Patrick Watson poursuit son œuvre sur des ondes placides, peu prononcées. Le songrwriter et musicien montréalais nous mène ici à l’ombre des éclairages trop criards, des phénomènes trop violents et autres pics d’intensité. C’est… Better in the Shade, laisse-t-il entendre à travers cinq chansons douces. Les harmonies impressionnistes et mélodies folk sont sensiblement les mêmes qu’on lui connaît, la voix de contre-ténor est toujours la même, la charpente des chansons reste la même, les collaborations viennent de la même mouvance: Ariel Engle (en duo sur Height of the Fallling), Mika Stein (basse, etc.), Sarah Pagé (harpe), Andrew Barr (batterie), le quatuor à cordes Cobalt. L’évolution réside ici dans l’usage des claviers, une démarche amorcée il y a un moment déjà, mais qui trouve ici une singularité. De manière générale, ce microalbum vaporeux et délicat nous invite à contempler les menus détails de l’existence et d’en tirer un maximum de substance.
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