fifth Symphony, Prokofiev presents us with a mature piece of music, which had been with him for 14 years before he put it down on paper. Completed in the midst of the Second World War, he turned it into a hymn to freedom and happiness, where joy bursts forth and becomes fireworks under the direction of Kensho Watanabe. Equally pyrotechnic, Latvian composer Lūcija Garūta’s concerto is a little-known gem, to be discovered by London-based Quebec pianist Élisabeth Pion. But it’s from the baton of L’Apprenti sorcier by Dukas, Garūta’s teacher, that the first sparks will fly.


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classique occidental / néoclassique

Aubades symphonique ou le triomphe du cycle orchestral de Jean-Michel Blais

par Alain Brunet

On ne peut commencer l’année 2024 sans vous causer du triomphe de Jean-Michel Blais et l’Orchestre de l’Agora : deux Maisons symphoniques à guichets fermés pour boucler la boucle du chapitre Aubades, album de JMB consacré à la musique de chambre dont la matière était exécutée devant public par plus ou moins une cinquantaine de musiciens de l’Agora sous la gouverne de Nicolas Ellis. 

Avec en prime le persillage concluant d’œuvres complémentaires signées Philip Glass (Opening, Closing), Claude Debussy (Passepied), Érik Satie (Gymnopédie no 3, arr. Debussy), Benjamin Britten (Playful Pizzicato), Bedřich Smetana (Ma Vlast), Sergueï Rachmaninov (fondu dans une pièce de JMB), Max Richter(Spring no 1, inspirée de Vivaldi et impliquant le grand orgue Pierre-Béique joué par JMB), Yann Tiersen (J’y suis jamais allé) ou même Yanni (Santorini), ces Aubades, musiques du petit matin en mode symphonique contribuent à définir les standards les plus élevés du néoclassicisme.

Entrelarder de grands compositeurs du passé aux compositeurs néoclassiques d’aujourd’hui est une pratique de plus en plus prisée, force est d’observer. Pour le public conquis au néoclassicisme, cette pratique est louable à n’en point douter. Or, pour le public féru des périodes romantiques et modernes, c’est peut-être autre chose, car les plus grands compositeurs de notre époque ne sont pas tous post-minimalistes ou platement consonants, comme c’est le cas des néoclassiques en majorité absolue. 

Quoique…

Jean-Michel Blais, un pianiste de talent n’ayant pas complété sa formation et revenu à la musique au terme d’un louable parcours humanitaire, était doué pour la composition et sensible aux enjeux stylistiques de son époque. Ainsi, il n’a pas systématiquement adopté ses connaissances de la musique romantique ou impressionniste à une forme easy listening de musique classique. Ses injections de musique électronique l’avaient déjà positionné dans une classe à part. Puis la pandémie l’a conduit à se pencher sur l’écriture orchestrale, nous voilà au cœur de ce processus dont le principal intéressé se dégage lentement de l’exercice de style.

On l’avait observé il y a quelques années lorsqu’il avait assuré la première partie de l’Islandais Ólafur Arnalds à la Maison symphonique, nourrissant pour certains et soporifique pour d’autres. C’est aujourd’hui encore plus concluant. JMB est désormais un artiste consacré. Et sa personnalité attachante, empathique, drôle et sans prétention ne nuit certainement pas à son succès populaire.

L’arrangeur François Vallières a parfaitement saisi ces musiques consonantes en leur conférant un lustre plus contemporain, et ce sans déroger aucunement de la tradition classique pré-contemporaine. Rappelons qu’il remplit fort bien cette mission auprès d’Angèle Dubeau et l’ensemble à cordes La Pietà depuis plusieurs années, il poursuit cette œuvre notamment auprès de JMB  avec le  soutien fervent de l’Orchestre de l’Agora et son chef Nicolas Ellis. 

Ce très bel orchestre, d’ailleurs, ne cesse de progresser dans cohésion, dans ses exécutions ou dans  l’efficience de ses sections et de ses solistes. On l’a d’ailleurs observé vendredi chez les bois et les cuivres. Les parties de cordes n’étaient pas particulièrement mises à l’épreuve, sauf le mouvement Playful Pizzicato, deuxième mouvement de la Simple Symphony de Britten entièrement joué en pizzicato par les cordes (pincées, sans archet).

Et… de toute cette mouvance, Jean-Michel Blais n’est-il pas un des musiciens québécois ayant favorisé les meilleurs accommodements entre musique classique consonante et création contemporaine ?  Snobée par les mélomanes rompus à la « grande musique », cette approche n’est certes  pas la panacée de la musique contemporaine, mais n’est pas non plus un chemin menant systématiquement à la facilité et à l’édulcoration.

Crédit photo: Ludovic Rolland-Marcotte

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