Death metal, grind, carnage et folie sont quelques-uns des mots qui reviennent lorsqu’on parle de la musique du quintette français et ils s’imposent encore une fois à l’écoute d’Obscene Repressed. À défaut de réinventer leur son, un mélange de death metal et de grind extrêmement rapide, brutal et frénétique, les musiciens ajoutent des épices sous la forme de chanteurs invités. Sebastian Grihm (Cytotoxin) et Karsten Jäger (Disbelief) s’époumonent respectivement sur The Starving Beast et Mom, I Love You The Wrong Way, tandis que Jamey Jasta (Hatebreed) donne une couleur plus hardcore à Implore The Negative, la chanson qui se démarque le plus de l’ensemble. Les adeptes qui choisiront la version de luxe du 9e disque auront droit à une reprise de Get This de Slipknot. Au début de la chanson tirée de la version « digipak import » de l’album homonyme paru en 1999, Corey Taylor demande au chanteur Julien Truchan de lui servir un cri et celui-ci répond avec l’un de ses fameux « pig squeal ». Benighted a compris que tant qu’à reprendre un morceau, aussi bien se le réapproprier.
Chaque album de Benighted comprend au moins un texte en français. Il y en a trois sur Obscene Repressed, dont la pièce-titre, Brutus et Undivided Dismemberment. La folie, l’horreur et les épanchements de sang demeurent au cœur des paroles de Truchan, qui s’est inspiré de son expérience d’infirmier en milieu psychiatrique pour concocter l’histoire d’un garçon psychotique avec un sérieux problème d’Œdipe.