Après un premier album aussi oppressant et abrasif qu’une crise d’anxiété, Melkbelly revient à la charge avec PITH, sa plus récente parution de noise bulldozer et de pop grunge sur le label Wax Nine, fondé par Sadie Dupis (Speedy Ortiz). Même si la comparaison avec les Pixies ou Sonic Youth vient spontanément, le quatuor de Chicago s’inspire également des groupes de noise-rock plus déconstruit des années 2000, notamment de Lightning Bolt et Pink And Brown. Sans totalement délaisser l’ambiance claustrophobe du premier album, les chansons ont cette fois un son noise-pop plus acidulé qu’angulaire, plus imposant, sans devenir cacophonique, qui se transforme parfois soudainement en un rempart de white noise joué au ralenti. Le marathon effréné de cinq minutes sur Kissing Under Some Bats plaira d’ailleurs à tous les énergumènes en manque d’expériences sonores cathartiques à faire fondre les murs. La chanteuse et guitariste Miranda Winter semble presque possédée, ce qui confère une allure assez provocante au groupe (Stone Your Friends). Bien que ses paroles ne soient pas l’élément focal des chansons, elle y décrit de façon mélancolique le bouleversement de son quotidien après la perte d’un ami ou fait défiler des images absurdes inspirées de l’univers de Grimm, mais trop tordues pour les enfants. Sans réinventer la roue, Melkbelly livre un album de noise décapant mais mélodieux qui laisse présager une expérience live encore plus percutante. Un concert du groupe est d’ailleurs programmé à la Vitrola le 19 août prochain.
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