Avec quelques mois d’avance, la chanteuse folk britannique Laura Marling propose son septième album Song for Our Daughter. Une autre très belle et intime offrande de la prolifique artiste qui a décidé de souffler un peu de douceur sur la grisaille engendrée par la pandémie mondiale du coronavirus. Précisons qu’au début d’avril, Laura Marling avait annulé une tournée de spectacles aux États-Unis et en Europe en raison de la crise. « Only the sstrong survive », chante-t-elle d’ailleurs sur le quatrième morceau de l’encodé. Un hasard? On en doute. Certainement déçus de cette inéluctable décision de l’auteure-compositrice-interprète à propos de sa tournée, ses nombreux admirateurs pourront au moins se réconforter grâce à cette dizaine de délicates et rayonnantes pièces. Bien qu’elle prévoyait sortir ce disque à l’été, la jeune trentenaire a choisi de partager son œuvre plus tôt. Celle-ci a une parenté évidente avec l’univers folk californien des années 1960 et 1970, comme celui de la légendaire chanteuse Joni Mitchell : un jeu de guitare acoustique sobre, juste et mélodique qui accompagne une voix précise et douce. Le piano et les cordes ajoutent à l’occasion une couche d’émotivité (Song for Our Daughter). Certes, la Londonienne ne vit plus dans la région de Los Angeles, mais ce disque en renferme tous les effluves du territoire. Par exemple, la lumineuse et enthousiasmante Strange Girl, qui rappelle le travail d’une autre femme charmée par ce coin de pays, la chanteuse américaine Sheryl Crow. Et que dire de Held Down, qui pourrait facilement évoquer le Pacifique ou les Santa Monica Mountains? Réalisé en collaboration avec ses vieux comparses Ethan Johns et Dom Monks, cet album gracieux, intime et émouvant est une autre beauté pure qui garnit l’impressionnante discographie de cette chanteuse sans âge. Rappelons qu’elle a déjà livré de petits bijoux tels que I Speak Because I Can, Once I Was an Eagle, Short Movie ou encore Semper Femina. Song for Our Daughter n’est peut-être pas un chef-d’œuvre, mais c’est une chaleureuse invitation dont nous avons bien besoin.
Tout le contenu 360
Critique de concert jazz
Big Band de l’Université de Montréal et Marcus Printup : de la grande visite et du très bon jazz
Par Michel Labrecque
Interview classique
OSM | La programmation 2025-26 présentée par la direction: faites vos choix!
Par Alain Brunet
Interview pop/expérimental / contemporain/rock
Critique Love… minerais critique dans le sous-sol montréalais
Par Marilyn Bouchard
Critique d'album folk/americana/rock 2025
Laurence Hélie – Tendresse et bienveillance
Par Simon Gervais
Interview Chanson francophone/pop
Avant de s’asseoir seule au piano, Ingrid St-Pierre répond
Par Marilyn Bouchard
Interview classique occidental/classique/jazz
Lionel Belmondo , Yannick Rieu et l’OSL: jazz symphonique autour de Brahms, Ravel et Boulanger
Par Alain Brunet
Interview classique occidental/classique/électronique
Louise Forestier et Louis Dufort dans le nid de la Vieille corneille
Par Alain Brunet
Critique de concert classique
Université de Montréal : une relève placée sous de bonnes étoiles
Par Frédéric Cardin
Critique d'album Chanson francophone/pop 2025
Stéphanie Boulay – Est-ce que quelqu’un me voit?
Par Marilyn Bouchard
Interview Chanson francophone/pop
Stéphanie Boulay: album guérison, album reconstruction
Par Marilyn Bouchard
Interview électronique/expérimental/expérimental / contemporain/Experimental
Joni Void veut que vous « regardiez des films expérimentaux dans le club » ou à La Lumière
Par Stephan Boissonneault
Critique d'album americana/rock 2025
Dean Wareham – That’s The Price of Loving Me
Par Michel Labrecque
Interview classique/classique occidental
Pro Musica | Lucas Debargue, libre penseur pianistique
Par Alain Brunet
Critique d'album Chanson francophone/pop 2025
Éléonore Lagacé – Brûlez-moi vive
Par Marilyn Bouchard
Interview chanson/Chanson francophone/americana/folk
Laurence Hélie a retrouvé son nom
Par Simon Gervais
Interview classique occidental/classique