Alternative / Pop indé

M pour Montréal : CHARLIE HOUSTON + LUBALIN + GOODBYE KARELLE + DJ YUKI

par Sami Rixhon

Portes : 19h00
Spectacle : 20h00

Goodbye Karelle (20h)
Lubalin (21h)
Charlie Houston (22h)
DJ Yuki

Doors: 7pm
Show: 8pm

Goodbye Karelle (20h)
Lubalin (21h)
Charlie Houston (22h)
DJ Yuki

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art-punk / Métal / rock alternatif / rock prog

Coup de coeur francophone : zouz, La Sécurité et René Lussier au Club Soda | Lourd et angoissant

par Sami Rixhon

Électrisante performance, ce jeudi 14 novembre au Club Soda, de la part du power trio rock zouz, qui conforte sa place au rang des groupes québécois les plus prometteurs et pertinents de l’heure.

« On s’est dit que c’était pas grave si ça passe pas à la radio, que c’était pas grave si ça ne plaît pas à tout le monde. C’est pas notre but », dit David Marchand, meneur de la formation, quelques secondes avant d’interpréter la pièce-titre de Jours de cendre. Il est vrai que zouz ne semble pas destiné à donner un jour un spectacle d’envergure sur la Place des festivals pendant les Francos. Seul Karkwa, dans le même genre, a réussi cet exploit dans ces dernières années. Parce que Karkwa, c’est Karkwa.

zouz pourra toujours pourtant compter au gré des années sur une niche fidèle, une niche passionnée. Si quelques néophytes curieux de l’univers zouzien se trouvent ce soir dans la salle, sans doute rejoindront-ils les yeux fermés ce culte délirant. Impossible de ne pas se laisser prendre par les riffs mordants et techniques de Profiteur, dur de ne pas se faire charmer par l’air sinistre d’Une main lave l’autre.

Avant pratiquement chaque morceau interprété, zouz laisse l’angoisse planer en musique, il repousse sans cesse la secousse. Les lignes de guitare et de basse se font d’abord discrètes, les coups de batterie également, mais le public sait ultimement ce qui l’attend. On tourne autour du pot, et puis, enfin, ça explose. Le mosh pit prend et reprend. Ça pousse, ça saute, ça gesticule sur le plancher. La chanson se termine, le temps qu’on reprenne notre souffle, mais zouz ne nous laisse pas de répit, zouz recommence. Encore, encore et encore. Une performance particulièrement constante, donc.

Si zouz est bel et bien un trio (Marchand, Dupré & Ledoux), une quatrième membre, Shaina Hayes, parvient à faufiler sur scène sa voix au milieu de toute cette ardeur et brutalité masculine. Un bel ajout. David Marchant appelle également Charles-David Dubé, ingénieur son du groupe, le « cinquième membre de zouz ». Une reconnaissance pour ces indispensables techniciens qui se fait plutôt rare dans le milieu, et que l’on accueille avec plaisir.

Philippe Renaud, du Devoir, écrivait en octobre dernier que le rock québécois « se porte bien ». Force est de constater qu’il a raison. Avec des groupes comme zouz et Population II, on ne devrait pas trop s’en faire pour les prochaines années.

Après une (première) première partie de René Lussier, la formation montréalaise La Sécurité prenait place sur les planches du Club Soda, une quinzaine de minutes avant 21h. Malheureusement, comme bien souvent avec de la musique qui rapproche du spectre punk : toutes les chansons se ressemblent. Ce n’est pas forcément désagréable à l’écoute, mais ça ne vole pas très haut non plus. La chanteuse, Éliane Viens-Synnott, est énergique, on note quelques jams sympathiques, mais sans plus.

Dans le même registre de super groupe québécois, on apprécie ici d’autant plus Bon Enfant.

Crédits photo : Charles-Antoine Marcotte

alt-pop / R&B

M pour Montréal : Claudia Bouvette + Naomi + myst milano. + DJPyromane

par Rédaction PAN M 360

Portes: 19h00
Spectacle: 20h00
myst milano. (20h)
Naomi (21h)
Claudia Bouvette (22h)

Doors: 7pm
Show: 8pm
myst milano. (8pm)
Naomi (9pm)
Claudia Bouvette (10pm)

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folk / pop / Pop indé

Coup de coeur francophone : soirée Wallonie-Bruxelles | Pierre de Maere, Noé Preszow, Alice on the Roof, Saule et Charles

par Rédaction PAN M 360

Pierre de Maere

Pierre de Maere, la nouvelle révélation venue de Belgique, poursuit son ascension. Les hostilités sont lancées en 2022 avec la sortie de son premier EP “Regrets”. Porté par une couverture médiatique et populaire fulgurante, le succès de son single d’or « Un jour je marierai un ange », des scènes remarquées en France et en Belgique, Pierre de Maere ne cesse de nous surprendre et de relever les défis.

