C’est un enregistrement de Marc-André Hamelin de pièces pour piano de Nikolai Kapoustine qui m’a fait découvrir ce compositeur russo/soviétique, né en Ukraine en 1937 et mort en Russie en 2020. Hamelin est d’ailleurs le plus éminent défenseur de la musique de Kapoustine à l’heure actuelle.
Ce compositeur de musique classique est l’un des rares créateurs à intégrer l’écriture jazzistique dans des formes classiques. Toutes ses œuvres s’expriment exclusivement dans le langage du jazz.
Sur le présent enregistrement, le pianiste d’origine allemande Frank Dupree nous présente une œuvre pour piano et orchestre (le Concerto no.5) de même que deux œuvres de musique de chambre, soit le Concerto pour deux pianos et percussion, de même que la Sinfonietta pour piano à quatre mains.
Dans le Concerto no.5, Dupree se révèle d’une virtuosité étourdissante sans jamais faire ombrage à l’expression musicale. Son jeu est à la fois parfaitement maîtrisé et d’une très grande fluidité. Dans cette œuvre, il est accompagné par l’Orchestre symphonique de la Radio de Berlin dirigé par Dominik Beykirch, jeune chef allemand parmi les plus remarquables de la planète classique à l’heure actuelle.
Dans les œuvres pour deux pianos et piano à quatre mains, Dupree peut compter sur des partenaires tout aussi talentueux en Adrian Brendle, jeune pianiste classique bardé de prix et enseignant à la Stuttgarter Musikschule et Meinhard ‘Obi’ Jenne, formidable batteur de jazz (à 12 ans, il passe deux journées musicales avec Elvin Jones !) ainsi que le percussionniste Franz Bach. De merveilleux traducteurs de l’univers musical de Kapoustine.
Si vous aimez tout autant le jazz que la musique savante (classique) et que vous désirez découvrir la musique de Nikolai Kapoustine, procurez-vous sans tarder ce merveilleux enregistrement sous étiquette Capriccio, qui comme toujours est au service de la musique avec des prises de son exceptionnelles.