Aucun média montréalais ne compte autant de ressources humaines pour une couverture experte du Festival international de jazz de Montréal. Nous sommes plusieurs à parcourir le site extérieur et les salles de concerts : Jacob Langlois-Pelletier, Frédéric Cardin, Stephan Boissonneault, Michel Labrecque, Varun Swarup, Vitta Morales et Alain Brunet vous offrent leurs recensions d’albums et compte-rendus de concerts. Bonne lecture et bonne écoute!
Ce jeudi au FIJM, le DJ/producteur bruxellois et montréalais d’adoption Apashe s’arrêtera le temps d’une soirée pour présenter sa tournée ANTAGONIST sur le Place des Festivals. L’artiste de 32 ans prévoit faire les choses en grand pour y jouer son plus récent projet; un orchestre complet de 30 musiciens ainsi que différents invités seront de la partie pour ce qui s’annonce être une prestation des plus grandioses.
Le nom d’Apashe ne vous est pas familier? Pourtant, le Belge connaît du succès à l’international, sa plus récente offrande cumule plus de 25 millions d’écoutes sur les différentes plateformes et ses morceaux ont été repris dans de nombreuses publicités, jeux vidéo & films. Il y a fort à parier que vous avez déjà entendu son titre Majesty.
La proposition d’Apashe est unique en son genre; il fait ce qu’on pourrait qualifier d’électro orchestrale, un assemblage de sonorités électroniques, d’enregistrements de chorales et de compositions classiques.
Sur Antagonist, son troisième album en carrière paru en novembre dernier, Apashe propose 14 nouvelles pièces dont plusieurs collaborations avec des artistes de renoms tels que l’une de ses idoles d’enfance, le MC new-yorkais Busta Rhymes, ainsi que le duo hop-hop d’Atlanta, EarthGang.
L’empreinte montréalaise se fait bien sentir sur cette création grâce à l’apport de créateurs d’ici comme le producteur High Klassified, le chanteur Geoffroy ainsi que le rappeur Wasiu. Ce dernier offre d’ailleurs l’un des meilleurs moments du projet sur l’excellente Human.
La musique d’Apashe est imposante et déplace de l’air, soyez-en averti! Pour la création des hymnes électros d’Antagonist, il a collaboré avec des orchestres philharmoniques de Prague, puis certains symphoniques en provenance de Bulgarie. Le contraste entre les éléments classiques et électroniques dans ses morceaux contribue à la mise en place d’une atmosphère intense et plusieurs crescendos d’émotions.
Afin de vous préparer à sa venue au FIJM, je vous conseille bien évidemment l’écoute de son dernier disque, mais plus particulièrement les titres Revenge of the Orchestra, Kryptonite et Lost In Mumbai. Cela vous donnera une bonne idée de l’ambiance postapocalyptique qui régnera au Quartier des spectacles dans un peu plus que 24 heures.