Pierre de Maere, the new revelation from Belgium, continues his ascent. Hostilities kicked off in 2022 with the release of his debut EP “Regrets”. Buoyed by dazzling popular and media coverage, the success of his golden single “Un jour je marierai un ange” (One day I’ll marry an angel), and a string of high-profile performances in France and Belgium, Pierre de Maere never ceases to surprise and challenge.

Noé Preszow

Sur la route de la chanson depuis son plus jeune âge, Noé Preszow (prononcer Prèchof), bruxellois aux origines multiples, est un auteur-compositeur-interprète de 29 ans. Au coeur d’une époque qui réclame positionnement fluide et lisibilité permanente, il est fait de ceci et de cela : de pop immédiate et de poésie énigmatique, de discrétion et de lyrisme.

Noé Preszow (pronounced Prèchof), a 29-year-old singer-songwriter from Brussels, has been on the songwriting trail since he was very young. At the heart of an age that demands fluid positioning and permanent readability, he’s made of this and that: immediate pop and enigmatic poetry, discretion and lyricism.

Alice on the Roof

La chanteuse pop belge Alice on the Roof, ancienne participante de The Voice Belgique, cultive sa différence avec un style musical entre pop planante et électro dansante.

Belgian pop singer Alice on the Roof, a former contestant on The Voice Belgium, cultivates her own distinctive musical style, somewhere between soaring pop and danceable electro.

Saule

Saule est un chanteur et un musicien évoluant dans un univers entre folk, blues et rock. Son père est belge, sa mère d’origine sicilienne. Il grandit au rythme de sons différents, de Frank Zappa à Georges Brassens.

Saule is a singer and musician who moves between folk, blues and rock. His father is Belgian, his mother Sicilian. He grew up to the rhythm of different sounds, from Frank Zappa to Georges Brassens.

Charles

Charlotte Foret, mieux connue sous le pseudonyme de Charles, est une auteure-compositrice-interprète belge, née en 2001. Elle est originaire de Braine-le-Château. Gagnante de la huitième saison de l’émission The Voice Belgique, son premier single Wasted Time sort en 2020.

Charlotte Foret, better known under the pseudonym Charles, is a Belgian singer-songwriter, born in 2001. She hails from Braine-le-Château. Winner of the eighth season of The Voice Belgique, her first single Wasted Time was released in 2020.

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art punk / new wave / rock

Coup de coeur francophone : zouz, La Sécurité et René Lussier

par Rédaction PAN M 360

zouz

Le groupe zouz, c’est le terrain de jeu musical de David Marchand (voix et guitare), Étienne Dupré (basse) et Francis Ledoux (batterie). Un espace effervescent qui pave la voie à une exploration libre et imprévisible. Le power trio donne naissance à des compositions riches et incisives. Sur scène, épaulé par la choriste Shaina Hayes, zouz offre sans répits ni artifices des performances enlevantes tenant le public en haleine à chaque instant. Pour une expérience rock remplie d’audace.

zouz is the musical playground of David Marchand (vocals and guitar), Étienne Dupré (bass) and Francis Ledoux (drums). An effervescent space that paves the way for free, unpredictable exploration. The power trio gives birth to rich, incisive compositions. Backed up on stage by backing vocalist Shaina Hayes, zouz delivers relentless, unpretentious performances that keep audiences on the edge of their seats at all times. A daring rock experience.

La Sécurité

Le collectif d’art punk montréalais La Sécurité s’avère toujours frénétique et enivrant. Mélange irrésistible de rythmes sautillants et de mélodies minimalistes, sa musique évoque une immersion dans l’énergie nocturne de la métropole. Assemblant le punk, le new wave et le krautrock, le groupe qui s’est démarqué avec l’album Stay Safe! en 2023, prône l’autonomisation et célèbre la tolérance à travers des paroles engagées. Pour vivre la symbiose entre poésie mystérieuse et créativité débridée.

Montreal’s punk art collective La Sécurité is always frenetic and intoxicating. An irresistible blend of bouncy rhythms and minimalist melodies, their music evokes an immersion in the nocturnal energy of the metropolis. Blending punk, new wave and krautrock, the band, which made its mark with the 2023 album Stay Safe!, advocates empowerment and celebrates tolerance through committed lyrics. Experience the symbiosis of mysterious poetry and unbridled creativity.

