Maxence Cyrin est un pianiste et compositeur français de formation classique qui a longtemps tâté de la pop. Il a musicalement couchsurfé chez l’étiquette Sinne Terra Firma (Yann Tiersen), avant de se spécialiser dans les reprises au piano de succès pop/électro (Pixies, Daft Punk, Moby, Depeche Mode, Massive Attack). Les Montréalais se souviendront peut-être de lui comme le créateur, au Festival de Jazz 2017, du récital Aphex Twin Variations, reprises pianistiques de chefs-d’œuvre du célèbre virtuose britannique de l’électro. Melancholy Island est un dixième opus de l’artiste, le cinquième de compositions personnelles (sauf pour deux reprises de D.A.F et Dead Can Dance). Celles-ci se déploient dans un canevas harmonique d’une grande simplicité, typiquement articulé dans le style de la musique répétitive américaine et du néoclassicisme contemporain. C’est nimbé de mélancolie (d’où le titre de l’album) et d’harmonies hyper uniformes, caressantes et consolantes. Inutile de dire que c’est archi accessible et que ça ne réinvente rien. Les mélomanes nouvellement arrivé.e.s dans le néoclassicisme version 21e siècle pourront trouver cela envoûtant. Les habitué.e.s du genre, redondant. À vous de voir où vous vous situez.
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