Si vous êtes entré dans une cabine de toilettes dans l’un des nombreux bars de Montréal, vous avez probablement remarqué l’autocollant circulaire, psychédélique et violet vif représentant un tunnel mystique. Il s’agit du logo d’Othello Tunnels, un trio de blues-rock garage plus récent et ondulé de Montréal.
Maintenant signé sur Petit Village Records – à côté des Wesleys – Othello Tunnels ne perd pas de temps avec leur court premier EP, Tunnel Rock, qui consiste en quatre chansons de rock n’ roll authentique mélangé à une pincée de psychédélisme brumeux. Le jeu de batterie staccato de Jophiel Paquet-Marsolais et le travail de guitare brillant et luxuriant de la première chanson, « Easy to Love », me rappellent immédiatement les vibrations de la vieille école des Black Keys (comme les époques Thickfreakness ou The Big Come Up). « White Roses » est un peu plus rugueux et prêt, mais néanmoins accrocheur avec sa ligne de guitare en tonalité majeure. Nous avons également un solo qui fait mal au visage et qui témoigne de l’habileté du guitariste Linus Heyes.
« Tomorrow’s Time » – un jam qui ressemble à une vague en cascade – est le morceau le plus psychédélique du trio sur Tunnel Rock, rempli de petites réverbérations de guitare qui sont ensuite proprement fuzzées. J’aurais aimé entendre la basse de Gabriel Payeur un peu plus sur ce morceau, car c’est une ligne qui groove et qui marche. Juste un peu en retrait dans le mix.
Le single principal « Highway », qui clôt l’album, rappelle à nouveau les Black Keys et un peu les Strokes. Il s’agit d’un rock assez direct, adapté aux légions de PBR qui ont probablement inspiré son ambiance de mauvais garçon hors-la-loi.
Tunnel Rock est un joli petit début pour Othello Tunnels, qui prévoit déjà de sortir un album complet dans le courant de l’année.