Cet album débute en force avec le Concerto pour piano, trompette et cordes en do mineur no. 1, Op. 35 de Chostakovitch (1933), tel que l’on pouvait s’y attendre pour un album de Denis Matsuev, pianiste russe reconnu pour la puissance de son jeu. Cette œuvre ne manque toutefois pas de mettre en valeur l’aspect lyrique de Matsuev, notamment dans le second mouvement Lento. La contribution du premier trompettiste Gábor Tarkövi est également à souligner.
Le Concerto pour piano et orchestre à cordes Op. 136 du compositeur contemporain Alfred Schnittke nous propose par la suite des sonorités totalement différentes. Composé en 1979, ce concerto présente des influences du futurisme, voire du sérialisme, et constitue un parfait exemple du polystylisme qui définit souvent la musique de Schnittke. Ce terme rend bel et bien compte de la multiplicité des styles que l’on retrouve parsemés dans l’œuvre, où la puissance du jeu de Matsuev est encore une fois mise de l’avant.
En conclusion, on nous présente les Variations sur un thème de Paganini du compositeur contemporain Witold Lutoslawski. Cet arrangement pour piano, cordes et percussions est marqué d’un bel équilibre entre le soliste et l’orchestre et est particulièrement dynamique. Les nouvelles dissonances et sonorités apportées par Lutoslawski donnent effectivement à ce thème un nouveau souffle.