Dans la grande carcasse de Bernard Adamus vit le parolier le plus authentique de la ruralité urbaine québécoise. Bernard nous livre ses mots d’une voix gargouillante, à un débit de calibre fluvial, sur sonorités englobant tout ce qui se trouve entre la Louisiane et la Gaspésie. Dans Le scotch goûte le vent, Adamus évoque un rêveur qui devient un golem. Discrète allusion à ses origines polonaises? À Chelm, aux confins de cette contrée, vécut un rabbin qui pétrit puis fit périr un golem. Bernard Adamus, lui, fait vivre des chansons ici, en Amérique franco du Nord.
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