René Lussier

Figure emblématique de la musique actuelle, René Lussier offre un spectacle sans frontières ni étiquettes. Fort de 50 ans de carrière et de 25 albums indépendants, il navigue brillamment à travers différents terrains sonores avec son complice, le batteur Robbie Kuster. Ensemble, ils alternent compositions et improvisations, offrant une expérience unique à chaque performance. Pour une leçon de liberté d’expression.

An emblematic figure in today’s music scene, René Lussier offers a show without borders or labels. With a 50-year career and 25 independent albums to his credit, he navigates brilliantly through different sonic terrains with his accomplice, drummer Robbie Kuster. Together, they alternate compositions and improvisations, offering a unique experience with each performance. A lesson in freedom of expression.

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hip-hop / R&B / rap keb

Coup de coeur francophone : Lost et Guessmi

par Rédaction PAN M 360

Lost

Le rappeur d’origine camerounaise qui a fait ses débuts en musique au cœur de Cartierville remplit désormais les salles à travers le Québec. Il met de l’avant son talent pour la parabole et la métaphore et se questionne sur son identité dans des textes aussi touchants que remplis de vérité. Lost produit plusieurs projets solos et collectifs et marque également la scène québécoise avec le groupe 5Sang14. Il présente sur scène une bonne partie de son répertoire, dont les chansons issues de son plus récent album Bonhomme Pendu 4 (Chapitre Perdu). Pour se laisser prendre par le pouvoir de la vérité.

The Cameroonian-born rapper, who made his musical debut in the heart of Cartierville, is now filling venues across Quebec. He showcases his talent for parable and metaphor, and questions his own identity in lyrics as touching as they are full of truth. Lost has produced several solo and collective projects, and has also made his mark on the Quebec scene with the group 5Sang14. On stage, he presents much of his repertoire, including songs from his most recent album Bonhomme Pendu 4 (Chapitre Perdu). Let yourself be taken in by the power of truth.

Guessmi

Par leur talent, leur engagement et leur détermination, elles prennent une place de plus en plus importante sur la scène  du hip-hop québécois. Parmi elles, une jeune étoile montante. Son nom, Guessmi.  D’origine tunisienne, née et grandie au Québec, celle pour qui d’aussi loin qu’elle se souvienne, chanter et rapper lui ont permis d’aller mieux, concocte un rap aux textes à la fois sombres et lumineux mâtinés de R&B, d’afropop et de UK garage.

Thanks to their talent, commitment and determination, they are taking an increasingly important place on the Quebec hip-hop scene. Among them is a young rising star. Her name is Guessmi. Tunisian-born and bred in Quebec, Guessmi has been singing and rapping her way to better health for as long as she can remember. Her rap is both dark and luminous, with a touch of R&B, Afropop and UK garage.

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Hip Hop / rap / soul/R&B

PAN M 360 au FIJM 2024 | Erick the Architect, visite guidée à Brooklyn

par Jacob Langlois-Pelletier

« Puis-je vous emmener à Brooklyn ce soir ? » Voilà les premiers mots du rappeur, chanteur et producteur américain, Erick The Architect, lors de son entrée au Club Soda. Vendredi soir au FIJM, le tiers de l’iconique groupe new-yorkais Flatbush Zombies a transporté la foule au cœur de son histoire familiale et la réalité de son quartier d’enfance, tout en naviguant avec finesse entre hip-hop, rap, R&B, soul et dancehall.

En visite à Montréal pour y présenter I’ve Never Been Here Before, son premier album solo paru plus tôt cette année, « the Architect » a fait régner un climat de nostalgie dès les premiers instants. Du début à la fin, différentes projections d’archives de toutes sortes défilent derrière lui, allant d’une vielle partie de football à des extraits de l’émission Les Simpson, en passant par des enregistrements de jeux vidéo auxquels il jouait lorsqu’il n’était pas plus haut que trois pommes.

Un certain fil narratif conduit le spectacle: le MC discute pendant plusieurs minutes d’un membre de sa famille, enfile quelques morceaux qui y sont liés, puis répète le tout. Ainsi, les gens présents auront fait la connaissance de ses frères, sa mère, son père et même son chat.

Pourquoi l’artiste de 35 ans nous raconte-t-il tout ça? C’est simple: son entourage a façonné la musique qu’il fait aujourd’hui, que ce soit par l’amour de James Brown de la maternelle ou l’intérêt marqué de ses frangins pour le collectif Wu-Tang Clan. Les mordus de son œuvre auront certainement été séduits par les nombreuses anecdotes du rappeur, alors que les curieux diront que le rythme de la soirée en fut affecté.

Quoi qu’il en soit, les amateurs et amatrices présentes en auront eu pour leur argent vu la qualité des interprétations d’Erick the Architect, et ce pendant près de 120 minutes. Accompagné d’une DJ ainsi qu’une musicienne alternant entre clavier et basse, le rappeur a livré avec passion chacune des rimes de son dernier opus, tout en ayant une technique impeccable. Difficile de donner une performance plus juste, tout y était.

Ce qu’on retient le plus de son passage est sans aucun doute sa grande versatilité. Ça semble si facile pour l’architecte de voyager à travers ses différentes influences musicales, allant d’un morceau trap comme Parkour à l’excellente Breaking Point, une ballade pop envoûtante.

Près de deux heures après être monté sur scène, l’icône du rap psychédélique a conclu avec son succès disco Candle Flame, pièce collaborative avec le groupe soul-funk britannique Jungle. « Ce morceau vous fera danser et brûler les calories de vos poutines! », a-t-il lancé, sourire aux lèvres.

I’ve Never Been Before, à défaut de me répéter, est l’une des offrandes hip-hop les plus complètes et intéressantes à avoir été dévoilées depuis le début 2024. Nul doute, Erick the Architect est en train d’ériger de superbes fondations à sa carrière solo.  

Crédit photo: Productions Novak

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Chanson francophone / folk / pop

Aliocha Schneider aux Francos | Paysage de la Grèce, chaleur de Montréal

par Jacob Langlois-Pelletier

Mardi soir, l’auteur-compositeur-interprète et acteur franco-canadien, Aliocha Schneider, a transformé le Club Soda en une immense plage ensoleillée, où il fait bon vivre et tout est si simple. De retour pour quelques jours d’une série de spectacles en France, l’artiste de 30 ans a eu droit à un accueil des plus chaleureux lors de cette première de deux soirées aux Francos.

Après une première partie assurée par la talentueuse Rosie Valland, c’est au tour du principal intéressé de monter sur scène. Pour débuter, il s’amène seul, guitare à la main, puis présente Flash in the Pan, morceau provenant de son premier EP Sorry Eyes paru en 2016. Toutes les lumières sont rivées vers lui et la salle est plongée dans l’obscurité; on saisit tout de suite l’ambiance intimiste que souhaite y installer le chanteur.

« Il y a un an, je n’aurais jamais pensé avoir un Club Soda rempli devant moi. J’ai l’impression que c’est le début de quelque chose entre nous, et j’aime ça », dit-il avant de lancer les premières notes de Suspendus, la deuxième de la soirée.

Si Aliocha nous a transportés sur le bord de la mer aux Francos, il s’agit probablement aux abords de la Méditerranée en Grèce, là où il a écrit la plupart des titres de son album homonyme paru en septembre dernier, son troisième en carrière et premier en français. C’est d’ailleurs en majorité du matériel issu de son plus récent projet qu’il a offert à son public, allant de la superbe ballade pop L’Océan des Amoureux à Mexico, un air de bossa nova servant de fermeture à son dernier projet.

Outre les premiers instants de la soirée, Schneider est accompagné d’arrangements simples, mais efficaces de son band formé d’un claviériste, un bassiste et un batteur. Sur scène, le protégé de Jean Leloup est décontracté, authentique et multiplie les interventions avec le public.

La superbe réception de la foule est une énième preuve du lien particulier qu’entretiennent Aliocha et le public québécois. Pour plusieurs, la série télé québécoise Tactik a été leur première rencontre avec l’artiste, lui qui incarnait le personnage du jeune footballeur Carl Bresson. Au fil des années, le Québec l’a vu grandir sous ses yeux, autant en tant qu’acteur que musicien. Ce sentiment de voir un proche s’épanouir et trouver sa voie, c’est ce qui rend cette relation si spécial.

Après l’enfilade de morceaux Julia et Avant Elle, le parolier quitte la scène pour y revenir avec une invitée surprise, son amoureuse Charlotte Cardin. Il n’en fallait pas plus pour que la foule explose et se fasse plus bruyante que jamais. Après une excellente reprise de Rêver Mieux de Daniel Bélanger, les deux tourtereaux ont interprété, Ensemble, chanson abordant les difficultés des relations à distance, plus particulièrement de la leur. Ils s’échangent les regards et leur amour est contagieux; impossible de demander de mieux qu’un tel moment pour clore cette soirée.

Vers la fin mai sur ses réseaux sociaux, Aliocha Schneider annonçait que son spectacle prévu décembre prochain au mythique Olympia à Paris était déjà complet. Pas surprenant que sa pop langoureuse connaisse un tel succès en Europe; sa poésie est bien ficelée et rien n’y est laissé au hasard. Chapeau à lui pour cette transition francophone réussie.

Crédit photo : gracieuseté de Ludovic Rolland-Marcotte, @ludovicphotographie

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hip-hop

Yamê aux Francos de Montréal: un pari réussi !

par Sandra Gasana

Arrive sur scène celui que tout le monde attend, Yamê !!! Vêtu de rouge de la tête au pied, un pull sans manche et un pantalon en cuir, on entend d’abord des chœurs mais sans choristes sur la scène. Ensuite, sa voix résonne seule, puis elle est accompagnée par son clavier, également de couleur rouge.

Il ouvre le bal avec son tube Ayo Mba, que toute la salle connaît par cœur. D’abord juste avec le clavier, puis la batterie de Daryl embarque quelques minutes après. Le public est déjà en feu alors que nous ne sommes qu’au premier morceau. Les applaudissements semblent interminables. 

Il s’éloigne de son clavier le temps de la chanson Lowkey  et se met plus à l’aise pour danser en chantant, avec les influences africaines dans cette chanson.

Avant de jouer un morceau, il fait du storytelling afin d’expliquer le contexte et tente de le faire avec des anecdotes marrantes. 

« Je sais pas à Montréal comment ça se passe, mais à Paris, y a un truc que je kiffe quand même, ce sont les jam sessions », avant de jouer quelques notes au piano pour introduire ses musiciens, Romain et Daryl, et expliquer le concept des jam sessions. Et sans transition, il poursuit avec Business dans lequel il fait chanter l’audience. 
L’énergie monte considérablement lorsqu’il chante les premières notes de Call of Valhalla, que ma voisine dans la soixantaine connaissait par cœur. Il quitte de nouveau son clavier pour sauter sur scène devant un public en feu. « D’habitude on est plus nombreux sur scène mais à cause des billets d’avion et tout, on n’est pas aussi nombreux », confie-t-il, ce qui explique les voix des choristes qui ont été enregistrées pour combler leurs absences.

Il s’amuse avec son batteur en improvisant des sons devant lui, qu’il reprend à la batterie, le tout en s’éclatant et en rigolant.
« Tous les projets d’Elowi ont commencé avec un piano-voix », nous apprend-il, avant de nous feinter avec une reprise de Isn’t she lovely, qu’il abrège tout de suite en avouant qu’il ne connaît pas les paroles. Le public est mort de rire. Et il opte plutôt pour Kodjo, qu’il interrompt en plein milieu pour raconter une blague, et poursuivre comme si de rien était. On voit bien dans son show l’influence de l’improvisation, rien n’est coulé dans le béton, tout est malléable.

Autre moment fort du spectacle, sa reprise inégalable de La Bohème, de Charles Aznavour, que tout le monde chante, sans exception. 

Il poursuit avec La Maille, seul au piano, puis avec ses musiciens qui prennent le relai pour Carré d’as, sur lequel il s’éclate sur scène. Cela lui a valu de longs applaudissements. « Je crois qu’ils sont très chauds là », dit-il au batteur.

L’apothéose du show était bien entendu durant Bécane, et encore une fois, on avait l’impression que la salle s’était transformée en grosse chorale, malgré l’absence des choristes. Il a profité de ce moment pour enchainer avec Bahwai pour garder le momentum, avec quelques pauses de batterie par moments. « Il m’a dit que le solo était trop long. Bon, c’était la dernière, ça va, fallait bien qu’on s’amuse un peu ! », ajoute-t-il en parlant de son musicien.

Belle façon de clôturer que d’avoir choisi Quête, qui ramène la touche afro à son concert et sur lequel le public s’est lâché. Bien sûr, on a eu droit à un petit rappel, Bécane, dans une version quelque peu différente de la première. « Merci Montréal d’être venu ce soir », conclut-il.
Avant de partir, j’ai dû demander à ma voisine dans la soixantaine comment elle avait entendu parler de Yamê. « C’est mon fils qui m’a fait découvrir cet artiste, et comme j’ai une moto, à chaque fois que je suis dessus, je mets la musique de Yamê à fond, surtout Bécane », me confie-t-elle. C’est ça Yamê, du plus jeune enfant aux grands-parents, tout le monde y trouve son compte.

C’est la chanteuse française Anaïs Mva qui a assuré la première partie du concert de Yamê aux Francos de Montréal, accompagnée uniquement de son guitariste. Très timide, elle interagissait furtivement avec le public, valsant entre des morceaux mélancoliques, comme Corps inerte et de la pop à la française. « Je suis contente d’être avec vous. On m’avait dit que vous étiez sympas mais là, je le vois en vrai », constate-t-elle.

Elle fait une reprise originale de Hey Ya!, d’Outkast, et invite le public à chanter avec elle. Elle termine avec la chanson XS, qui fait référence aux standards de beauté et les pressions que ça engendre sur les filles.

Photo gracieuseté des Francos

folk / pop / rap

Francos : Tendances Brasseur de Montréal – Lary Kidd, Yamê, Aliocha Schneider, Canicule, Breastfeeders…

par Rédaction PAN M 360

Les Francos de Montréal se dérouleront du 14 juin au 22 juin prochain. Pour l’occasion, La Presse présente la série de spectacles « Tendances Brasseur de Montréal ».

The Francos de Montréal run from June 14 to June 22. For the occasion, La Presse presents the “Tendances Brasseur de Montréal” series of shows.

  • Aliocha Schneider – Mercredi 19 juin 2024
  • Zaho – Vendredi 21 juin 2024
  • Canicule – Samedi 22 juin 2024
  • Les Breastfeeders – Samedi 22 juin 2024

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Ce contenu provient des Francos et est adapté par PAN M 360.

pop / punk / techno

Little Big @ Club Soda – Montréal

par Patrice Caron

Little Big s’est fait connaitre sur internet par ses vidéoclips visuellement déjantés, son humour acerbe et sa critique sociale, disons-le, punk. Le tout enrobé dans une pop électro qui peut sembler inoffensive mais qui fait son pain et son beurre à pervertir les apparences. Et difficile de se méprendre sur le discours grâce aux vidéoclips (qui comptent plus de 70 millions de vues pour certains.)

Çeci explique la composition particulière du public pour ce concert qui affichait complet depuis quelques temps. Des étudiants clubbers aux vieux punks qui boivent de la IPA, chacun y trouve son compte, même Little Big, qui semblait surpris et heureux de l’accueil que lui a réservé Montréal.

Aucune première partie, le DJ se présente seul sur scène et ça démarre sur un 10 cenne. Ilya « Ilich » Prusikin arrive en tourbillonnant et c’est parti pour 90 minutes dans le tapis. Sonya Tayurskaya s’avance et surprise, elle est très enceinte, mais Ilich va compenser amplement en se démenant sur scène, la composition visuelle jouant sur la lascivité de Tayurskaya et l’énergie punk de Ilich, soutenu par le DJ qui vient au-devant de la scène, monte sur sa table, fait de la hype, bref, ça bouge et il y a toujours quelque chose à voir. Mais ce qui m’a le plus diverti, ce sont les chorégraphies. Judicieusement placées dans la setlist, elles n’étaient pas omniprésentes mais quand elles se passaient, l’effet sur le public était palpable. Il y a bien sûr la célèbre danse de Skibidi, mais même lors de leur reprise de Blitzkrieg Bop des Ramones, on a droit à quelques mouvements synchronisés et l’intensité de la salle a monté d’un cran.

Pour la musique, on a droit à un genre d’euro-rave punk qui fait son effet sur le plancher de danse. À la limite du gabber par moment, on a droit à du gros beat accompagnés de saturations aux sources diverses (piano, guitare, internet), avec un groupe capable de garder le rythme jusqu’à la fin et qui, sans écran ou éléments de scène, en met plein la vue et les oreilles tout au long du concert. À part quelques changements de costumes, Little Big a su mettre le public dans sa poche avec son énergie, son humour et une setlist parfaitement dosée. Pas que des hits mais presque, qui aurait pu aller bien au-delà si le groupe avait voulu, le public en redemandait jusqu’à la dernière goutte de sueur.

Avec l’énergie déployée durant ces 90 minutes, on peut comprendre que c’était le temps d’aller se reposer. Et à voir le sourire du groupe devant l’enthousiasme du public, on devrait les revoir dans un avenir pas si lointain, dans une plus grande salle probablement.

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